Lodovico naît à la Villa Castelvecchio di Cigoli, en Toscane, d'où son surnom. Il se forme sous la direction de Alessandro Allori et est influencé ensuite par la contre-manière de Santi di Tito et de Federico Barocci.
Son œuvre emblématique est l'Ecce Homo du palais Pitti, mais il a réalisé aussi à Florence un Martyre de saint Etienne (Galerie des Offices), une Vénus et un satyre, un Sacrifice d'Isaac, Les Stigmates de saint François, et d'autres ouvrages.
Comme architecte, on lui attribue le cortile di Palazzo Nonfinito[a] de Florence.
Passionné d'astronomie, il inclut dans nombre de ses peintures des observations du ciel et en particulier des détails visibles uniquement avec une lunette astronomique.
Il participe à la décoration du grand cloître de Santa Maria Novella avec deux scènes.
L'Immaculée Conception écrasant le Croissant de lune.
Le Martyre de saint Etienne, 1597, huile sur toile, 450 × 287 cm, signé et daté, galerie Palatine, Palais Pitti, Florence. Peint pour l'église du monastère franciscain de Santa Maria di Montedomini à Florence[3].
Ecce homo, 1607, huile sur toile, 175 × 135 cm, galerie Palatine, Palais Pitti, Florence. Commandé par Massimo Massimi, il devait constituer un pendant d'un tableau du Caravage[3].
La Déposition de croix, 1608, huile sur bois, 321 × 206 cm, galerie Palatine, Palais Pitti, Florence. Commandé par la Confrérie de la Croix d'Empoli pour le maître autel de l'oratoire[3].
Projet d'apparat à l'occasion de funérailles, atelier de Lodovico Cigoli, sanguine, lavis d'encre de Chine et rehauts de gouache blanche, H. 0,280 ; L. 0,450 m, Beaux-Arts de Paris[6]. Ce dessin, lié à la production de décors éphémères, représente deux grands squelettes tenant un phylactère déployé, dans une arcade avec au centre, un crâne. À leurs pieds se trouve une Renommée munie de deux trompettes. Cette feuille peut être rapprochée de plusieurs études dessinées de Cigoli, conservées aux Offices, notamment les Quatre Allégories de la Mort, le Squelette drapé, ou l'Etude pour le blason de Philippe II. Cependant, Cigoli n'est pas mentionné comme l'auteur du dessin des Beaux-Arts, mais peut-être le dessin se trouvait-il dans son atelier et pu servir de modèle à un de ses élèves[7].
Le Christ descendant libérer les Justes dans les enfers, 1584, grand cloître de Santa Maria Novella
↑Riccardo Spinelli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 640-659.
↑ abcd et eMina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 374-376.
↑Michel Hilaire, « Fabre collectionneur et donateur », L’Objet d’Art, no spécial François-Xavier Fabre, , p.95.