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Marguerite Houllé |
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Marguerite Houllé, dite Marguerite Houllé Renoir ou Marguerite Renoir, née le à Paris 20e[1] et morte le à Vigneux-sur-Seine, est une monteuse de cinéma française. Elle a été la « monteuse et compagne[2] » de Jean Renoir, durant les années 1930. Bien qu'ils n'aient jamais été mariés, le cinéaste la laissa porter son nom.
Marguerite Houllé commence à travailler, à l'âge de quinze ans, chez Pathé à Joinville-le-Pont où elle colorie des films. En 1927, alors qu'elle travaille au montage de La P'tite Lili d'Alberto Cavalcanti, elle croise Jean Renoir qui joue un rôle dans le film, et, en 1929, monte pour la première fois un de ses films, Le Bled, après avoir suivi le tournage en Algérie[3]. Dès lors, elle assure le montage de presque tous les films de Jean Renoir jusqu'à La Règle du jeu en 1939. En 1932, elle vit désormais avec lui, après qu'il a quitté son épouse Catherine Hessling. L'équipe de Renoir l'appelle désormais le « petit lion[4] ».
Marguerite appartient à une famille ouvrière, son père et son beau-frère sont syndicalistes, son frère milite au PCF[5]. Avec elle et sa famille, Jean Renoir fait connaissance et sympathise avec Maurice Thorez, « parrain laïc d'une nièce de Marguerite[6] », et secrétaire général du Parti communiste.
En 1936, Jean Renoir lui donne un rôle à ses côtés dans Partie de campagne, où elle joue la servante et compagne de l'aubergiste « le père Poulain », qu'interprète le réalisateur lui-même. En 1939, alors que Jean Renoir s'éloigne, Marguerite mène à bien le difficile montage de La Règle du jeu, allant même jusqu'à faire, en cabine de projection, les coupes que réclament les directeurs de salle[7]. À l'été 1939, Renoir - alors en Italie - ne vit plus avec elle mais avec Dido Freire.
En 1940, elle devient la monteuse de Jacques Becker, qu'elle avait connu alors qu'il était jeune assistant sur La Nuit du carrefour, et dont elle va monter presque tous les films. Dans les années 1950, elle travaille également avec Luis Buñuel, puis à partir de 1962 régulièrement avec Jean-Pierre Mocky.
Dans son article de 1956 « Montage, mon beau souci », Jean-Luc Godard la prend comme exemple d'un montage trop mécanique, expliquant qu'elle « donne souvent l'impression de couper une scène alors qu'elle allait devenir intéressante »[8].