Marta Cartabia | |
Portrait de Marta Cartabia. | |
Fonctions | |
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Ministre italienne de la Justice | |
– (1 an, 8 mois et 9 jours) |
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Président du Conseil | Mario Draghi |
Gouvernement | Draghi |
Prédécesseur | Alfonso Bonafede |
Successeur | Carlo Nordio |
Présidente de la Cour constitutionnelle | |
– (9 mois et 2 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Giorgio Lattanzi |
Successeur | Mario Rosario Morelli |
Juge à la Cour constitutionnelle | |
– (9 ans) |
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Prédécesseur | Maria Rita Saulle |
Successeur | Emanuela Navarretta |
Biographie | |
Nom de naissance | Marta Maria Carla Cartabia |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | San Giorgio su Legnano (Lombardie, Italie) |
Nationalité | Italienne |
Diplômée de | Université de Milan Institut universitaire européen |
Profession | Juriste Professeur d'université |
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Ministres de la Justice d'Italie Présidents de la Cour constitutionnelle |
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Marta Cartabia, née le à San Giorgio su Legnano, est une juge et femme politique italienne.
Elle est juge à la Cour constitutionnelle de la République italienne de 2011 à 2020, vice-présidente de 2014 à 2019 et présidente de 2019 à 2020. Elle est la première femme à occuper cette fonction.
De 2021 à 2022, elle est ministre de la Justice dans le gouvernement de Mario Draghi.
Marta Cartabia est née à San Giorgio su Legnano, près de Milan, en 1963[1].
En 1987, elle obtient son diplôme avec mention à l'université de Milan, avec une thèse intitulée : « Existe-t-il un droit constitutionnel européen ? ». Son superviseur est le professeur Valerio Onida. Elle obtient son doctorat en droit de l'Institut universitaire européen de Florence en 1993[2],[3].
Marta Cartabia travaille à la Cour constitutionnelle italienne comme greffière entre 1993 et 1996. En 2005, elle est employée par l'université de Milan-Bicocca comme professeur du Cours Jean Monnet de droit constitutionnel européen[2]. Entre 2006 et 2010, elle exerce comme experte indépendante pour l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne[3]. Pour l'année universitaire 2009-2010, elle est « boursière Straus » au Straus Institute for the Advanced Study of Law & Justice à New York.
Marta Cartabia est nommée membre de la Cour constitutionnelle par le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, le et prête serment le [1]. Au moment de sa nomination, elle est l'une des plus jeunes personnes nommées et la troisième femme de l'histoire[4]. Elle est nommée vice-présidente de la Cour le [5].
En , elle est nommée membre suppléante de l'Italie à la Commission de Venise[6] .
Le , elle est élue à l'unanimité présidente de la Cour constitutionnelle (14 voix pour et son bulletin de vote étant blanc), faisant d'elle la première femme élue à la tête de cette institution depuis sa création[7]. Mais la durée de sa fonction — comme celle de la plupart de ses prédécesseurs — est courte puisque son mandat de juge constitutionnel de neuf ans expire en septembre 2020[8].
Au mois de , tandis que son nom circule parmi ceux des possibles prétendants à la présidence de la République pour la succession de Sergio Mattarella prévue en , elle se voit proposer le ministère de la Justice dans le gouvernement du nouveau président du Conseil, Mario Draghi[9]. Elle est la troisième femme nommée à cette fonction après Paola Severino et Annamaria Cancellieri, elles-mêmes indépendantes de tout parti politique.
Le , le pape François la nomme membre de l'Académie pontificale des sciences sociales[10].
Elle est proche des sphères catholiques et du mouvement Communion et Libération. Elle prône notamment une « laïcité positive » de l'État. À ce titre, elle défend le maintien de l'affichage de la croix dans les lieux publics en Italie[11] (tels que les salles de classe des écoles publiques et les salles des tribunaux), résultant des accords fascistes du Latran.