Melay | |||||
L'église Saint-Étienne. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Marcigny | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Ducarre 2020-2026 |
||||
Code postal | 71340 | ||||
Code commune | 71291 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mélayots, mélayotes | ||||
Population municipale |
964 hab. (2022 ![]() |
||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 12′ 52″ nord, 4° 01′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 245 m Max. 353 m |
||||
Superficie | 36,5 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Roanne (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Paray-le-Monial | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | mairie-melay.fr | ||||
modifier ![]() |
Melay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
C'est l'une des six communes du département de Saône-et-Loire située sur la rive gauche de la Loire (à l'ouest du fleuve dans cette partie de son cours).
Melay fait partie du Brionnais. Elle est traversée par le canal de Roanne à Digoin et par la Loire. Roanne est 25 km et Marcigny à 10.
![]() |
Chenay-le-Châtel | Artaix | Saint-Martin-du-Lac | ![]() |
N | Iguerande Briennon (Loire) | |||
O Melay E | ||||
S | ||||
Vivans (Loire) |
Noailly (Loire) | La Bénisson-Dieu (Loire) |
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charlieu », sur la commune de Charlieu à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Melay est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dans la tradition des fêtes patronales, Melay organise chaque année son désormais célèbre défilé de chars du . Cette manifestation attire une foule de plus en plus nombreuse, venant des quatre coins de la région.
Dans la nuit du 19 au , un avion Lysander venant d’Angleterre et piloté par le Flight Lieutenant John Bridger DFC a atterri. Il déposait trois grands résistants français : Jean Moulin, unificateur de la Résistance ; le général Delestraint, chef de l'Armée secrète et Christian Pineau, chef du réseau « Phalanx »[13]. Le même avion ramenait à Londres Paul-Jacques Kalb[14] (alias « Jacques d'Alsace »[15]).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2022, la commune comptait 964 habitants[Note 4], en évolution de −1,83 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Du recensement de 2008 à celui de 2013 la population passe de 872 habitants à 975[20], elle a augmenté de 103 habitants (soit + 11,7 %). La tranche d'âge des moins de 30 ans a un effectif de 345 soit 34,4 % de la population, c'est celle qui a le plus augmenté ; les 30-60 ans sont 302, soit une quasi stabilité (298 en 2008), et la tranche des plus de 60 ans a un effectif de 245, en légère progression (238 en 2008).
Les personnes « actives », ayant entre 15 et 64 ans, sont 552 (soit 79,2 % de leur tranche d'âge).
Il existe sur le territoire communal 510 logements, dont 408 résidences principales, 44 résidences secondaires et 58 logements vacants. 487 logements sont des maisons individuelles et 23 des appartements. 55,2 % des résidences principales ont été construites avant 1919.
57,1 % des ménages occupant leur résidence principale l'habitent depuis 10 ans ou plus.
Le nombre d'actifs résidant dans la commune est de 406 (317 salariés et 89 non salariés). Le nombre d'emplois dans la commune est de 135. Sur ce dernier nombre 66 sont des salariés et 69 des non-salariés.
Un RPI (regroupement pédagogique intercommunal) regroupe les écoles de Melay, Chenay-le-Châtel et Artaix.
Reconstruite au XIXe siècle, l'église d'origine date du XIe siècle. Le clocher date de la fin du XIIe siècle. L'ancienne église avait pour patrons alternatifs l'abbé de Saint-Rigaud de Ligny et le prieur d'Anzy-le-Duc[21]. Sa restauration s'est achevée en 2014[22].
Le premier agrandissement de l'église est de 1696-1705. En 1733 a été finie la réparation du clocher qui consistait à refaire les murs est et ouest, les deux arcs-boutants du côté à midi, à refaire les voûtes du chœur et du clocher : le tout aux dépens de Mme l'abbesse de la Bénisson-dieu et de May, curé Bardet. L'abbesse était Marie Thiard de Bragny. En 1856 l'église, devenue insuffisante pour la population, fut démolie, reconstruite et agrandie dans le cimetière, côté nord. Le clocher seul fut conservé. En 1877-78, elle fut encore agrandie de deux travées, la grande porte transportée d'occident en orient, ce qui a nécessité la construction du perron actuel, bâti en 1901, par les soins de M. l'abbé Gauthier.
Avant 1789, le clocher possède deux cloches : l'une disparait durant la Révolution et l'autre est remplacée. Les deux cloches actuelles sont installées au XIXe s. La plus petite, en 1842, son poids est 350 kg, a été fabriquée par Gédéon Morel, fondeur ; elle est ornée de fleurs et feuillages. La grosse cloche a été fondue en 1858. Elle est signée « Burnichon », fondeur à Coutouvre (Loire). Elle pèse 1 200 kg, elle est faite d'un alliage de 22 % d'étain et de 78 % de cuivre. Outre des motifs décoratifs y figure l'inscription « M. Compagnot, curé, M. Allemontière, maire, Marraine : Marie-Charlotte-Élisabeth De Beranger, comtesse De Vogue, Parrain : Charles-Louis, Comte de Vogue ».
L'église comprend une nef de sept travées et deux bas-côtés. Il n'y a pas de transept. La nef se prolonge par une abside centrale et les deux bas-côtés par des absidioles latérales. D'importants travaux ont été réalisés tout au long du XXe siècle[23] : en 1928 électrification, en 1954 réfection de la flèche du clocher, en 1973 restauration du clocher qui a été foudroyé, de 2011 à 2012 rénovation intérieure, vitraux modernes.
Les huit chapiteaux du chœur permettent d'affirmer que cette église appartient aux églises romanes du Brionnais. Le Centre d'études des patrimoines, indique que cinq de ces chapiteaux ont été réalisés par l'atelier de Neuilly-en-Donjon[24].
Le vitraux comprennent des vitraux du XIXe siècle et des vitraux modernes (Jeanne d'Arc, sainte Cécile et saint Joseph) ; ils sont signés Sylvie Carayol Renard, Nantes, 1989.
Plusieurs statues en plâtre polychrome de style Saint-Sulpice sont en bon état, présentes dans autres autels latéraux et dans les absidioles.