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Felix Ernst Witkowski |
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Richard Witting (en) |
Maximilian Harden, né à Berlin le et mort à Montana (Valais) le , est un journaliste et polémiste allemand. Il est réputé pour son rôle dans les controverses sur l'affaire Eulenburg.
Né Felix Ernst Witkowski, il change officiellement son nom en Maximilian Harden.
Fils d'un marchand juif, Maximilian Harden a fait ses études au Lycée français de Berlin jusqu'à l'âge de douze ans. À partir de 1874, il suivait une formation d'art dramatique ; en 1878, il s'est converti au protestantisme. Dès 1884, il est critique de théâtre de nombreux journaux, dont le Berliner Tageblatt où il fut collaborateur de Theodor Wolff. Harden rencontra Max Reinhardt au début de sa carrière et continua à l'accompagner au Deutsches Theater.
À partir de l'année 1892, il publie le journal Die Zukunft dans lequel il critique fortement l'entourage ultra-conservateur de l'empereur Guillaume II (affaire Harden-Eulenburg)[1]. Il salue néanmoins l'invasion de la Belgique par son pays en 1914.
Il est interviewé par Hermann Bahr dans son enquête sur l'antisémitisme publiée en 1893.
Maximilian Harden est victime d'une attaque antisémite organisée en 1922 par la société secrète Germanenorden (ce qui lui vaut d'être défendu par Karl Kraus, qui s'était brouillé avec lui avant la guerre). Il se réfugie alors en Suisse.
Stefan Zweig écrit de lui[2] : « Harden, jeté dans la politique par Bismark en personne, qui se servait volontiers de lui comme d'un porte voix ou d'un paratonnerre, renversait des ministres, faisait exploser l'affaire Eulenburg, faisait trembler le palais impérial, qui redoutait chaque semaine de nouvelles attaques, de nouvelles révélations ; mais malgré tout, le goût particulier de Harden était pour le théâtre et la littérature ».