Marthe Distel, née le à Remiremont et morte le à Saint-Leu-la-Forêt, est une journaliste française, fondatrice de la revue de cuisine La Cuisinière Cordon Bleu et de l'école du Cordon Bleu.
Marthe Marie Joséphine Distel naît en 1871 à Remiremont, fille de Joseph Distel, employé de messageries, et Julie Marchal, son épouse[1].
Établie à Paris avec sa mère, cuisinière[Note 1], Marthe Distel apprend la cuisine avec cette dernière[2]. En 1895, elle fonde la revue hebdomadaire de cuisine La Cuisinière Cordon Bleu, qui édite les recettes des cuisiniers les plus en vogue à l'époque. Afin de fidéliser les lecteurs, Marthe Distel offre la possibilité d'assister à des démonstrations culinaires de ces grands chefs.
Le succès de ces démonstrations amène Marthe Distel à fonder avec le cuisinier Henri-Paul Pellaprat l'école du Cordon Bleu, qui ouvre ses portes le dans la galerie d'Orléans du Palais-Royal à Paris[3]. Placée sous le patronage de Jules Simon, l'école se donne pour mission de « donner aux femmes une instruction complète sur la cuisine ménagère et l'économie domestique, et à former également de bonnes ménagères. »[4] Si elle est en théorie ouvertes aux jeunes gens comme aux jeunes filles, il est constaté en 1899 que la tentative d'« étendre aux hommes les bienfaits de cette éducation » a été « malheureusement sans succès. »
En 1900, Marthe Distel est récompensée d'une mention honorable, à l'issue de l'exposition universelle de Paris, dans le groupe X (Aliments)[5].
Elle meurt en 1934, dans sa villa rue de Chauvry à Saint-Leu-la-Forêt[2],[6]. Sans héritiers directs, elle lègue la firme du Cordon Bleu aux Apprentis d'Auteuil.
↑Henry Couriot et Fernand Delmas, L'Enseignement technique en France : étude publiée à l'occasion de l'Exposition de 1900. Établissements divers d'enseignement technique fondés par les communes, les départements, les syndicats professionnels et les particuliers.... Tome 5 / [par Couriot et Delmas] ; Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes. Direction de l'enseignement technique, du personnel et de la comptabilité, (lire en ligne), p. 157-159