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Marcel Otte, né le à Brasschaat, est un préhistorien belge, professeur émérite de Préhistoire à l'université de Liège, en Belgique. Son principal domaine de recherche concerne les échanges culturels à l’intérieur du continent européen durant le Paléolithique supérieur, ainsi que les échanges avec les aires géographiques proches[1]. En Belgique, Marcel Otte poursuit un programme de mise en valeur des sites préhistoriques wallons, dont la grotte Scladina à Sclayn. Marcel Otte est un chercheur pour qui la science est une « aventure de l'esprit dont le moteur doit être la poésie »[2].
Dès le plus jeune âge, Marcel Otte développe une affection particulière pour le « caillou ». « Sans oublier la perspective lointaine qui nous fait remonter à des milliers d'années, j’apprécie sa texture, sa densité et même son côté sensuel »[2].
À 17 ans, il entame des études à l’université de Liège, où il obtient deux doctorats. Durant ses études, il participe à des campagnes de fouilles avec : André Leroi-Gourhan, à Pincevent ; Gerhard Bosinski (de) sur le site allemand de Gönnersdorf, en Rhénanie ; François Bordes aux grottes du Pech-de-l'Azé ; Jacques Tixier à Ksar Akil, au Liban, entre autres.
Il reste néanmoins très attaché à sa terre natale et particulièrement au chantier de la Place Saint-Lambert, à Liège. Il lutte contre sa destruction dès 1977. Soutenu dans son combat par les plus hautes autorités de l’université de Liège, il mène des actions allant jusqu’à s’allonger devant les bulldozers pour contrer leur avancée destructrice.
Marcel Otte commence sa carrière comme enseignant-chercheur à l'université de Liège, puis est nommé professeur.
Directeur du Centre de recherches archéologiques, du Centre de recherches sur les civilisations du Paléolithique supérieur européen et du Musée archéologique de l’Université de Liège, il assure également la présidence du groupe de contact Préhistoire du Fonds de la recherche scientifique.
Il est directeur du Centre de recherche sur les civilisations préhistoriques européennes (Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques)[Quand ?]. Il représente le Benelux à la Commission 8 de l'UISPP, Le Paléolithique supérieur en Europe, et la Belgique auprès du Conseil permanent et du Comité exécutif de l’Union internationale des sciences préhistoriques à Paris[Quand ?][réf. souhaitée].
Son domaine de recherche principal sont les échanges culturels à l'intérieur du continent européen durant le Paléolithique supérieur. Il couvre aussi les échanges avec les aires géographiques proches, telles que l'Afrique du Nord, l'Anatolie et la Sibérie occidentale. Il a ainsi été amené à étudier les vestiges sur place au cours de divers séjours en Europe centrale et orientale. Depuis plusieurs années, une équipe constituée à cet effet et grâce à des subsides nationaux poursuit sous sa direction des travaux de terrain dans différentes régions concernées par ce programme : Iran, Syrie, Turquie, Crimée, Moldavie, Roumanie, Portugal et Maroc.
Divers travaux à caractère ponctuel ou à vocation synthétique ont paru dans ce cadre. Par ailleurs, une série de rencontres internationales ont été organisées à l'université de Liège afin de confronter ces découvertes à celles produites par d'autres laboratoires et d'atteindre une intégration des connaissances. L'une de ces rencontres fut le XVIe Congrès de l’Union Internationale des Sciences Pré- et Protohistoriques, qui s’est tenu à Florianópolis, Brésil, en , suivie d’un Colloque de la Commission 8, Paléolithique supérieur, à l’Université de Liège, ayant pour thème les Modes de contacts et de déplacements au Paléolithique eurasiatique. La préhistoire de l'Europe est ainsi abordée globalement et à partir d'une problématique uniforme fondée sur des données renouvelées.
En Belgique, Marcel Otte poursuit un programme, soutenu par le ministère de la Région wallonne, de mise en valeur des sites préhistoriques wallons (grottes paléolithiques de Sclayn, Chaleux, Trou Magrite et Bois Laiterie, site de plein air de Maisières-Canal et village néolithique à Alleur, Domaine militaire).
Marcel Otte est membre de :
Membre du comité de rédaction de revues (Archeologia Venatoria, Tübingen, Allemagne ; National Science Foundation, Washington, États-Unis ; Trabajos de Prehistoria, Madrid, Espagne ; Publications ERAUL (Études et recherches archéologiques de l'université de Liège), il co-dirige depuis 2001 la revue L'Anthropologie, à Paris. Il est éditeur de Palevol, expert pour Antiquity, le Centre national de la recherche scientifique (France), pour Trabajos de Prehistoria (Madrid) et membre du conseil scientifique au Muséum national d'histoire naturelle (Paris).
La direction d'une revue scientifique (Préhistoire européenne) à Liège de 1992 à 2001, puis sa codirection depuis 2001 à Paris (L’Anthropologie), permet d'établir des contacts avec tous les pays du continent. Rencontres, publications et fouilles sur le terrain sont donc autant de moyens combinés pour produire une recherche originale et fructueuse.