Macoto Takahashi(高橋真琴, Takahashi Makoto?) est un peintre, mangaka et illustrateur japonais, né à Osaka le 27 août 1934. Ses travaux d'illustration sont principalement destinés à un public féminin.
Sa carrière de mangaka est courte mais a une très grande influence sur le shōjo manga et son esthétique.
Macoto Takahashi est né le 27 août 1934 à Osaka dans l'arrondissement de Sumiyoshi-ku, en tant que fils ainé d'une fratrie de trois garçons[1].
Alors qu'il se trouve au lycée, il est partagé entre la peinture de style nihonga et celle du style yō-ga. Il découvre alors le jojōga, la peinture lyrique, avec les travaux de Jun'ichi Nakahara dans les pages du magazine Himawari et décide de s'inscrire dans ce style[2]. Il commence sa carrière en 1953 comme illustrateur d'albums illustrés destinés au marché de prêt[2].
Il commence à créer des mangas en 1956 avec le shōjo manga Paris-Tokyo[2], en plus des shōjo mangas, il contribue aussi lors de la même année à la scène naissante du gekiga en adaptant des histoires de Sherlock Holmes dans le magazine kashihon nommé Kage[3]. En 1958 il affirme son style à mi-chemin entre le manga et le jojōga avec le titre Arashi o koete(あらしをこえて?) publié dans le magazine Shōjo[4]. Son style, marqué par l'utilisation de fonds émotionnels, d'images non-narratives, la superposition des cases, des portraits en pieds sur l'ensemble de la page et des personnages avec une physionomie propre au jojōga, corps fins et grands yeux, a une influence très importante sur le shōjo manga et devient rapidement le standard du genre[4],[5].
Lors des années 1960, Takahashi arrête de créer des shōjo mangas, car il se considère incapable d'adopter le point de vue d'une fille[6]. Il se concentre alors sur l'illustration : il illustre principalement des albums, papeteries, couvertures de magazines de shōjo manga[7],[2]. Ses travaux deviennent notamment populaires auprès de la culture Gothic Lolita[8].
[Fujimoto 2012] (en) Yukari Fujimoto (trad. Matt Thorn), « Takahashi Macoto : The Origin of Shōjo Manga Style », Mechademia, Université du Minnesota, vol. 7, .
[Shamoon 2012] (en) Deborah Shamoon, « The formation of postwar Shōjo Manga, 1950–1969 », dans Passionate Friendship : The Aesthetics of Girl's Culture in Japan, Université d'Hawaï, (ISBN978-0-82483-542-2).
↑(en) Fusami Ogi, « How Women’s Manga Has Performed the Image of ASIAs, Globally and Locally », dans Women’s Manga in Asia and Beyond, Palgrave Macmillan, coll. « Palgrave Studies in Comics and Graphic Novels » (DOI10.1007/978-3-319-97229-9_7), p. 100.
↑(en) Emerald L King et Lucy Fraser, « Girls in Lace Dresses : The Intersections of Gothic in Japanese Youth Fiction and Fashion », dans New Directions in Children's Gothic : Debatable Lands, Routledge, (ISBN978-1-31569-587-7), p. 109.