Mihri Khatun, Mihri Hatun (Madame Mihri, en arabe : مهری خاتون), née vers 1460 et morte en 1515[1], était une poétesse ottomane.
Le cratère vénusien Khatun a été nommé en son honneur[2].
Mihri Hatun est née en 1460 ou en 1461 à Amasya, en Anatolie, où elle mourut en 1515. Elle était la fille d'un kadi (juge ottoman). Elle a passé la quasi-totalité de sa vie aux alentours d'Amasya[3]. Elle était un membre du cercle littéraire du prince Ahmed, fils du Sultan Bajazed II[4].
Elle a eu la réputation d'être « tombée amoureuse plusieurs fois », mais la rumeur insiste sur le fait que « toutes ces amours étaient chastes et innocentes [et qu'elle] a vécu une vie de vertu sans relâche »[4]. « À la fois belle et ardente, elle est restée célibataire »[4].
Les poèmes de Mihri Hatun révèlent des influences artistiques tant de la littérature persane, par des formes telles que la gazelle (en), que d'une profonde éducation littéraire[3]. Les critiques modernes, tels que Bernard Lewis, décrivent son style comme « retenant une fraîcheur et une simplicité remarquables »[4].
Un extrait des plus populaires pourrait être traduit par : « Au premier coup d'œil / Je t'aime / Avec un millier de cœurs… / Que les fanatiques pensent / Aimer est un péché / Peu m'importe / Permettez-moi de brûler dans le feu de l'enfer / de ce péché. »[5]. Un autre est : « Mon cœur brûle dans les flammes de la douleur / Des étincelles et de la fumée s’élèvent en tournant vers le ciel / En moi, mon cœur a pris feu comme une bougie / Mon corps, tourbillonnant, est un phare illuminé par votre image. »[6].