Les matsuri (祭り/祭 ) sont des festivals et fêtes populaires traditionnels japonais qui se déroulent dans pratiquement toutes les localités. La plupart d'entre eux sont liés à une célébration religieuse, le plus souvent shinto. On peut y jouer, manger, boire ou acheter des spécialités locales dans des baraques (yatai).
Chaque quartier de grande ville, chaque village ou petite ville possédait sa matsuri, c'est-à-dire sa propre fête à la fois religieuse et profane en l'honneur d'une divinité protectrice ou d'un dieu important pour le groupe humain rassemblé.
Les matsuri sont encore aujourd'hui l'occasion pour les Japonais de se retrouver entre amis pour déguster des spécialités dans des yatai (stands), assister à des feux d'artifice, aux enfants de jouer à des jeux tels que la pêche du poisson rouge à l'épuisette, et surtout faire (re)vivre le folklore local. Les matsuri suivent et marquent le calendrier. Au printemps, par exemple, on fête le repiquage du riz et on prie pour se protéger des épidémies.
Généralement, les matsuri ont lieu en été. On espère ainsi se protéger contre les typhons et les ravages provoqués par les insectes[1]. Les gens prient aussi pour leurs ancêtres lors des matsuri d’été. Il existe un grand congé qui permet de retourner chez ses parents et visiter les tombes de la famille. Cela s’appelle O bon, un matsuri bouddhiste[1].
En hiver, c’est la fin de l’année et, traditionnellement, on ne travaille pas beaucoup. C’est un moment privilégié pour les fêtes. Les hadaka matsuri (裸祭 , littéralement « matsuri nu »), des fêtes où les participants (masculins) sont presque nus et ne portent qu'un fundoshi, sorte de sous-vêtement traditionnel, sont renommés. Le plus fameux est celui de Saidai-ji eyō à Okayama, le troisième samedi du mois de février[1]. Setsubun, au début du mois de février, marque traditionnellement la fin de l'hiver[1].
Certains matsuri sont des processions religieuses de mikoshi, dédiées et consacrées aux divinités, importantes (par exemple Amaterasu, la déesse du soleil dans le shintoïsme), ou très locales. Ces processions peuvent s'effectuer en gravissant une montagne, afin d'atteindre le temple ou sanctuaire au sommet et de l'ouvrir pour recommencer les cycles religieux, en vue d'études religieuses de méditation pour les fidèles.
D'autres consistent en des danses collectives, en la parade dans le village des chars associés à chaque quartier, sous l'air d'un matsuri-bayashi.