Titre original | Behind the Candelabra |
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Réalisation | Steven Soderbergh |
Scénario | Richard LaGravenese |
Musique | Marvin Hamlisch |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | HBO Films |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame biographique |
Durée | 118 minutes |
Première diffusion | 2013 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra[Note 1]) est un téléfilm dramatique américain de Steven Soderbergh produit par HBO et diffusé en 2013[1].
Avant sa diffusion télévisée aux États-Unis, il est sélectionné dans la compétition officielle du festival de Cannes 2013, ; il est l'un des rares téléfilms de l'histoire du festival à concourir pour la Palme d'or (après la sélection controversée[2] du moyen métrage À toute allure de Robert Kramer, produit par l'INA, en 1982, et de Moi, Peter Sellers de Stephen Hopkins, produit par HBO, en 2004). Il fait également l'ouverture du festival du cinéma américain de Deauville 2013[3]. Hormis aux États-Unis, Ma vie avec Liberace est distribué en salles dans de nombreux pays, notamment en Europe.
Durant l'été 1977, le jeune Scott Thorson (en), dresseur de chiens, entre dans la loge du célèbre pianiste Liberace. Malgré leur différence d'âge et leurs origines sociales opposées, les deux hommes entament une liaison secrète. Cette relation, souvent orageuse, dure cinq ans.
Étant fan de Liberace, Steven Soderbergh souhaite faire un film sur lui. Cependant, il peine à trouver un « angle d'attaque » pour ce projet : « Je me sentais bloqué. Je ne voulais pas faire un biopic classique, mais je ne savais pas comment aborder le sujet. Quand j'en ai parlé à un ami écrivain, il m'a conseillé de lire le livre de Scott Thorson, Behind the Candelabra. J'ai trouvé le titre génial ("Derrière le candélabre"), je l'ai lu et ça m'a totalement débloqué, de me concentrer sur une période bien définie de sa vie[8] ».
Steven Soderbergh contacte alors le producteur Jerry Weintraub, avec lequel il a collaboré sur Ocean's Eleven (2001) et ses suites. Jerry Weintraub est convaincu par l'idée de faire un film sur le célèbre pianiste : « j'ai connu Liberace, que je trouvais extraordinaire et très en avance sur son temps. Et puis, quand Steven s'intéresse à quelque chose, ça m'interpelle tout de suite parce que c'est mon réalisateur préféré[8] ».
Steven Soderbergh propose le rôle principal à Michael Douglas, qu'il a déjà dirigé pour Traffic (2001) et Piégée (2012). L'acteur est alors très surpris : « Steven m'a demandé à brûle-pourpoint si j'avais déjà envisagé de jouer Liberace. J'ai cru qu'il se fichait de moi ». Steven Soderbergh continue « Je ne sais pas ce qui m’a pris ! Mais Michael s'est aussitôt lancé dans une imitation à l'improviste que j'ai trouvée excellente[8] ».
Steven Soderbergh choisit ensuite Matt Damon pour incarner l'amant de Liberace, Scott Thorson. L'acteur a déjà travaillé sur 6 autres films du réalisateur : Ocean's Eleven, Ocean's Twelve, Ocean's Thirteen, Che, 2e partie : Guerilla, The Informant! et Contagion. Steven Soderbergh retrouve un autre habitué : Eddie Jemison (Schizopolis, trilogie Ocean's Eleven et The Informant!). Scott Bakula, qui incarne ici Bob Black, jouait également dans The Informant!.
Debbie Reynolds, qui incarne ici la mère de Liberace, était une amie proche du showman de son vivant. C'est également sa dernière apparition à l'écran.
Le tournage s'est déroulé à Las Vegas ainsi qu'en Californie (Palm Springs, Los Angeles et Santa Clarita)[9].
Site | Note |
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Metacritic | 83/100[Note 2] |
Rotten Tomatoes | 95 %[10] |
Allociné | [11] |
Périodique | Note |
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The Guardian | [12] |
Ma vie avec Liberace a rencontré un accueil critique favorable, recueillant 95 % d'avis positifs d'opinions favorables pour 104 critiques sur le site Rotten Tomatoes[10] et une note moyenne de 8.2⁄10, basée sur 30 commentaires, sur le site Metacritic[13].
Peter Bradshaw du journal britannique The Guardian donne au film la note de 4/5 : « une comédie noire, un portrait d'une célébrité esseulée, Behind the Candelabra est très stylé et efficace, Damon et Douglas livrent des performances extrêmement[12] divertissantes. »
En France, Ma vie avec Liberace obtient un accueil similaire à celui des pays anglophones, avec une note moyenne de 4⁄5 attribuée par le site Allociné à partir de l'interprétation de 28 critiques de presse[11].
Non sorti en salles aux États-Unis car jugé « trop gay » par les producteurs hollywoodiens qui ont refusé de le produire, Ma vie avec Liberace a été diffusé à la télévision le sur la chaîne HBO. Il rencontre un succès d'audience, puisqu'il est regardé par 2 millions de téléspectateurs, chiffre qui grimpe jusqu'à 3,5 millions de téléspectateurs en ajoutant la rediffusion qui suit, faisant ainsi la meilleure audience de la chaîne depuis 2004[14],[15].
Ma vie avec Liberace sort au cinéma dans de nombreux pays, particulièrement en Europe. Il totalise 13 352 609 $[16]. En France, il enregistre 248 868 entrées[17].
Exceptionnellement, dans ce film, Michael Douglas, Matt Damon et Scott Bakula ne sont pas doublés par les interprètes habituels (respectivement Patrick Floersheim, Damien Boisseau et Guy Chapellier). Ainsi, c'est Bernard Alane qui s'occupe de la voix de Douglas, Rémi Bichet celle de Damon et Pierre-François Pistorio celle de Bakula. Quant à Dan Aykroyd, il est doublé pour la première fois par Patrick Béthune, qui succède ainsi à Richard Darbois, ce dernier ayant cessé tout doublage de cet acteur (exception faite de SOS Fantômes : L'Héritage en 2021).