Mildred Pierce | |
Auteur | James M. Cain |
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Pays | États-Unis |
Genre | roman |
Version originale | |
Langue | Anglais américain |
Titre | Mildred Pierce |
Éditeur | Alfred A. Knopf |
Date de parution | 1941 |
Version française | |
Traducteur | Sabine Berritz |
Éditeur | Gallimard |
Collection | La Méridienne |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1950 |
Nombre de pages | 373 |
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Mildred Pierce (titre original : Mildred Pierce) est un roman de l'auteur américain James M. Cain publié en 1941.
Dans le Los Angeles des années 1930, Mildred Pierce est une mère de famille de la classe moyenne qui essaie de maintenir la position sociale des siens confrontés à la Grande Dépression.
Lassée par les infidélités de son mari et par les dettes qui s'accumulent, Mildred décide de se séparer de lui. Elle doit alors assurer seule l'éducation de ses deux filles, Véda et Ray. Surmontant son dégoût pour l'uniforme, elle trouve un emploi comme serveuse dans un restaurant.
Alors que Mildred travaille dur pour conserver sa place au sein de la classe moyenne, elle s'inquiète davantage pour Véda, sa fille snob et capricieuse qui ne supporte pas l'idée de voir sa mère serveuse. Sous le chantage de sa propre fille et grâce à ses talents de cuisinière, Mildred ouvre alors son propre restaurant de pies, ces traditionnelles tourtes aux fruits américaines.
Forte de sa nouvelle réussite économique et débarrassée de ses dettes, Mildred voit alors plus grand et décide d'ouvrir plusieurs succursales de son restaurant. Portée par l'envie farouche de réussir par elle-même, Mildred se donne toutes les chances d'atteindre son objectif. Mais sa rencontre avec Monty Beragon, un dandy oisif et désargenté qui s'installe à ses crochets, et les difficultés qu'elle rencontre avec sa fille Véda, une orgueilleuse avide de luxe et de reconnaissance sociale, entraînent Mildred dans les méandres de la jalousie et dans les affres des affaires financières.
Le roman explore de manière naturaliste le contexte environnemental, qui conduit cette femme de la classe moyenne au désespoir[1]. Mildred Pierce incarne la figure de la femme moderne et indépendante, voire la transposition féminine du self made man. Séduisante et entreprenante, elle est dépeinte en mère tragique, perdue par l'amour fou qu'elle porte à une fille ingrate et vénale. Elle représente l'émancipation d'une classe sociale, portée par le rêve américain, qui imagine des lendemains meilleurs pour sa fille.