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Maurice François Alfred Martin naît à Boulogne-sur-Seine. Il est le fils de Louis Martin, graveur sur bois, et de Virginie Van Maele.
Le , à la mairie du 16e arrondissement de Paris, il épouse Marie Françoise Genet, fille de François Genet et Marie Louise Pilloux[2] et tante de Jean Genet.
La Commission du Vieux Paris du réceptionne un album intitulé Fortifications de Paris : partie comprise entre le Point-du-Jour et la porte de Pantin, composé d’une cinquantaine de vues et dessins de Maurice Martin, publiés dans le Monde illustré et le Magasin pittoresque, d’après ses photographies[5].
Sa carrière jusqu'en 1901 est cependant mal connue. À partir de cette date, il débute en illustrant Les Premiers Hommes dans la Lune d'Herbert George Wells édités par Félix Juven. L'année suivante, Van Maele illustre quelques couvertures d'aventures de Sherlock Holmes publiées par le même éditeur.
À partir de 1920, il travaille avec Jean Fort et continue à illustrer des classiques de l'érotisme littéraire (l'Arétin, Paul Verlaine, Charles Sorel, etc.), en parallèle à des ouvrages de Pierre Mac Orlan, principalement sadomasochistes, mais laissant aussi place à des pratiques plus rarement évoquées en littérature, comme la klysmaphilie.
En 1903, Van Maele s'installe à Varennes-Jarcy avec sa femme, sa mère et sa grand-mère. De 1904 à 1926, ils habitent une maison de la rue de Mandres.
Il y meurt en 1926 alors qu'il achevait d'illustrer les Dialogues de l'Arétin. Il est inhumé dans le cimetière de la commune.
Wilhlm Reinhard (trad. Jean de Villiot), La Flagellation des femmes en Allemagne, Charles Carrington, Paris, 1901, vingt illustrations
Margaret Anson (traduit par Jean de Villiot), Une société de flagellantes. Réminiscences et révélations d’une soubrette de grande maison…, Charles Carrington, Paris, 1902
Anatole France (traduit par A. R. Allinsob), The Well of Santa Clara (Le Puits de sainte Claire), Charles Carrington, Paris, 1903
Jean Villiot [pseudonyme de George Augustus Sala et James Campbell], La Maison de la verveine, dessins avec Émile Mas, Librairie des bibliophiles parisiens - Charles Carrington, 1904
Jean de Villiot, La Flagellation amoureuse dans l'histoire des mœurs et dans la littérature, suivie de la flagellation des femmes, en France sous la Révolution et la terreur blanche, Charles Carrington, Paris, 1904, cinq eaux-fortes
Jean de Villiot, Dix-sept ans : étude sociale, Charles Carrington, Paris, 1905, eaux-fortes
Apulée (traduit par Jean de Montlyard), L'Âne d'or, Charles Carrington, Paris, 1905, vingt et une eaux-fortes. Réédition Jean de Bonnot, Paris, 1991
Paul Verlaine, La Trilogie érotique : Amies, Femmes, Hombres, Charles Carrington, Bruxelles, 1907, quinze compositions originales
Aimé Van Rod, Nos belles flagellantes, Édition parisienne, Paris, 1907, dix dessins hors-texte
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (pour l'éditeur Jules Chevrel), Paris, 1917, suite de 12 eaux-fortes
Sadinet (pseudonyme de Pierre Mac Orlan), Petites cousines : souvenirs érotiques d'un homme de qualité touchant les jolies petites cousines… les bonnes à tout faire… les femmes du monde et les belles filles de province, À la folie du jour (Jean Fort), 1919, dix eaux-fortes attribuées à Van Maele
Claude de Saint-Hieble (pseudonyme de Pierre Mac Orlan), L'Instrument des apothicaires, Jean Fort, collection « Les Amis du bon vieux temps », Paris, 1920
Edmond Haraucourt, La Légende des sexes, Au Clos Bruneau, Paris, 1921, douze gravures
François Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, Jean Fort, Paris, 1921, dix-huit eaux-fortes en couleurs et en hors-texte et soixante-cinq vignettes dans le texte
Pierre Fély (pseudonyme de Pascal Pia), Les Princesses de Cythère, chronique libertine de l'histoire, Jean Fort, collection « Les Amis du bon vieux temps », Paris, 1922, un frontispice gravé et huit hors-texte
Charles Sorel, L'Histoire comique de Francion. En laquelle sont découvertes les plus subtiles finesses et trompeuses inventions tant des hommes que des femmes de toutes sortes de conditions et d’âges, Jean Fort, Paris, 1925, dix sept eaux-fortes et seize compositions
Pierre de Jusange (pseudonyme de Pierre Mac Orlan), La Comtesse au fouet, Jean Fort, Paris, 1926, huit illustrations hors-texte
Docteur Gastien Fowler (pseudonyme de Pierre Mac Orlan), Maison des flagellations, Jean Fort, Collection des Orties Blanches, Paris, 1926
Pierre l'Arétin, Dialogues, Jean Fort, 1927, soixante-six illustrations in-texte et dix hors-texte Van Male étant mort pendant la réalisation des illustrations, certaines sont de Luc Lafnet.
Ovide, Les Amours ; L'Art d'aimer ; Les Héroïdes ; Les Remèdes d'amour ; Les Cosmétiques, Jean de Bonnot, Paris, 2000
↑État civil de Boulogne-sur-Seine, naissances 1863, acte no 423, du 14/10/1863.
↑État civil de Paris, mariages du 16e arrondissement 1889, acte no 120.
↑Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Palais des Champs-Élysées. Le 1er mai 1888., Paris, Paul Dupont, 1888, p. 270.
↑Publié en 3 livraisons, sur Gallica : cf. 01, 02 et 03.