Spécialité | Génétique médicale et neurologie |
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CIM-9 | 759.6 |
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OMIM | 193300 |
DiseasesDB | 14000 |
eMedicine | 1219430 |
MeSH | D006623 |
GeneReviews | [1] |
Patient UK | Von-hippel-lindau-disease |
Maladie rare, la maladie de von Hippel-Lindau est une phacomatose (ou hamartomatose) dont la manifestation caractéristique est la présence d’hémangioblastome du cervelet, de la moelle épinière ou d’angiome de la rétine. En raison de la fréquence des manifestations cancéreuses dans cette pathologie, on peut parler de cancer héréditaire dans cette pathologie.
Eugen von Hippel décrit, en 1904, des angiomes rétiniens héréditaires[1]. Arvid Lindau, en 1917, décrit l'association angiomes rétiniens et hémangiome cérébelleux[2].
La maladie est due à une mutation du gène VHL se situant sur le locus p. 25 p. 26 du chromosome 3[3]. Le gène VHL normal (non muté), code une protéine qui est une E3 ligase du facteur de transcription HIF et permet de le dégrader au protéasome. HIF seul, active la transcription de VEGF (agit comme facteur de croissance sur les vaisseaux sanguins) et permet la croissance du cancer et sa dissémination métastatique par les vaisseaux. VHL agit donc comme un gène suppresseur de tumeur[4].
Il existe plus de 200 mutations connues du gène pouvant entraîner une maladie de von Hippel-Lindau (dont l'une provoque la maladie de Chuvash (Arg200Trp)).
La protéine codée par ce gène a un rôle important dans la formation des vaisseaux.
Son incidence est d'environ 1 sur 36 000 naissances tandis qu'on estime la prévalence à 1 sur 53 000 personnes ce qui fait de cette maladie une maladie orpheline[5]. Elle touche autant d'hommes que de femmes[5].
Les manifestations cliniques de cette maladie sont :
Les malades atteints par cette affection n’ont pas toutes les pathologies décrites ci-dessus. Mais il faut impérativement la présence d’un hémangioblastome pour évoquer la maladie de von Hippel-Lindau. L’âge d’apparition de la maladie est variable, vers 35 ans en moyenne, mais elle peut apparaître dès cinq ans et toujours avant 60 ans.
La survenue d'un Phéochromocytome est moins fréquente[6].
L'espérance de vie dépasse 60 ans et est liée essentiellement aux atteintes neurologiques[7].
Si la mutation est connue il est possible de faire un diagnostic prénatal.
Cette pathologie est à rechercher systématiquement chez tout sujet présentant un signe majeur décrit ci-dessus
Le mode de transmission de la maladie est autosomique dominant ce qui signifie qu'il faut posséder un allèle muté du gène pour que la maladie s'exprime.
Une consultation est indispensable avec un généticien spécialisé.
C'est celui des différentes tumeurs. Le belzutifan est un inhibiteur de l'EPASI, un des facteurs induits par l'hypoxie (HIF), et permet d'avoir une réponse dans plusieurs tumeurs secondaires à cette maladie[8]. Le pazopanib semble également avoir une certaine efficacité[9].