Les Suffragettes

Les Suffragettes
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Costumes du film.
Titre original Suffragette
Réalisation Sarah Gavron
Scénario Abi Morgan
Acteurs principaux
Sociétés de production Film4
BFI
Canal+
Ciné+
Ruby Films
Pathé
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre historique
Durée 106 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Suffragettes (Suffragette) est un film historique britannique réalisé par Sarah Gavron, sorti en 2015. Il s’agit de l'histoire, se déroulant en 1912-1913, centrée autour des militantes du mouvement britannique pour le droit de vote des femmes, les suffragettes[1], et du premier film dans l'histoire qui a pu être tourné dans l'enceinte du parlement anglais.

Au début du XXe siècle, une organisation de femmes britanniques souhaite obtenir le droit de vote pour les femmes. Elles appartiennent à des classes sociales différentes, mais ensemble, elles se livrent au même combat : ne plus être considérées comme le sexe faible et obtenir les mêmes droits que les hommes. Elles multiplient les manifestations pacifiques. Mais le gouvernement se montre de plus en plus violent. Contraintes à la clandestinité, ces femmes optent pour la violence afin de faire entendre leurs revendications. Elles sont conscientes des enjeux : elles risquent de perdre leur emploi, leur famille, leur vie. Mais rien ne les arrête. Maud Watts, le personnage principal, s’allie à cette cause. Jamais elle n’aurait imaginé de telles conséquences.

Résumé détaillé 

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Depuis ses sept ans, Maud Watts (Carey Mulligan) travaille au sein d'une blanchisserie. À vingt-quatre ans, elle est une jeune femme sans histoire, discrète et investie dans son travail au sein de l'établissement. 

Un jour, son employeur lui donne l'ordre de livrer un colis, même si cela ne fait pas partie de ses attributions habituelles. Lors de son escale, Maud se retrouve au cœur d'une émeute impliquant les suffragettes. Effectivement, celles-ci lancent des projectiles sur les vitrines des magasins des beaux quartiers. Parmi elles, Maud reconnaît l'une de ses collègues, Violet Miller (Anne-Marie Duff).

Quelques jours plus tard, Maud et Violet assistent au discours d'Alice Haughton (Romola Garai), l'épouse d'un député. Cette dernière incite les femmes à témoigner devant le Parlement, afin d'obtenir le droit de vote des femmes. Sans hésitation, Violet se porte volontaire. Mais son mari n'est pas du même avis, et n'hésite pas à rouer sa femme de coups pour montrer son désaccord. Violet est donc contrainte d'abandonner son initiative : elle est incapable de se présenter devant le parlement pour y lire son témoignage. Influencée par Violet, Maud accepte de parler à sa place. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que le juge lui demande de raconter sa propre expérience. Exploitée depuis sa jeune enfance, il n'est pas difficile pour elle de trouver les mots adéquats. L'entretien prend fin. Devant le Parlement, les femmes attendent impatiemment le verdict. Lorsqu'elles apprennent que la réponse est négative, les esprits s'échauffent, la foule s'agite et crie des insultes. La police encercle et matraque la foule non violente et paniquée. Maud est arrêtée et incarcérée pendant une semaine. 

Emmeline Pankhurst s'adressant à la foule.

Lors de son retour au domicile familial, son mari, Sonny (Ben Whishaw) exprime sa colère, et surtout la honte face aux conventions sociales. Il est vrai qu'un homme doit être capable de contrôler sa femme. Or, Maud n'en fait qu'à sa tête. Que vont penser les voisins, les collègues, etc. ? Elle tente de le rassurer et lui promet de ne plus fréquenter les Suffragettes. Mais rien n'y fait. Quelques jours plus tard, Maud est invitée à un rassemblement tenu secret et assiste au discours d'Emmeline Pankhurst (Meryl Streep), leader du mouvement Women's Social and Political Union. Les policiers, préalablement informés, s'empressent d'arriver sur les lieux, leur principal objectif étant d'arrêter Emmeline Pankhurst. Une nouvelle fois, Maud est arrêtée. Mais cette fois, son mari n'est plus aussi compréhensif. Il refuse de la laisser entrer, et lui interdit de voir son fils.

Maud, malgré toute cette agitation, continue de travailler à la blanchisserie. Jusqu'au jour où son image apparaît dans le journal et la déclare officiellement Suffragette. Dévisagée, elle quitte l'établissement. Mais elle ne compte pas partir sans faire payer à son employeur tous ces abus sexuels, aussi bien sur elle que sur les autres filles de la blanchisserie. Volontairement, elle brûle la main de son patron, qui n'hésite pas à appeler la police. 

La sachant fragile, l'inspecteur Arthur Steed (Brendan Gleeson) tente de lui soutirer des informations sur les projets du mouvement. Mais Maud refuse. 

Sonny, son mari, ne parvient plus à élever leur fils, et prend la décision de le faire adopter. Détachée de tous liens affectifs, Maud n'a plus rien à perdre et devient de plus en plus radicale. Elle s'implique davantage dans les actes militants du mouvement et participe à la destruction par explosifs de plusieurs boîtes-aux-lettres, et à l'explosion d'une résidence parlementaire, heureusement vide. 

L'accident de 1913, à la suite duquel Emily Davison trouva la mort.

Pour être entendues, les Suffragettes frappent encore plus fort et se rendent au Derby d'Epsom, afin de rencontrer le roi George V. Dans l'impossibilité de l'approcher, Emily Davison (Natalie Press), l'une des Suffragettes, passe outre les barrières de sécurité et pénètre directement sur la piste où une course hippique a lieu. Elle finit piétinée par le cheval de course de George V, une banderole évoquant ses convictions dans les mains. Cet incident tragique a permis aux Suffragettes d'apparaître à la une du journal et, enfin, de se faire entendre. Les femmes de plus de 30 ans obtiendront le droit de vote en 1918 (contre 21 ans pour les hommes). Les femmes eurent les mêmes droits de vote que les hommes en 1928.

Fiche technique

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Distribution

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 Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[7]

Développement et genèse

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En , Film4 Productions, Focus Features et Ruby Films annoncent la réalisation d’un film dramatique et historique retraçant le combat des suffragettes, mouvement de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, pour obtenir le droit de vote des femmes. C’est Abi Morgan, une scénariste britannique, qui est annoncée pour l'écriture[4]. Le , plusieurs annonces sont faites. Focus Features est finalement remplacé par Pathé, BFI Film Fund finance l’intégralité des dépenses du film, et Ryan Kavanaugh est chargé de la production du film[3].

Un an plus tard, en octobre 2014, Relativity Media obtient les droits nord-américains du film, tandis que Pathé obtient les droits internationaux[réf. nécessaire]. Cependant, le 17 mars 2015, tout bascule. Focus Features récupère les droits de distribution nord-américains car Relativity Media a fait faillite et Ryan Kavanaugh abandonne la production[réf. nécessaire].

Distribution de rôle

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Le , Carey Mulligan se voit offrir le premier rôle du film[3]. Le , Helena Bonham Carter rejoint l'équipe[4] ; son personnage est inspiré par Edith New[8]. Le , Meryl Streep intègre la distribution du film pour jouer la dirigeante du mouvement des suffragettes, Emmeline Pankhurst[6]. Enfin, le , Ben Whishaw et Brendan Gleeson clôturent la distribution[5].

Le tournage débute le à Londres[5].

Le film sort le en France[9].

D’après le New York Times, le film Suffragettes n’est pas tombé dans le piège du film historique, retraçant les injustices du passé. Loin de lui l’idée de représenter une histoire moralisatrice ou effrayante, ce film multiplie les arguments : le fonctionnement du pouvoir patriarcal, les complexités de la résistance politique et les implications économiques du droit de vote. Ce film nous montre les limites de la solidarité et la brutalité avec laquelle le pouvoir réagit face aux contestations. Certes, le film démontre l’assujettissement des femmes vis-à-vis des hommes, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Mais le journal insiste sur le fait que les hommes n’apparaissent pas comme des monstres, hormis la dépravation dont fait preuve l’employeur de Maud (abus sexuel, etc.). Si nous devions citer le journal quant à son appréciation du film, voici ce que nous reprendrons : « Suffragette is an admirably modest movie ».

The Times, un quotidien britannique, relève la performance déchirante de Carey Mulligan. Les Suffragettes ouvrira d’ailleurs le festival du film à Londres, en poussant un cri de guerre pour les femmes.

Le film a cependant été critiqué pour ne pas avoir figuré la présence de femmes indiennes dans le combat pour le droit de vote féminin en Angleterre, pourtant une réalité historique[10].

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. Bertrand Guyard, « Divines, Les Suffragettes, Frida... le féminisme en dix films », sur Le Figaro, .
  2. « Les Suffragettes », sur Cinoche.com (consulté le ).
  3. a b et c (en) Stuart Kemp, « Pathe Replaces Focus Features International On Carey Mulligan's 'Suffragette' », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  4. a b et c (en) Justin Kroll, « Helena Bonham Carter Joins Carey Mulligan in ‘Suffragette’ », sur Variety, (consulté le ).
  5. a b c d e f et g Andreas Wiseman, « Ben Whishaw, Brendan Gleeson join Suffragette », sur Screendaily, (consulté le ).
  6. a et b (en) Jeff Sneider, « Meryl Streep to Join Carey Mulligan in Women’s Rights Drama ‘Suffragette’ », The Wrap, (consulté le ).
  7. « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage, .
  8. (en) Kate Erbland, « Teaser for Suffragette will make you want to riot in streets, hang out with Meryl Streep », sur The Dissolve (en) (consulté le ).
  9. Thomas Sotinel, « « Les Suffragettes » : le lourd prix d’une voix », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. Camélia Echchihab, « Comment le film “Les Suffragettes” a divisé les féministes », sur telerama.fr, .

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Articles connexes

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Liens externes

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