Né dans une famille pauvre, fils de Jean Baptiste Bernard, sujet espagnol originaire de Sóller (Baléares), et de Maria Louise Joyeuse, tôt orphelin, Marc Bernard devient commissionnaire à douze ans, puis ouvrier. Il fait son service militaire en Haute-Silésie de 1920 à 1922, avant de devenir cheminot en 1924. Il adhère alors au PCF et à la CGTU.
Il rencontre Jean Paulhan en 1928. En 1929, grâce à lui, il publie Zig-zag, roman d'inspiration surréaliste, qui le fait remarquer par Henri Barbusse et Philippe Soupault. Il contribue dans les années 1930 à Monde - journal procommuniste - en qualité de critique. Fervent défenseur d'une littérature prolétarienne, il contribue à la fondation en 1932 du « groupe des écrivains prolétariens ». En 1938, il rencontre au Louvre Else Reichmann, juive autrichienne fuyant l'Anschluss, qu'il épouse en 1940 à Nîmes. Après sa mort en 1969, il lui consacrera une trilogie. Il aura également une fille, Annie Teulière, d'une précédente union[2].
Marc Bernard collaborera régulièrement à la radio, au Figaro ou aux Nouvelles Littéraires. Il laisse une quinzaine de récits et de pièces de théâtre (Les voix, 1945, Le carafon, 1961), principalement aux éditions Gallimard.
« Bernard (Marc) », dans Ivan Gaussen (préf. André Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'à nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF33021783), p. 46.
Bernard Bastide (dir.), Stéphane Bonnefoiet al. (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN978-2-37089-001-6, présentation en ligne), « Marc Bernard, romancier du réél en terre imaginaire », p. 142-148
Alain Artus, « Marc Bernard, un romancier dans sa ville », dans Robert Chalavet (dir.), Nîmes vue par les académiciens, Académie de Nîmes, (ISBN978-2-3224-3761-0), p. 19-44.