La commune est située sur la rive gauche de la Vilaine. Elle fait face à celle de Guipry située sur la rive droite. Les deux bourgs sont reliés via un pont par les ports de Messac et de Guipry.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Metiacus en 843 sur une carte de Redon[1], Mezac en 1089, Mechac en 1279, Messacum en 1516[2].
Nom de domaine d'origine gallo-romainemetiacum formé sur le nom d'homme gauloisMetius et le suffixe de localisation –acum / -iacum (du gaulois –akon / -iakon), avec le sens général de « domaine de Métius »[2].
Une autre hypothèse est possible : comme pour Mecé (Metiaco en 1104), le nom de Messac pourrait être composé sur le latin meta (borne) et signifierait donc « le lieu de la borne ». Messac se trouvait autrefois à un gué de la Vilaine, où passait la voie romaine d’Angers à Carhaix. La rivière marquait à cet endroit la frontière entre les cités gallo-romaines des Coriosolites, à l’ouest et des Riedones à l’est, et plus tard entre les évêchés de Saint-Malo et de Rennes.[réf. nécessaire]
La terminaison en -ac et non en -é indique que le breton était parlé dans la commune au IXe siècle.
Le nom de la localité en gallo, la langue régionale locale, est Msa[3] ou Meussa.
Plusieurs vestiges de la Préhistoire sont visibles sur le territoire de la commune de Messac, notamment les menhirs des Grées et des dizaines de cupules datées du Néolithique et de l'Âge du Bronze aménagées sur des rochers de la Vilaine (village de Clédy, port de Messac), visibles en toutes saisons ou lors des basses eaux. Une allée couverte, située à 300m au nord est des menhirs des Grées, a été malheureusement détruite en 1970.
Vestiges très entamés d'une motte médiévale à Raulin sur la rive gauche de la Vilaine face à celle située sur l'autre rive à Baron en Guipry. Un gué dallé existait à cet endroit dans le lit de la Vilaine.
La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[6]. La fondation de la Ire République est aussi fêtée tous les ans[7].
La Noë-Blanche a été une trève de Messac, érigée en paroisse en 1847 [8], et dès 1852 elle devient indépendante par démembrement de la commune de Messac.
Écartelé : au premier d'azur aux trois croissants d'argent au corbeau de sable becqué d'azur, au troisième d'argent aux trois arbres arrachés de sinople, au quatrième de gueules au lion d'argent, couronné, lampassé et armé d'or ; sur le tout d'argent à la moucheture d'hermine de sable.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 991 habitants, en évolution de +12,19 % par rapport à 2008 (Ille-et-Vilaine : +5,61 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
On observe, à partir de 1856, une diminution du niveau de la population consécutive au démembrement de la commune lorsque La Noë-Blanche devient indépendante en 1852.
Château de Bœuvres construit probablement pour François Huart au début du XVIIe siècle, incendié pendant la Révolution. Restauration et remaniement vers 1900.
Château du Hardaz, motte féodale avec fossés mentionnés en 1685. Vestiges d'un château construit au XVIIe siècle.
Château de La Pommeraie, autrefois nommé Coascon-Bardoul, construit dans la première moitié du XVIIe siècle. Il subsiste un logis, un colombier et une chapelle.
Château de Vautenet, du XVIe siècle, avec une chapelle du XVIIe siècle. Ancien siège d'une haute justice.
Denis Denis, sieur des Noës, natif de Messac, mais habitant l'île de Saint-Domingue, légua par testament du , 10 000 livres aux pauvres de sa paroisse natale, ordonnant que chaque année les marguilliers de Messac en distribueraient la rente aux cinquante pauvres les plus nécessiteux, après avoir pris l'avis du recteur.
Frère Bernot[14] premier ermite de Boeuvres (décédé en 1733), ayant vécu sur un éperon rocheux dominant la Vilaine sur le site de Corbinières.
Frère Jacques-Noël Félin[15], frère du Tiers-Ordre de Saint-François (décédé au port de Messac le 18 juillet 1759), deuxième ermite de Boeuvres, ayant creusé son habitation à l'intérieur même du rocher.
Jean-Marie Nicolas Fréteau, XVIIIe, médecin, (spécialiste des émissions sanguines). Jean Marie Nicolas Freteau a eu une fille qui a eu une relation avec Eugène de Beauharnais, le fils de Joséphine de Beauharnais. Né le treize mars 1767, à Messac, il acheva ses études à Paris, et s'établit d'abord à Nantes, puis plus tard à Paris. Il fut membre de la Société académique de Nantes et de Loire-Atlantique, pour laquelle il rédigea, en 1819, un mémoire sur l'état de l'agriculture dans les départements de l'ancienne Bretagne. Il mourut le à Nantes. Il pratiquait avec un égal succès la chirurgie et la médecine.
Le cultivateur Blanchet du Port de Messac introducteur de la pomme de terre en France selon Antoine Parmentier
Amélie Naundorff, fille de Karl-Wilhelm Naundorff qui prétendait être Louis XVII, née à Spandau en Prusse le , décédée au « Bois Jacquelin » à Messac le et enterrée au cimetière de Messac (carré 2, à gauche, 2e rang, 3e tombe).
Le général Marcel Allard, chef de l’Armée secrète pour la zone M2 en 1944. Son épouse Marguerite et sa belle-fille Madeleine ont été arrêtées le après avoir protégé sa fuite, et déportées à Ravensbrück. Marguerite y a été assassinée par les nazis en février 1945, Madeleine est rentrée en mai 1945, très malade.
Louis Bourgeais, chef du groupe de résistance, 1942-1944
Gaël Taburet (1919-2017), né le à Messac, engagé dans l'armée de l'air à 18 ans, aviateur et héros de l'escadrille Normandie-Niemen[16], décoré de cinq médailles soviétiques, dont celle de l'ordre du Drapeau Rouge.
Georges Le Sant né à Messac le , son père était chef de chantier dans le bâtiment. Fusilier marin, engagé dans la France libre, en juillet 1940 il est affecté à sa demande au 1er Bataillon de Fusiliers Marins ; il terminera la guerre au grade de maître-principal et compagnon de la Libération. Il quitte la Marine nationale en 1959 Officier des Équipages de 1re classe. Décédé le .
Henri Chenais, né à Messac le , épouse en 1935 Madeleine Lorin, fille d'un industriel local. Officier-mécanicien sur le sous-marin l'Ajax coulé lors de la bataille de Dakar le , il est repêché par les Anglais et rejoint le Général de Gaulle à Londres. Il terminera sa carrière en 1968 au grade de vice-amiral. Décédé le , il est enterré à Antrain.
L'abbé Vincent Cawiezel (prêtre Irlandais) a planté à Messac en 1771, des pommes de terre pour la première fois en France[17].
Elton « Pete » Hoyt (1920-2008), pilote américain du « Battlin'Bobbie », d'un B17 qui s'est écrasé dans la commune le . Administrateur de plusieurs firmes dans l'Ohio.
Michel Briand, né à Messac, prêtre missionnaire à Haïti, victime d'une prise d'otages en avril 2021 à Port-au-Prince.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.