Mark Carney | ||
Mark Carney en août 2015. | ||
Fonctions | ||
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Gouverneur de la Banque d'Angleterre | ||
– (6 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Prédécesseur | Mervyn King | |
Successeur | Andrew Bailey | |
Président du Conseil de stabilité financière | ||
– (7 ans et 22 jours) |
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Prédécesseur | Mario Draghi | |
Successeur | Randal Quarles | |
Gouverneur de la Banque du Canada | ||
– (5 ans, 4 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | David Dodge | |
Successeur | Stephen Poloz | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Mark Joseph Carney | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Fort Smith (Territoires du Nord-Ouest, Canada) | |
Nationalité | Canadienne Britannique Irlandaise |
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Parti politique | Parti libéral du Canada | |
Conjoint | Diana Fox | |
Entourage | Robin, 3e baron Rotherwick[1] | |
Diplômé de | Harvard University Oxford University |
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Profession | Banquier Économiste |
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Religion | Catholicisme | |
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Mark Joseph Carney, né le à Fort Smith, est un économiste, financier et banquier central canadien, britannique et irlandais.
Il est connu comme membre du Parti libéral du Canada.
Mark Carney naît à Fort Smith, dans les Territoires du Nord-Ouest, où son père est directeur d'une école secondaire et sa mère institutrice. La famille Carney déménage à Edmonton au début des années 1970 quand le père est nommé professeur d'histoire de l'éducation à l'université de l'Alberta.
Comme ses deux frères, Carney poursuit ses études en économie à l'université Harvard à l'aide d'une bourse. Il obtient son baccalauréat des arts en lettres en 1988[2]. Il obtient par la suite une maîtrise de l'université d'Oxford en 1993.
En 1995, il soutient une thèse de doctorat à l'université d'Oxford intitulée The Dynamic Advantage of Competition.
Carney travaille treize ans au sein de la banque d'affaires Goldman Sachs, aux bureaux de Londres, Tokyo, New York et Toronto. Il y grimpe les échelons, s'impliquant notamment dans l'économie post-apartheid de l'Afrique du Sud ainsi que dans les opérations de Goldman Sachs liées à la crise financière russe de 1998[2].
Carney est sous-gouverneur de la Banque du Canada d' jusqu'à sa nomination à titre de sous-ministre délégué principal des Finances en . Outre ses responsabilités nationales au gouvernement, il assume les fonctions de représentant du Canada auprès du G7, du G20 et du Forum sur la stabilité financière.
Du au , il est gouverneur de la Banque du Canada.
En 2020, des documents secrets de la Banque du Canada sont volés dans sa voiture[3].
En , il est nommé gouverneur de la Banque d'Angleterre[4],[5].
Il prend ses fonctions le et devient le premier gouverneur non britannique depuis la fondation de l'établissement en 1693[6]. George Osborne, ministre britannique de l'économie, le présente comme "meilleur banquier central de sa génération"[7]. Il acquiert la nationalité britannique fin 2018[6].
Outre sa fonction de gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney est également président du Conseil de stabilité financière (en anglais Financial Stability Board ou FSB) et Premier vice-président (First Vice-Chair) du Conseil européen du risque systémique (en anglais European Systemic Risk Board, ESRB). Il est aussi membre du Group of Thirty, ou G30, (Groupe des Trente) ainsi que du Conseil de la Fondation du Forum économique mondial[8].
En , il prononce, devant les membres du Lloyd's of London, un discours devenu une référence dans lequel il dénonce « la tragédie des horizons » qui voit, selon lui, le monde financier s'aveugler face au réchauffement climatique :
« Nous n’avons pas besoin d’une armée d’actuaires pour nous dire que les conséquences catastrophiques du changement climatique se manifesteront bien après les horizons traditionnels de la plupart des acteurs, imposant un coût aux générations futures que les générations actuelles n’ont pas d’intérêt direct à régler. Cela est au-delà du cycle économique, du cycle politique, et de l’horizon des autorités technocratiques comme les banques centrales. […] Pour la stabilité financière, c’est un peu plus long, mais généralement jusqu’aux limites du cycle de crédit, environ une décennie. En d’autres termes, une fois que le changement climatique devient un sujet pour la stabilité financière, il peut être déjà trop tard[9],[10]. »
Selon la journaliste Martine Orange, il est « le premier des banquiers centraux et des régulateurs à souligner la sous-estimation systématique des risques posés par le changement climatique, et leurs répercussions sur l’ordre du monde »[9].
Depuis octobre 2020, il est le vice-président de Brookfield Asset Management, un important fonds financier canadien.
En août 2023, Mark Carney devient président du conseil d'administration de Bloomberg LP.
Lors des élections municipales d'Ottawa en 2022, il apporte son soutien à la candidate Catherine McKenney (en) et son plan pour la mobilité. En octobre 2023, il salue la nomination de Rachel Reeves comme chancelière de l'Échiquier du Royaume-Uni[11].
Le nom de Mark Carney est régulièrement cité par la presse comme potentiel nouveau leader du Parti libéral du Canada[11],[8]. Il se lance en janvier 2025 dans la course à la direction du parti consécutive à la démission du Premier ministre Justin Trudeau[12].
Carney parle le français couramment[13]. Mark Carney est marié avec Diana Fox, une économiste britannique qu'il a rencontré lors de sa thèse de doctorat[14]. Il est catholique pratiquant ; il a été nommé en 2015 par l’hebdomadaire The Tablet comme étant le catholique le plus influent du Royaume-Uni[15],[16].