L'infante Pilar est la fille aînée de Juan de Borbón (1913-1993), comte de Barcelone et prétendant alphonsiste au trône d’Espagne sous le nom de « Juan III », et de son épouse la princesse María de las Mercedes de Borbón y Orleans (1910-2000)[1].
Simoneta Luisa Gómez-Acebo y Borbón (née à Madrid le ), mariée en 1990 avec José Miguel Fernández y Sastrón (puis divorcée), dont elle a deux fils, Luis Juan (1991) et Pablo (1995), et une fille María de las Mercedes (2000) ;
Juan Gómez-Acebo y Borbón (né à Madrid le et mort à Palma de Majorque le [3]), vicomte de la Torre, marié (puis séparé) en 2014[4] avec Winston Holmes Carney, dont il a un fils, Nicolás (2013) ;
Bruno Gómez-Acebo y Borbón (né à Madrid le ), marié avec Bárbara Cano y de la Plaza, dont il a trois fils, Alejandro (2004), Guillermo (2005) et Álvaro (2011) ;
Beltrán Gómez-Acebo y Borbón (né à Madrid le ), marié (puis divorcé) avec le mannequin Laura Ponte y Martínez, dont il a un fils, Luis Felipe (2005), et une fille, Laura (2006) ; marié avec Andrea Pascual Vicens en 2016, dont il a un fils : Juan (2016) ;
Fernando Gómez-Acebo y Borbón (né à Madrid le , où il est mort des suites d'une pathologie pulmonaire le ), marié en 2004 (puis divorcé en 2013) avec Mónica Martín y Luque ; sans descendance ; marié en 2016 (puis divorcé en 2017) avec Nadia Halamandari, dont il a un fils : Nicolás (2016)[5].
À la suite de la publication du décret royal no 1368 du , chacun des enfants de la duchesse de Badajoz dispose en Espagne, à titre personnel, du rang (sans le titre) de grand d'Espagne et du prédicat d'excellence[6].
Pilar de Borbón naît à Cannes, au tout début de la guerre civile espagnole. Elle grandit en exil, d’abord en France puis en Suisse et au Portugal, où sa famille s’installe successivement. Son enfance est marquée par la cécité de sa sœur, Margarita, et sa jeunesse par la mort tragique de son frère, Alfonso[7].
Adolescente, elle peine à convaincre son père de la laisser poursuivre des études et exercer une profession. Elle parvient cependant à passer son diplôme d’infirmière à l’École Artur Ravara de Lisbonne en 1962[8].
Quelques années plus tard, elle rencontre, chez l’ancien roi Siméon II de Bulgarie, l'avocat d’affaires Luis Gómez-Acebo y Duque de Estrada, qui n’est autre que le cousin de l'épouse du souverain déchu. Le couple s’unit en 1967 et reçoit alors le titre de « duc et duchesse de Badajoz »[9]. Mais, en accord selon les partisans de son père, avec la Pragmatique sanction de 1776 promulguée par le roi Charles III (abolie de facto depuis la Seconde République espagnole en 1931), Pilar abandonne ses « droits » sur la Couronne espagnole sous prétexte qu’elle épouse une personne d’origine non royale. Quelques années plus tard, en 1978, la pragmatique n'est pas évoquée dans la nouvelle constitution espagnole. Pourtant, certains observateurs des questions dynastiques considèrent que la renonciation de Pilar, comme celle de sa sœur Margarita, restent valides, même si elles n’ont jamais été officialisées ni confirmées par le gouvernement[10].
Pendant la Transition démocratique espagnole, Pilar est l'une des rares personnes qui parviennent à garder la confiance du roi Juan Carlos Ier et de son père, le comte de Barcelone. À l'inverse, elle a peu d'atomes crochus avec sa belle-sœur, la reine Sophie[11]. En 1987, Pilar reçoit de son frère le titre d'infante.
En tant que membre de la famille royale d'Espagne, l'infante Pilar accomplit un certain nombre de fonctions officielles. Elle est ainsi présidente de diverses associations caritatives : la société Adevida, qui s'occupe des femmes enceintes démunies, de Nouveau Futur, qui travaille avec les enfants sans foyer, et de la Croix-Rouge espagnole[7]. Elle est par ailleurs présidente de la Fédération équestre internationale entre 1994 et 2005, membre du Comité olympique espagnol à partir de 1992 et du Comité international olympique de 1996 à 2006.
L'infante Pilar de Borbón soutient toujours très activement le sport équestre international. Elle a écrit la préface de la traduction officielle en espagnol de Anastasios Moschos du manuel national d'instruction de la Fédération équestre allemande[12]. Ce manuel a été publié en Espagne et en Amérique latine et a compté avec la participation de cavaliers et des hauts fonctionnaires de la Fédération équestre internationale (FEI) des pays de langue espagnole.
- : Son Altesse Royale l'infante doña Pilar d'Espagne, vicomtesse consort de la Torre.
: Son Altesse Royale l'infante doña Pilar, duchesse de Badajoz, grande d'Espagne, vicomtesse consort de la Torre[18].
- : Son Altesse Royale l'infante doña Pilar, duchesse de Badajoz, grande d'Espagne, vicomtesse douairière de la Torre.
Le titre officiel de l'infante Pilar était : « Son Altesse Royale María del Pilar Alfonsa Juana Victoria Luisa Ignacia de Todos los Santos, infante d'Espagne, duchesse de Badajoz, grande d'Espagne, vicomtesse consort de la Torre ».
↑(es) Luis Español Bouché, Nuevos y viejos problemas en la sucesión de la Corona Española: pragmática de Carlos III sobre matrimonios desiguales, derechos a la Corona de los hijos naturales, necesidad de una Ley de sucesión, Doña Teresa de Vallabriga, Instituto Salazar y Castro, Ed. Hidalguía, Madrid, 1999.
↑(es) Técnicas avanzadas de equitación - Manual oficial de instrucción de la Federación Ecuestre Alemana - Fédération équestre allemande (2012). Picobello Publishing, p. 278, (ISBN9788493672188)
(es) Luis Español Bouché, Nuevos y viejos problemas en la sucesión de la Corona Española: pragmática de Carlos III sobre matrimonios desiguales, derechos a la Corona de los hijos naturales, necesidad de una Ley de sucesión, Doña Teresa de Vallabriga, Instituto Salazar y Castro, Ed. Hidalguía, Madrid, 1999 (ISBN84-89851-13-1).
Bertrand Meyer-Stabley, Juan Carlos et Sophie, Portrait d'une famille royale, Paris, Payot, .
Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN978-2-908003-04-8).