Marsa | |||||
Aperçu du village avec l'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Limoux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées Audoises | ||||
Maire Mandat |
Sauveur Traniello 2023-2026 |
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Code postal | 11140 | ||||
Code commune | 11219 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marsans | ||||
Population municipale |
22 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 1,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 49′ 24″ nord, 2° 09′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 461 m Max. 1 241 m |
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Superficie | 19,17 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude | ||||
Législatives | 3e circonscription de l'Aude | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Marsa Écouter est une commune française du département de l'Aude, en région Occitanie.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Marsa est un village rural situé à 63 km à vol d'oiseau à l'ouest de Perpignan, 29 km au nord-est d'Ax-les-Thermes, 28 km au sud-est de Lavelanet et 25 km au sud de Limoux
Il est traversée par plusieurs chjemins de randonnée.
La commune de Marsa se situe en pays de Sault sur le Rébenty, au cœur des Pyrénées audoises. Le pays de Sault est limité au nord par le Razès (Limoux et Chalabre), au sud par le massif de Madrès culminant à 2 469 m, à l'ouest par le massif de Tabe (pic Saint-Barthélemy à 2 348 m) donnant sur la haute vallée d'Ariège (Ax-les-Thermes) et enfin à l'est par les Corbières, séparées du plateau par la vallée de l'Aude, barrière naturelle entre ces deux entités.
Marsa se trouve dans la zone d'emploi de Carcassonne-Limoux et le bassin de vie de Quillan[I 1]
Les communes limitrophes sont Belvis, Bessède-de-Sault, Cailla, Le Clat, Joucou et Quirbajou.
La superficie de la commune est de 19,17 km2 ; son altitude varie de 461 à 1 241 mètres[2].
Le pays de Sault est une plaine d'altitude (entre 850 et 1 250 m) bien entaillée par la vallée du Rébenty et protégée de tous côtés par des massifs et par la vallée de l'Aude parsemée de gorges.
Accessible par des gorges abruptes, il vit en marge depuis des temps immémoriaux. Le pays de Sault exploite depuis toujours les mêmes ressources - forêt omniprésente et élevage-, mais s'ouvre lentement au tourisme. Les bois épais abritent une faune riche et facile à observer : cerfs, sangliers, et sur les hauteurs, marmottes et isards.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4].
Elle est drainée par le Rebenty, le ruisseau Clote, le ruisseau de Boulude, le ruisseau de Cussou, le ruisseau de Fondavi, le ruisseau de Fontmajou, le ruisseau de Grébi, le ruisseau de Paillères, le ruisseau de Saoutadou et le ruisseau de Tressossale, qui constituent un réseau hydrographique de 18 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Lauquette, d'une longueur totale de 17,9 km, prend sa source dans la commune de Fajac-en-Val et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le Lauquet à Ladern-sur-Lauquet, après avoir traversé 4 communes[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un air sec, particulièrement en hiver et peu de brouillards[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 938 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[14] :
et un au titre de la directive oiseaux[14] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[17] : la « vallée du Rébenty de Belfort-sur-Rebenty à Cailla » (3 553 ha), couvrant 10 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] : la « vallée du Rébenty » (5 661 ha), couvrant 14 communes du département[19].
Au , Marsa est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (90,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le village est traversé par le Rébenty, qui sépare le village en deux parties reliées par un pont de fer : en rive gauche, où passe la route, est nommée Le Soula ; l’autre partie, sur la rive droite, est appelée le Bac[24]
L'ancien hameau isolé des Massols, longtemps abandon né, est rénové dans les années 20120 par ses propriétaires[25],[26].
On note également Labeau, Le Moulin/Cailla, Chalabrettes et Taffine.
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 82, alors qu'il était de 85 en 2015 et de 78 en 2010[I 3].
Parmi ces logements, 14,1 % étaient des résidences principales, 83,5 % des résidences secondaires et 2,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Marsa en 2020 en comparaison avec celle de l'Aude et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (83,5 %) supérieure à celle du département (25,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Typologie | Marsa[I 4] | Aude[I 5] | France entière[I 6] |
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Résidences principales (en %) | 14,1 | 66,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 83,5 | 25,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 2,5 | 8,2 | 8,2 |
Marsa est desservi par la RD 107 qui donne accès à Perpignan.
Le territoire de la commune de Marsa est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 85 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 85 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Marsa était l'un des villages les plus peuplés de la vallée du Rébenty. Son territoire communal est aussi l'un des plus vastes avec 20 km2. C'est presque une anomalie en moyenne montagne, mais cela s'explique par la fusion de nombreux petits finages périphériques. Marsa est attesté dès 921[30], Boulude en 955[31]. Au Moyen Âge, le peuplement du bassin de Marsa était éclaté en un grand nombre de petits villages et hameaux, une structure héritée des temps carolingiens. La plupart de ces petites localités se sont maintenues jusqu'au XVe siècle, certaines ayant rang de paroisse comme Boulude. Elles disparurent dans la tourmente du bas Moyen Âge : Coudersi, Touzeil, Castelpor.
Son origine est elle aussi probablement wisigothique. II était situé sur un piton rocheux près du hameau de Taffine sur la commune de Marsa, à mi-chemin entre Joucou et Marsa. On y voit encore quelques pans de mur.
En 994, Bernard Odon cède à sa femme les châteaux d'Aniort, de Castel Pouron et de Belfort-sur-Rebenty. D'après Louis Fédié, il aurait été le centre d'un riche fief comprenant Marsa, Quirbajou, Altozouls (village aujourd'hui disparu ayant appartenu à l'abbaye de Saint-Martin-Lys) et une partie de la forêt des Fanges[32].
En 1152, le seigneur est un des membres de la famille d'Aniort (ou de Niort), et prête serment de fidélité à Raymond de Trencavel, comte du Razès. Un demi-siècle plus tard, le seigneur de Castelpor lutte avec tout le pays contre Simon de Montfort. Il résiste mais est pris, et Castelpor devient une forteresse royale. On pense qu'elle fut ensuite détruite par les armées espagnoles. Dépossédés par Saint Louis de leurs biens et domaines à la suite de l'épopée cathare[33] durant la croisade des albigeois, les Niort vont se trouver moins en lumière.
Après avoir en vain essayé de rentrer en possession de leurs biens ancestraux, les Niort s'établissent à Castelpor, mais finissent par quitter le manoir qui y existe, car difficile d'accès. Ils se maintiennent en Languedoc et y conservent un rang distingué, puisqu'ils continuent toujours, au cours du XVe siècle, à s'allier à des familles de la noblesse de la province, notamment : la puissante Maison de Lévis[34] (qui avait joué un rôle prépondérant, aux côtés de Simon de Montfort leur suzerain, lors de la croisade des albigeois), ou bien aussi la Famille Dax elle-même alliée à la prestigieuse Maison de Narbonne (branche des barons de Talairan)[35].
En 1473, les Espagnols réduisent le village en cendres.
La seigneurie, possession des Niort (barons de Castelpor), fut unie à celle de Marsa et de Quirbajou. En 1594, on la trouve sous le nom des seigneurs de Plaigne puis, par le mariage d'Anne de Plaigne, elle passe au comte de Pibrac, près de Toulouse, en 1669.
Durant la Révolution française, Marsa fait partie du district de Quillan[2].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Limoux du département de l'Aude[I 1].
Après avoir été le chef-lieu d'un fugace canton de 1793 à 1801, Marsa faisait partie depuis lors du canton de Quillan[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de la Haute-Vallée de l'Aude[I 1]
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Aude.
Marsa était membre de la petite communauté de communes du canton d'Axat, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, celle-ci a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Pyrénées Audoises, dont est désormais membre la commune[I 1].
Les habitants sont appelés les Marsans ou Marsanes
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2022, la commune comptait 22 habitants[Note 4], en évolution de +10 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Marsa est une commune rurale qui a connu son pic de population de 516 habitants en 1851.
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 5,3 % | 6,3 % | 25 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 12 personnes, parmi lesquelles on compte 100 % d'actifs (75 % ayant un emploi et 25 % de chômeurs) et 0 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 3 emplois en 2018, contre 7 en 2013 et 3 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 9, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 70,6 %[I 11].
Sur ces 9 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 3 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 66,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 11,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 22,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
3 établissements[Note 6] sont implantés à Marsa au [I 14]. Le secteur 1 est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (1 sur les 3 entreprises implantées à Marsa), contre 13,2 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 2 | 3 | 1 | 2 |
SAU[Note 7] (ha) | 60 | 164 | 72 | 49 |
La commune est dans le Pays de Sault, une petite région agricole occupant le sud-ouest du département de l'Aude[42], également dénommée localement « Pyrénées centrales et pays de Sault »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (deux en 1988). La superficie agricole utilisée est de 49 ha[44],[Carte 7],[Carte 8].
Blason | E sinople aux trois billettes couchées d'argent rangées en fasce. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |