Liancourt-Saint-Pierre | |||||
L'ancienne mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | CC du Vexin-Thelle | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Le Chatton 2020-2026 |
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Code postal | 60240 | ||||
Code commune | 60361 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Liancourtois, Liancourtoises | ||||
Population municipale |
582 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 14′ 08″ nord, 1° 54′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 63 m Max. 137 m |
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Superficie | 12,69 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaumont-en-Vexin | ||||
Législatives | 2e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.liancourt-saint-pierre.fr/ | ||||
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Liancourt-Saint-Pierre est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Liancourt-Saint-Pierre est une commune du Vexin français bordée par la Troesne et limitrophe par le sud de Chaumont-en-Vexin. Elle est située à vol d'oiseau à 17 km à l'ouest de Méru, 26 km au nord-ouest de Pontoise, 13 km au nord-est de Magny-en-Vexin, 11 km au sud-est de Gisors, 31 km au sud-est de Gournay-en-Bray et 25 km au sud-ouest de Beauvais.
Elle se trouve dans l'aire d'attraction de Paris, dans la zone d'emploi de Beauvais et dans le bassin de vie de Chaumont-en-Vexin[I 1].
La superficie de la commune est de 12,69 km2 ; son altitude varie de 63 à 137 mètres[1].
Le village se trouve sur la totalité de la côte reliant le fond de la vallée de la Troësne et son marais jusqu’au plateau du Vexin en franchissant la la cuesta d’Île-de-France, le long de l’ancienne voie romaine reliant Beauvais à Mantes-la-Jolie, connue sous le nom de Chaussée Brunehaut[2].
En 1859, Jean-Baptiste Frion indiquait que la commune était assise « sur la pente du plateau de calcaire grossier au midi.
Le territoire, dont le périmètre affecte une figure elliptique, s'étend sur ce plateau et sur les marais au nord que traversent parallèlement du sud-est au. nord-ouest la rivière de Troène et au-delà le canal de Marquemont.
Plusieurs sources prennent naissance sur la déclivité du coteau, et s'écoulent dans la rivière[3] ».
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie.
Elle est drainée par la Troesne, la Troesne Ancienne[4], le canal de la Garenne[5], le canal Saint-Clair[6] et divers autres petits cours d'eau[7],[Carte 1].
La Troesne, d'une longueur de 27 km, prend sa source dans la commune de Hénonville et se jette dans l'Epte à Gisors, après avoir traversé douze communes[8].
Le canal de Marquemont, qui se trouve au bas du village, est creusé en exécution d’un arrêt du Parlement de Paris du , afin d'assécher le Grand-Marais et la vallée de la Troësne[2].
Un moulin à eau sur la Tröesne, dépendant du prieuré Saint-Pierre, est mentionné dès le XIe siècle[9].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Liancourt-Saint-Pierre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,8 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,2 %), prairies (18,6 %), forêts (10 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (2,2 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[17].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Liancourt-Saint-Pierre compte quatre hameaux : les Groux, Vaux, le Vivray, Launay, ainsi que des écarts : les Grands-Jardins, la Gare, les Tourbières[2]..
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 259, alors qu'il était de 257 en 2016 et de 249 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 90 % étaient des résidences principales, 3,6 % des résidences secondaires et 6,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,9 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Liancourt-Saint-Pierre en 2021 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,6 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Typologie | Liancourt-Saint-Pierre[I 3] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
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Résidences principales (en %) | 90 | 90,5 | 82,2 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,6 | 2,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,4 | 7 | 8,1 |
La gare de Liancourt-Saint-Pierre est desservie par des trains de la ligne J du Transilien effectuant des missions entre les gares de Paris-Saint-Lazare et de Gisors.
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 608, 6106 et 6136 du réseau interurbain de l'Oise[18].
Le nom de la localité est mentionné sous la forme Leudone curtis en 862, du nom germanique Ledo et du latin cortem (domaine).
Durant la Révolution, la commune porte le nom de L'Unité-de-l'Oise[1],[2].
Saint-Pierre est un hagiotoponyme faisant référence au prieuré fondé en 1055 par Gauthier III[19]. L'église est très endommagée par un violent incendie survenu en 1693 et le prieuré disparaît en 1791.
Fondé en 1056 par le comte Gauthier III de Vexin, le prieuré dépendait de l'abbaye Saint-Père de Chartres. L'église Notre-Dame appartenait à l'abbaye du Bec-Hellouin et la famille royale de France y possédait également des biens relativement importants[20] jusqu'en 1114, où Louis VI donne à sa fille naturelle Isabelle de France ces possessions à l'occasion de son mariage.
Le château est construit au milieu du XVIe siècle en style Renaissance par par l’architecte Pierre Grappin pour le cardinal Nicolas de Pellevé, seigneur de Liancourt. Resté inachevé, il est largement détruit en 1830[21].
Sous l'Ancien Régime, Liancourt-Saint-Pierre relevait du Parlement de Paris et de la chambre des comptes de Paris, de la cour des aides de Rouen, de l'élection de Chaumont, du gouvernement militaire de l'Ile-de-France et de son lieutenant-général résidant à Mantes. La justice était rendue sur la base de la coutume de Senlis notamment par le bailliage subalterne de Chaumont, compris lui-même dans le grand bailliage de Senlis. La paroisse dépendait du comté de Chaumont-en-Vexin qui a cédé ses droits de justice seigneuriale au prieuré de Saint-Pierre puis aux seigneurs en partie de Notre-Dame de Liancourt[22].
En application de la constitution civile du clergé, les deux anciennes paroisses de Notre-Dame et de Saint-Pierre (dont le prieuré éponyme avait été fondé en 1055 par Gauthier III, seigneur du Vexin) sont réunies le pour former celle de « Notre-Dame de Liancourt Saint-Pierre »[2].
La commune, instituée par la révolution française, porte en 1793 le nom de L'Unité de l'Oise[2].
En 1802, le moulin appartient à Philippe Dumont. Il ne mouds que trois quintaux de blé par jour, alors que les meuniers voisins de Tourlu, de Touvoye et de Marquemont en traitaient dix par jour[9].
Sept carrières sont exploitées (dès 1790 pour la première) à la sortie nord du village, vers Chaumont, ainsi qu'une, au lieu dit « la carrière aux ronces" », exploitée à partir de 1820. Les pierres renfermaient de nombreux fossiles de coquillages, dont une partie, constituant la collection de Raymond Pollon, a été léguée à la ville de Chaumont-en-Vexin[23]. En 1859, outre les carrières, une tourbière est exploitée, et la population vit de l'agriculture[3].
Durant la Guerre franco-allemande de 1870, le village est occupé quelques jours par l'ennemi et astreint à d'importantes réquisitions[24]
La gare de Liancourt-Saint-Pierre est ouverte en 1873 sur la ligne de Saint-Denis à Dieppe, facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises.
En 1912, la commune transforme le moulin en usine élévatoire en l'équipant d'une turbine, pour alimenter en eau les fontaines du village[9].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise[I 1].
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Chaumont-en-Vexin[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Chaumont-en-Vexin[I 1] porté de 37 à 73 communes.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.
Liancourt-Saint-Pierre est membre de la communauté de communes du Vexin-Thelle[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Les enfants de la commune sont scolarisés avec ceux de Loconville dans le cadre du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) des Tourbières. L'école de Laincourt-Saint-Pierre accueille les classes primaires[33].
Liancourt-Saint-Pierre s'est doté d'une agence postale communale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2021, la commune comptait 582 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 312 hommes pour 287 femmes, soit un taux de 52,09 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Les Amis du Bochet sont une association de défense de l'environnement créée en 2020 et qui a agit contre l’extension de la décharge de Liancourt-Saint-Pierre, puis les épandages de boues, et, dans les années 2020 contgre les décharges sauvages, les méthaniseurs et la terre du Grand Paris[40].
Blason | Parti, au premier de gueules à la tête d'homme au naturel posée de face au poil levé d'or surmontée d'un outil préhistorique d'argent, au deuxième d'or à deux clefs de sinople posées en sautoir, surmontées d'un casque gaulois et d'une couronne de laurier, le tout de même.
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Détails | La tête au "poil levé d'or" représente le blason de la famille Pellevé, seigneurs importants des lieux. Les clefs représentent les armes parlantes du village de Liancourt réunit à la paroisse de Saint-Pierre. Le parti rappelle les deux paroisses réunies en une seule à la Révolution. L'outil préhistorique, le casque gaulois et la couronne de laurier concernent les différentes époques de la commune et les éléments archéologiques qui ont été trouvés. Les couleurs rouge et jaune sont celles de la commune. L'écu est entouré de deux épis de blé pour signifier l'aspect rural de la commune. La couronne murale représente le château construit vers 1560 par Jean Grappin pour le cardinal Nicolas de Pellevé et détruit en 1830. Réalisé par les enfants des classes de CE1 & CE2 de l'année scolaire 1998-1999[2] |