Réalisation | Tony Gatlif |
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Scénario | Tony Gatlif |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Princes Production France 3 Cinéma Rhône-Alpes Cinéma |
Pays de production | France |
Genre | Historique |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 2009 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Liberté, également titré Korkoro en romani[1], est un film français réalisé par Tony Gatlif et sorti en 2009.
En 1943, une famille tsigane arrive comme chaque année dans un village du centre de la France pour les vendanges. Cependant, les nouvelles lois du régime de Vichy interdisent désormais tout vagabondage et errance. Les carnets anthropométriques ne sont plus suffisants pour prouver leur identité et assurer leur sécurité. Le maire du village, Théodore, à la suite d'une première rafle de la famille et leur rétention en camp provisoire, décide de leur céder pour 10 francs symboliques une vieille maison et son terrain ayant appartenu à son grand-père afin de les sortir du camp et démontrer d'un titre de propriété prouvant d'une sédentarisation. Les Tsiganes s'y installent malgré leur tradition de liberté et la peur des fantômes de Taloche, un gitan un peu simplet et fantasque. Les haines du village s'exacerbent mais Théodore résiste et avec l'aide de mademoiselle Lundi, l'institutrice du village et employée de mairie, réussit une tentative de scolarisation de quelques enfants et de Taloche. La Milice française poursuit ses rafles avec l'aide des troupes allemandes. La famille tsigane décide de fuir le village et de trouver refuge dans la forêt où ils seront finalement débusqués, arrêtés, et déportés.
Le thème du film est la persécution des Tsiganes par les autorités de la France de Vichy, en collaboration avec les occupants nazis, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'inspire par ailleurs de la vie de la résistante Yvette Lundy, une institutrice qui a été déportée pour avoir fait de faux papiers.
Le film a été tourné dans la Loire, dans les monts du Forez, dans la commune de Rozier-Côtes-d'Aurec, dans les environs de Saint-Bonnet-le-Château[2] et à proximité de Târnăveni en Roumanie où un camp de concentration a été reconstruit pour le tournage.
Tony Gatlif a engagé des acteurs professionnels et non professionnels pour jouer les membres de la famille tzigane. les acteurs qui interprètent les cinq frères et sœurs roms sont issus de nationalités différentes. Il a également fait appel à une famille tzigane de Roumanie et à Raya Bielenberg grande figure rom, pour interpréter le rôle de la grand-mère. La langue rom utilisée est principalement du kalderash – la langue rom la plus utilisée par les tziganes d'Europe de l'Est[3] – mais aussi du tchorel.