Manius Laberius Maximus

Manius Laberius Maximus
Fonctions
Sénateur romain
Consul
Biographie
Naissance
Époque
Activités
Homme politique, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Enfant
Laberia Hostilia Crispina (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Manius Laberius Maximus est un sénateur romain des Ier et IIe siècles. C'est une figure militaire et politique des règnes de Domitien et de Trajan, consul en 89 (suffect) et en 103.

Il est membre d'une famille originaire de Lanuvium, où son présumé grand-père, Lucius Laberius Maximus, est un magistrat vers 42-43[1]. Son père, nommé aussi Lucius Laberius Maximus, est un haut chevalier romain, qui occupe successivement, dans les années 80-84, les postes éminents de préfet de l'annone[2], préfet d'Égypte et préfet du prétoire[3],[4], carrière grandement favorisée par le nouvel empereur Domitien. La carrière de Lucius permet à son fils Manius d'intégrer l'ordre sénatorial[5].

Il est consul suffect en 89, et il semble être légat en Numidie[réf. souhaitée] avant de devenir gouverneur de Mésie inférieure (legatus augusti pro praetore) entre 100 et début 102[6], succédant à Quintus Pomponius Rufus. Il est général dans la campagne dacique de Trajan de 102[5], après avoir contenu l'attaque des Daces et de leurs alliés contre la Mésie lors de l’hiver 101/102, Quintus Fabius Postuminus le remplaçant alors en Mésie. Selon Dion Cassius, il s'est lui-même particulièrement distingué dans la dernière campagne, s'emparant d'une place forte et de la sœur de Décébale[7]. Il est récompensé de ses services avec un consulat ordinaire en 103, avec pour collègue l'empereur lui-même.

Selon l'Histoire Auguste[8], Laberius Maximus est en exil sur une île lors de l'accession au trône d'Hadrien en 117, car il est suspecté d'avoir aspiré au trône[5]. Aucun détail n'est connu sur l'affaire, mais cela a incité le préfet du prétoire d'Hadrien, Publius Acilius Attianus, de recommander la mise à mort de Laberius Maximus. La suite n'est pas connue, mais la confiance d'Hadrien envers son préfet a diminué, et il est probable que Laberius Maximus ait été gracié[9].

Il a une fille de connue, Laberia Hostilia Crispina ou Laberia Maria. Vers 110, elle épouse en secondes noces le consulaire Caius Bruttius Praesens (suffect en 119 et ordinaire en 139)[10]. Après la mort de Laberius Maximus, sa fille devient l'héritière de sa fortune[10]. Elle a un fils de cette union, le futur consul Caius Bruttius Praesens (153 et 180).

Via son petit-fils, Laberius Maximus est le grand-père du consul Lucius Bruttius Quintius Crispinus (187) et de l'impératrice romaine Bruttia Crispina, qui épouse le futur empereur Commode vers 178. Elle est répudiée peu après le début du règne (vers 182). Bruttius Quintius a lui-même des descendants qui sont consuls au IIIe siècle, des Caius Bruttius Praesens.

Bibliographie

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Notes et références

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(en) Pour les liens familiaux, cet article est partiellement issu des articles de Wikipédia en anglais intitulé « Manius Laberius Maximus (consul en 103) », « Laberia Hostilia Crispina (noble romaine) », « Caius Bruttius Praesens (consul en 139) », « Caius Bruttius Praesens (consul en 153 et 180) » et « Bruttia Crispina (impératrice) ».

  1. PIR¹ L 3.
  2. Philippe Horovitz, Revue belge de philologie et d'histoire, 1938, Essai sur les pouvoirs des procurateurs-gouverneurs, p. 789.
  3. Der Neue Pauly, Stuttgardiae 1999, T. 6, c. 1031.
  4. André Piganiol, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1947, Le codicille impérial du papyrus de Berlin 8334, pp. 377-381.
  5. a b et c André Piganiol, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1947, Le codicille impérial du papyrus de Berlin 8334, p. 378.
  6. Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Casa de Velazquez, 2006, p. 265.
  7. Dion Cassius, Histoire romaine, livre LXVIII, 9.
  8. Histoire Auguste, Vie d'Hadrien, V, 5.
  9. Françoise Des Boscs-Plateaux, Un parti hispanique à Rome ?, Casa de Velazquez, 2006, p. 611.
  10. a et b Bernard Rémy, Publications de l'École française de Rome, 1990, Le mariage des sénateurs affectés en Anatolie, p. 395.