Miers | |||||
Mairie de Miers. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne | ||||
Maire Mandat |
Caroline Mey 2020-2026 |
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Code postal | 46500 | ||||
Code commune | 46193 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Miersois | ||||
Population municipale |
448 hab. (2022 ![]() |
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Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 51′ 16″ nord, 1° 42′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 218 m Max. 430 m |
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Superficie | 25,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Gramat (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gramat | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
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Liens | |||||
Site web | www.mairiedemiers.free.fr | ||||
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Miers est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Miers est une commune rurale qui compte 448 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 526 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Gramat. Ses habitants sont appelés les Miersois ou Miersoises.
Cette station thermale possède un riche patrimoine préhistorique.
Miers est situé dans le Quercy, sur le causse de Gramat, à 9 km au sud de la Dordogne. Ce village du département du Lot est à 12 km au nord de son chef-lieu de canton Gramat et à 70 km au nord de la préfecture Cahors.
La route départementale 20, reliant Alvignac à 4 km au sud et Carennac à 9,5 km au nord, contourne Miers. Les grands sites touristiques de Padirac et Rocamadour sont à proximité : respectivement à 6 km et 11 km.
Les communes limitrophes sont Alvignac, Carennac, Floirac, Gintrac, Montvalent, Padirac et Thégra.
La borne IGN du lieu-dit Forges marque le point haut de Miers, à 426 mètres d'altitude, en direction de Thégra. Les zones les plus basses de la commune, à 215 mètres d'altitude, se trouvent au nord-est près de l'ancien couvent des Fieux et de la ligne de chemin de fer Brive-Rodez[2].
Au sud, la combe Molière, le plan d'eau et le ruisseau se dirigeant au nord-est vers le gouffre de Roc de Corn marquent la limite de Miers avec Alvignac. Le bourg de Miers est établi sur les terrains du Limargue à 500 mètres au sud de la faille de Padirac qui barre le paysage d'est en ouest. Le causse caillouteux et sec débute ici par les collines de Pech de Rhodes (375 mètres) et du Pech Clapié. Au nord, le causse à la forme d'une dépression d'orientation E-SE - W-NW venant de Padirac et descendant vers la Dordogne par les Fieux en direction de Gluges et Montvalent[2].
Le sous-sol de Miers est composé de roches sédimentaires qui se sont formées du Lias (-200 Ma) au Jurassique (-140 Ma), dans une mer chaude bordant le Massif central et recouvrant le nord du bassin aquitain. Ces roches avaient une épaisseur de 500 mètres[3].
Ce plateau tabulaire a émergé et l'érosion a raboté 200 mètres de calcaire en 20 Ma. Il a aussi subit une tectonique cassante de faible intensité qui créa la faille de Padirac et des plis de direction pyrénéenne (WNW-ESE). La partie qui se trouve au sud de la faille, sur laquelle se trouve le bourg de Miers a été surélevé et forme le horst de Miers-Alvignac. L'érosion a entièrement décapé sa couverture calcaire du Jurassique, laissant apparaître les sédiments plus anciens du Lias : marnes imperméables et calcaires argileux propices à l'agriculture[3].
Les calcaires situés au nord de la faille occupent plus de 10 km2 sur le territoire de Miers et sont karstifiables : propice au creusement de galeries.
Toutes les eaux collectées sur la commune de Miers sont dirigées vers le réseau souterrain de Padirac qui alimente le bassin collecteur de la Dordogne[4]. Les exsurgences se situent en bordure du plateau calcaire sur la commune voisine de Montvalent : la fontaine Saint-Georges, celle dite du Lombard, le Gourguet et la Finou[3].
Trois parties peuvent être distinguées :
Au nord de la faille de Padirac, Miers s'étend sur plus de 10 km2 de plateau calcaire du Jurassique. Dans cette zone, plus de vingt phénomènes karstiques : pertes, gouffres et igues, permettent parfois aux spéléologues l'accès à de grands réseaux souterrains[6]. L'un des plus vastes du Lot, le réseau du gouffre de Padirac, traverse le territoire de Miers d'est en ouest avec ses 40 kilomètres de galeries explorées.
Quelques cavités de Miers :
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 110 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lunegarde à 18 km à vol d'oiseau[15], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,1 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[21]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[22],[23]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[24],[25].
La commune fait également partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[26],[27].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[28] : les « pelouses sèches et bois de la partie Nord du causse de Gramat et rivière souterraine de Padirac » (3 605 ha), couvrant 10 communes du département[29] et les « prairies naturelles et boisements de la combe Molière et du Bos del Moussur » (178 ha), couvrant 4 communes du département[30] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[28] : le « plateau et bassin d'alimentation du système karstique de Padirac » (10 133 ha), couvrant 11 communes du département[31].
Au , Miers est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gramat, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,6 %), zones agricoles hétérogènes (35,6 %), forêts (5 %), prairies (4,8 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Miers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
Miers est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[35].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des glissements de terrain[36]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[37].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 273 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 270 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[37].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[33].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].
Le toponyme Miers est basé sur le mot latin medius, avec l'idée de milieu, de mitoyenneté ou de colon partiaire[40].
Les premières traces humaines remontent au Paléolithique moyen (300 000 ans BP) comme l'a révélé le site préhistorique des Fieux.
La commune possède un patrimoine mégalithique particulièrement riche avec de nombreux dolmens visibles, principalement au nord-ouest du territoire de la commune :
Le dolmen no 1 est un petit dolmen qui a perdu sa table mais conservé sa dalle de chevet. Le dolmen no 2 est un beau dolmen avec une haute chambre sépulcrale encore protégée par sa table (2,5 m x 3 m * 0,5 m). 44° 52′ 11″ N, 1° 41′ 23″ E Le dolmen no 3, aussi appelé Dolmen de la Pierre Levée, a conservé son tumulus dont il émerge à peine : c'est une belle construction dont la table (5 mètres de long pour 3 mètres de large et une épaisseur de 0,60 mètre) doit approcher les 20 tonnes. Les orthostates dépassent les 3 mètres de long.
Inscrit MH (2012) Notice no PA46000057 44° 52′ 08″ N, 1° 41′ 02″ E
Un monastère fut fondé en 1203, au lieu-dit actuel "le Couvent des Fieux", par Gerbert de Thémines[41]. En 1271, Barascon de Thémines, fils du fondateur de l'Hôpital-Beaulieu fit don du fief des Fieux au prieur de Saint-Gilles Guillaume de Villaret. Un hôpital y était installé pour les pèlerins et les malades. Il relevait du précepteur de Latronquière, commandeur de l'ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem pour le Quercy. Comme ses parents, Barascon souhaitait établir un prieuré d'hospitalières sur sa baronnie. Il obtint ce droit de Philippe le Bel en 1295[42].
En 1296, il était gouverné par Jourdaine de Villaret, sœur de Guillaume de Villaret qui sera le vingt-quatrième grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem[41].
Le à Fronton, Pierre Ramon (ou de Raymond), commandeur des maisons du Quercy de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem rétrocéda à Barascon les Fieux contre des terres qui agrandirent la commanderie d'Espédaillac. Barascon y fit construire une maison de religieuse et "pour la dévotion et le salut de son âme" en fit don à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ce prieuré était composé de douze religieuses, percevait des aumônes sur les paroisses de Bio, Albiac, Thémines et Rueyres[43],[42].
En 1304, le vicomte de Turenne Raimond VII mit sous la dépendance des Fieux le prieuré de Saint-Georges d'Issordel. Le , le prieuré de Curemonte fut rattaché au Fieux. Malgré ces revenus, le couvent des Fieux restait très pauvre. En 1370 et 1372, les seigneurs de Miers firent dons de leur domaine de Lacalmète à Loubressac, en échange du choix de la prieure dans leur famille : la maison des Miers-Vayrac. Le , pour éviter l'abandon des Fieux à la suite des guerres anglaises, le pape Benoît XIII unit provisoirement les Fieux à l'église de Montvalent. En 1479, Raymond de Richard, Grand Prieur de Saint-Gilles, visita les lieux et les trouva si délabrés qu'il en interdit l'entrée de novices. Malgré les mauvaises conditions de vie, la Vicomté de Turenne y envoya en 1524 Gabrielle de Laqueille-Castelnau qui devint prieure. Cette dernière devint en 1528 prieure de l'Hôpital-Beaulieu. Le , Galiote de Gourdon-Ginouillac-Vaillac prit la direction des Fieux qui avaient été dévastés pendant les Guerres de Religion[42].
Face aux difficultés, Galiote et ses compagnes décidèrent du rattachement des Fieux au prieuré de l'Hôpital-Beaulieu. Cette annexion fut confirmée par une bulle du pape Paul V le et par lettres patentes du roi Louis XIII du . Lors de l'inventaire du rapporte que les revenus du domaine des Fieux et de ses dépendances s'élevaient à 3250 livres[42].
En 1679, le couvent des Fieux était désert et en ruine. Il le resta jusqu'en 1793, date à laquelle il fut vendu comme bien national à la famille Caminade[42].
Au XIVe siècle, le prieuré des Fieux comportait[42] :
Le château de Miers est déjà en 1297 mentionné dans l'acte de création du prieuré des Fieux[43]. Les co-seigneurs Bertrand de Miers, Pierre de Salgues, Bertrand de Vassignac, Hébrard d'Hardenssa, Guillaume de Miers (prieur), Pons d'Aymer, Guéraud de Fossat et Géraud de la Valette rendent hommage à leur suzerain Gérin de Castelnau pour le château, la châtellenie et la juridiction de Miers[44].
Au XIVe siècle, nombreux étaient les pèlerins qui suivaient la « route des Flandres ». Ils partaient de Bruges et Tournai, franchisaient la Dordogne et passaient par Miers avant d'arriver à Rocamadour. De même, les pèlerins de Lorraine y arrivaient par la « voie carolingienne », ceux du Puy-en-Velay par la « voie mariale »[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].
En 2022, la commune comptait 448 habitants[Note 4], en évolution de −1,1 % par rapport à 2016 (Lot : +1,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Miers possède une école publique, à deux salles de classe, créée en 1926[51]. Elle dépend de l'académie de Toulouse et fait partie du Regroupement pédagogique (RPI) "l'étoile" qui rassemble les enfants des communes d'Alvignac, Miers, Padirac, Rignac et Rocamadour. Elle accueille dans une classe unique les enfants de 2e et 3e année du cycle 2 (CP et CE1) du RPI[52].
L'école dispose d'une BCD (Bibliothèque Centre de Documentation)[51] et de services de garderie et de restauration scolaire.
En 2012, la mairie de Miers y a réalisé la remise aux normes de l'installation électrique et des moyens d'accès pour les personnes à mobilité réduite[53]. Dans le cadre du plan de relance économique de la France de 2008-2009 et des actions pour les écoles rurales, la classe a été dotée d'un tableau blanc interactif[54].
Le club de football FC Miers a été créé en 2011. Il évolue en promotion de 1er division district[58].
En 2018, la commune compte 202 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 410 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 660 €[I 5] (20 740 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 7,3 % | 8,2 % | 8,6 % |
Département[I 8] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 270 personnes, parmi lesquelles on compte 79,5 % d'actifs (70,9 % ayant un emploi et 8,6 % de chômeurs) et 20,5 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Gramat, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 60 en 2013 et 84 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 197, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,2 %[I 11].
Sur ces 197 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 66 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 80,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
32 établissements[Note 7] sont implantés à Miers au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
7 | 21,9 % | (14 %) |
Construction | 6 | 18,8 % | (13,9 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
9 | 28,1 % | (29,9 %) |
Information et communication | 1 | 3,1 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 2 | 6,3 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
4 | 12,5 % | (13,5 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
2 | 6,3 % | (12 %) |
Autres activités de services | 1 | 3,1 % | (8,7 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,1 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 32 entreprises implantées à Miers), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans les Causses », une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département du Lot[59]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 42 | 45 | 28 | 26 |
SAU[Note 10] (ha) | 1 368 | 1 749 | 1 885 | 1 718 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 42 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 45 en 2000 puis à 28 en 2010[61] et enfin à 26 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 38 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[62],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 1368 ha en 1988 à 1718 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 33 à 66 ha[61].