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Cimetière du Gate of Heaven (en) |
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Michael Serafian |
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Malachi Brendan Martin, né le à Ballylongford, dans le comté de Kerry (Irlande) et décédé le à New York, est un ancien prêtre jésuite irlandais. Relevé de ses vœux de religion et quittant l'ordre jésuite il devient écrivain, auteur de fiction. Ses livres ont un grand succès.
Né dans le Comté de Kerry, en Irlande, il étudia à l'université catholique de Louvain, en Belgique. Il y reçut des doctorats en langue sémitique, en archéologie et histoire orientale. Il étudia ensuite à Oxford et à l'université hébraïque de Jérusalem.
Ordonné prêtre le , il est professeur à l'institut biblique de Rome de 1958 à 1964, et accomplit certaines missions délicates pour le cardinal Augustin Bea (dont il était le secrétaire privé), et les papes Jean XXIII et Paul VI. Relevé en 1964 par Paul VI de ses vœux de pauvreté et d'obéissance à sa propre demande, il reste cependant prêtre. Déménageant à New York il devient un auteur international connu de romans. Ses essais défendent en général les théories du traditionalisme et intégrisme catholique.
Il meurt à New York le 27 juillet 1999 à la suite d'une blessure à la tête résultant d'une chute[1].
D'après Hostage to the Devil et quelques interviews radio, il assista à plusieurs exorcismes. De tendance traditionaliste, il est déçu des orientations données à l'Église catholique par le concile Vatican II. Il mentionne fréquemment Marcel Lefebvre dont il est sympathisant, sans faire partie de son association[réf. nécessaire].
Un de ses sujets de prédilection est le Troisième Secret de Fatima, dont il parla longuement dans ses ouvrages. Il rappelle que ce qu'il a de plus effrayant est qu'il est apocalyptique et correspond aux textes eschatologiques des Écritures saintes.
Malachi Martin naquit à Ballylongford, dans le comté de Kerry, en Irlande. Il fit sa scolarité secondaire au Collège du Belvédère à Dublin et puis entra chez les Jésuites comme novice en 1939. Après avoir étudié à l'Université nationale d'Irlande il passa une licence en langues sémitiques et en histoire d'Orient et fit parallèlement des études d'assyriologie au Trinity College de Dublin.
Il passa un degré de doctorat à l'université de Louvain, en Belgique et fit également des études à Oxford et à l'université hébraïque de Jérusalem, se spécialisant dans les études intertestamentaires et la connaissance de Jésus telle qu'elle nous a été transmise dans les manuscrits en hébreu et en arabe.
Parmi les autres sujets qu'il étudia de façon approfondie pendant sa formation universitaire on trouve la psychologie rationnelle, la psychologie expérimentale, la physique et l'anthropologie. Il fit sur les manuscrits de la Mer morte un des premiers travaux, très fécond, et publia dans des revues d'érudition environ deux douzaines d'articles concernant la paléographie sémitique.
Il fut ordonné prêtre le . De 1958 à 1964 il fut au service du Saint-Siège à Rome où il était le secrétaire privé du cardinal Augustin Bea, vivant et travaillant au Vatican pendant de nombreuses années. Pendant son séjour à Rome il fut également professeur à l'Institut Biblique Pontifical du Vatican, où il enseignait l'hébreu, l'araméen, la paléographie et les Écritures.
Selon son livre Hostage to the Devil, il aida à plusieurs exorcismes alors qu'il était prêtre.
En 1965, le pape Paul VI lui accorda une dispense de toutes les obligations liées à ses vœux comme Jésuite et à son ordination sacerdotale. Malachi Martin lui-même a précisé que cette dispense ne concernait pas son vœu de célibat. Le père Charles Fiore l'a confirmé peu de temps après la mort de Martin, en expliquant dans une lettre au New York Times que le cardinal Cooke lui avait laissé toutes les facultés de la prêtrise, même s'il n'exerçait pas en tant que prêtre de paroisse. Pour cette raison, il ne portait pas le col romain. Déclaration corroborée par le père Vincent O'Keefe, ancien Vicaire général de l'ordre jésuite et ancien Président de l'université de Fordham.
Son départ de l'ordre et son abandon de la prêtrise ont été expliqués par sa dissatisfaction croissante devant les réformes du Deuxième Concile du Vatican, mais d'autres soutiennent que c'est plus tard seulement qu'il s'est tourné vers le traditionalisme et qu'il avait voulu être plus libre pour poursuivre une carrière littéraire.
Après avoir séjourné quelque temps à Paris, il s'installa en 1965 à New York où il consacra le reste de sa vie aux domaines des communications et des médias. Une bourse de la fondation Guggenheim lui permit d'écrire son premier best-seller, Hostage to the Devil.
Il était aussi membre du conseil consultatif du Vatican et avait le privilège de recevoir des renseignements secrets concernant le Vatican et d'autres questions mondiales, par ex. le troisième Secret de Fatima.
Martin a travaillé étroitement avec Dave Considine et John Zaffis qui effectuaient des recherches sur le paranormal sur divers cas qu'ils étudiaient.
Il était un adversaire déterminé des prétendues apparitions de la Vierge Marie à Bayside aux États-Unis et à Medjugorje dans l'ancienne Yougoslavie.
Martin continua à célébrer la Messe en privé et exerça entièrement son ministère sacerdotal jusqu'à sa mort. Il fut victime d'une attaque peu de temps avant la mort.
On a prétendu qu'il était lié de près aux sédévacantistes, dont le Dr Rama Coomaraswamy, dans ses toutes dernières années, mais cette affirmation reste contestée. Bien que lié aux sédévacantistes par quelques sympathies, ils ne l'ont pas réclamé comme l'un des leurs. Au contraire, il fut souvent critiqué par les partisans de ces mouvements et d'autres mouvements critiques au sein de l'Église, comme Richard Williamson de la Société saint Pie X[réf. nécessaire].
Dans une série d'interviews avec l'écrivain Bernard Janzen, Martin a plusieurs fois affirmé sa fidélité au pape. Bien qu'il eût réservé ses opinions personnelles et ses vues traditionalistes, il disait toujours que personne n'avait le droit de juger le Souverain Pontife. On trouve cette affirmation dans sa littérature non-romanesque, comme Keys of this Blood et The Jesuits.
Au moment de sa mort, Martin travaillait sur un livre appelé Primacy: How the Institutional Roman Catholic Church became a Creature of the New World Order. Il devait traiter du pouvoir et de la papauté et il analysait le changement révolutionnaire sur le dogme traditionnel de la primauté du pape, changement qui est au cœur de la première crise dans le pouvoir papal en deux millénaires.Le livre de 1986 de Malachi Martin, Vatican : A Novel[2], évoque les théories du complot sur la mort de Jean-Paul Ier et est présenté comme une nouvelle fondée sur l'histoire papale récente. Bien qu'officiellement roman de fiction, Martin avance la théorie que ce pape fut assassiné par l'Union soviétique car il souhaitait abandonner la politique complaisante de ses prédécesseurs, Jean XXIII et Paul VI, qui s'accommodaient du communisme, et voulait condamner une nouvelle fois le communisme comme idéologie totalitaire et athée. Martin affirmait que la structure de l'Église était infiltrée depuis des décennies par la maçonnerie, qui obtint des positions d'influence, comme Jean-Marie Villot, à ce moment cardinal secrétaire d'État.
Sur les seize ouvrages écrits, certains circulent sur Internet.