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italienne ( - |
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Giselda Fojanesi (d) (de à ) |
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Mario Rapisardi, né le à Catane, mort le dans cette même ville, est un poète italien.
Mario Rapisardi fait ses études à Catane[1].
Admirateur de Goethe, Byron, Hugo et Lamartine[2], il est l'auteur d'une « poésie à vocation philosophique teintée d'athéisme »[3], d'une œuvre abondante inspirée par les courants positivistes et socialistes[2]. Ainsi, en 1868, à vingt-quatre ans, il fait paraître son premier poème, Palingenesi, composé de dix chants consacrés au déclin des idées catholiques[1], œuvre qui lui vaut une lettre élogieuse de Victor Hugo[4]. Puis, il publie Lucifero en 1877, long poème anticlérical de quinze chants qui vante le triomphe du rationalisme sur la religion, et Giustizia en 1881, recueil de poésies sociales[5].
Il est professeur de littérature italienne à l'Université de Catane[3] à partir de 1870[2].
Garibaldien et mazzinien dans sa jeunesse[3], demeuré fervent républicain[5], il est l'un des leaders des radicaux socialistes de Catane auquel chaque année le défilé du 1er mai rendait hommage en passant au pied de son logement. Il s'oppose vivement à Giosuè Carducci, converti à la monarchie[3].
Ne souhaitant s'inscrire dans aucune école littéraire, il refuse d'adhérer au mouvement futuriste en 1909[5].
À sa mort, 150 000 personnes assistent à ses funérailles laïques et la commune décrète 3 jours de deuil[3]. Mais l'institution catholique refuse jusqu'en 1921 la mise en terre de celui qu'elle considère comme franc-maçon et irréligieux[5].