La localité est desservie par la ligne d'autocars no 39 (Albert - Péronne) et la ligne no 46 (Péronne - Cléry-sur-Somme - Albert), chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Le , au premier jour de la bataille de la Somme, contournant le « saillant de Fricourt » par le sud, la 7e division britannique s'empara du village, dans l'après-midi[4].
Le nom de Mametz est resté lié au bois qui se situe au nord-est du village, lieu de résistance allemande. Les soldats gallois s'en emparèrent le , après huit jours de combats acharnés, au prix de très lourdes pertes. Le poète gallois Harry Fellows combattit à cet endroit[5].
C'est cette même division qui fut chargée de reconquérir le bois de Mametz en août 1918 lors la contre-offensive alliée après l'Offensive du Printemps (ou bataille du Kaiser, qui fut la dernière grande offensive allemande).
Le grand lance-flammes de Livens de l'armée britannique y a été déployé, mais a été rendu inutilisable par un obus allemand le . Cette arme de 20 m de long pesait 2,5 tonnes et était servie par 7 hommes. Elle était capable de projeter un jet d'essence enflammé à plus de 100 m de distance[6].
De nombreux clichés photographiques sont faits par les armées alliées en 1917, montrant la désolation du site[7],[8],[9]
À la suite de la proposition du maire de Carnoy, dont la faible population (105 habitants) rendait difficile ne serait-ce que la constitution d'une liste de 11 candidats aux élections municipales ou la gestion minimale de chaque collectivité (élaboration d'un budget, les listes électorales...), outre l'incitation budgétaire offerte par l'État pendant trois ans[14], celle-ci fusionne avec Mametz pour former, le , la commune nouvelle de Carnoy-Mametz[15],[16].
Mametz est désormais une commune déléguée de Carnoy-Mametz.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2016, la commune comptait 183 habitants[Note 1], en augmentation de 10,91 % par rapport à 2010 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune fut la première du canton d'Albert, en 2010, à équiper son école primaire d'un espace numérique de travail (tableau blanc interactif et ordinateurs portables pour les élèves)[réf. nécessaire] ;
La commune a une économie essentiellement agricole, consacrée à la culture de la betterave, blé, orge, pomme de terre, maïs, avoine et luzerne pour l'alimentation des chevaux, bovins et ovins. De nos jours, seules, quelques fermes ont survécu.
Trois artisans y sont installés (terrassier, couvreur et maçon).
Oratoire à la Vierge, de 1961, situé à l'intersection de la rue de la Libération et de la rue des Moreaux[25].
Mémorial à la 38e division galloise : situé face au Bois de Mametz, au nord-est du village, inauguré le , le monument à la 38e division galloise, œuvre du sculpteur et forgeron gallois Petersen David, représente un dragon rouge, emblème du Pays de Galles[26].
Le chanoine Louis François Solente, issu d'une ancienne famille mametzienne, est décoré de la Légion d'honneur[28] par l'impératrice Eugénie en 1866.
Émile Leturcq (1870-1930), né à Mametz, pharmacien à Albert. En tant que maire d'Albert et conseiller général, il met en œuvre la reconstruction d'Albert après la Première Guerre mondiale.
Robert Solente est né en 1908 à Mametz. Il est professeur au collège d'Albert, adjoint au maire de 1947 à 1959. Grâce à son action militante, le collège d'Albert fut transformé en lycée et prit le nom de lycée Lamarck. Il est président de la délégation spéciale nommée en 1960 par décret du président de la République après à la dissolution du conseil municipal de Mametz. Il a écrit les ouvrages suivants : Essai généalogique, La famille Solente à Mametz et Lamarck biologiste. Il était chevalier de la Légion d'honneur. Une avenue d'Albert porte son nom.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑British official photo, « Photo : Bois de Mametz. Un ancien abri allemand », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 26, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
↑MR et ML, « Somme : les communes de Carnoy et Mametz fusionnent : A partir de ce mardi 1er janvier, les villages de Carnoy et Mametz, situés au sein du Pays du coquelicot, ne forment plus qu'une seule commune. Un changement décidé par leurs deux maires pour, notamment, simplifier leur fonctionnement », France 3 Hauts-de-France, (lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 26 octobre 2018 portant création de la commune nouvelle de Carnoy-Mametz au 1er janvier 2019 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2018-076, , p. 11-15 (lire en ligne [PDF])
↑Vincent Hery, « Carnoy et Mametz formeront une commune nouvelle dès le 1er janvier : Les deux villages du Pays du coquelicot s’unissent pour former une commune nouvelle à partir du 1er janvier », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre-Louis Curabet Pawlak, « Mametz Une église Saint-Vaast désormais flambant neuve et… créatrice d’emploi », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 233 (ASINB000WR15W8).
↑ ab et c« Mametz dans la Grande Guerre », Transversales > Villes & villages pendant la Grande Guerre, sur picardie1418.com (consulté le ).