Mohammed ben Nayef Al Saoud

Mohammed ben Nayef Al Saoud
محمد بن نايف بن عبد العزيز آل سعود
Description de l'image Prince Mohammed bin Naif bin Abdulaziz 2013-01-16 (2).jpg.

Titres

Prince héritier d'Arabie saoudite
Premier vice-Premier ministre


(2 ans, 1 mois et 23 jours)

Prédécesseur Moukrine ben Abdelaziz Al Saoud
Successeur Mohammed ben Salmane Al Saoud

Vice-prince héritier d'Arabie saoudite
Second vice-Premier ministre


(3 mois et 6 jours)

Prédécesseur Moukrine ben Abdelaziz Al Saoud
Successeur Mohammed ben Salmane Al Saoud

Ministre de l'Intérieur saoudien


(4 ans, 7 mois et 16 jours)

Prédécesseur Ahmed ben Abdelaziz Al Saoud
Successeur Abdelaziz ben Saoud Al Saoud
Biographie
Dynastie Saoud
Nom de naissance Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al Saoud
Naissance (65 ans)
Djeddah
Père Nayef ben Abdelaziz Al Saoud
Religion islam sunnite
Description de cette image, également commentée ci-après

Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al Saoud (en arabe : محمد بن نايف بن عبد العزيز آل سعود), né le à Djeddah, est un membre de la dynastie saoudienne.

Fils de l'influent Nayef ben Abdelaziz, un des sept Soudayri et ministre de l'Intérieur de 1975 à 2012, Mohammed ben Nayef est nommé ministre de l'Intérieur en 2012 et prince héritier et vice-Premier ministre d'Arabie saoudite le . À 55 ans, il est alors le premier prince de la génération des petits-fils d'Ibn Séoud à aspirer au trône. Mais le , il est démis de toutes ses fonctions par le roi Salmane qui l'évince de la succession au profit de son propre fils Mohammed ben Salmane[1].

Famille et formation

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Mohammed ben Nayef est un des fils de Nayef ben Abdelaziz Al Saoud, un des Soudayri, et un des petits-fils d'Ibn Séoud, le fondateur de l'Arabie saoudite. Il fait ses études aux États-Unis, au Lewis & Clark College[2]. Il suit ensuite une formation au FBI de 1985 à 1988, puis à Scotland Yard de 1992 à 1994[2].

Carrière politique et lutte contre Al-Qaïda

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À partir de 2003, Mohammed ben Nayef, alors assistant du ministère de l'Intérieur, coordonne une campagne contre Al-Qaïda en Arabie saoudite[2]. Il forme notamment des « centres de réhabilitation » où des prisonniers djihadistes reçoivent des cours de théologie, de culture générale ou encore des prêches religieux[2]. Al-Qaïda est démantelée en Arabie saoudite et trouve refuge au Yémen où elle fonde Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) en 2009[2]. Entre 2004 et 2015, Mohammed ben Nayef est la cible de quatre tentatives d'assassinats, il est notamment blessé dans son palais, le , par un kamikaze d'AQPA[2],[3].

Son père, ministre de l'Intérieur depuis 1975, meurt en et son oncle Ahmed ben Abdelaziz devient ministre de l'Intérieur. Ce dernier est limogé le et remplacé par Mohammed ben Nayef qui devient ainsi le plus jeune de sa génération dans la dynastie saoudienne à obtenir un poste aussi élevé, en faisant dès lors un prétendant au trône[4].

Prince héritier et vice-Premier ministre

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En , après la mort du roi Abdallah et par un décret royal du nouveau roi Salmane[5], il est nommé prince héritier en second, derrière le prince Moukrine. Le [6], le prince Moukrine est écarté de la succession et Mohammed ben Nayef lui succède donc au double poste de prince héritier et vice-Premier ministre[6]. Il devient par la même occasion président du Conseil des affaires politiques et de sécurité nouvellement créé.

Le , il est décoré de la Légion d'honneur par François Hollande « pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme »[7]. Qualifié de pratique protocolaire courante par l'Élysée, cette initiative est critiquée par des hommes politiques de droite comme de gauche et a entraîné le refus de la Légion d'honneur par Sophie Marceau[8].

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en [9].

Éviction de l'ordre de succession et ostracisation progressive

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Le , il est évincé de toutes ses fonctions par le roi Salmane qui nomme par décret son fils Mohammed nouveau prince héritier[10],[11],[12].

En , Mohammed ben Nayef est accusé de complot visant à renverser le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, il est arrêté, tout comme son demi-frère Nawaf Ben Nayef et Ahmed ben Abdelaziz Al Saoud, frère du roi Salmane. Cette arrestation est perçue comme un moyen, pour Mohammed ben Salmane, d'empêcher qu'un autre prince saoudien puisse devenir le prochain roi[13],[14].

Décorations

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Décorations saoudiennes
Décorations étrangères

Article connexe

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Notes et références

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  1. « Le Matin - S.M. le Roi félicite S.A.R. le Prince Mohammed Ben Nayef Ben Abdelaziz Al Saoud à l'occasion de sa désignation Prince héritier, vice-président du Conseil des ministres, ministre de l'Intérieur », sur Le Matin (consulté le ).
  2. a b c d e et f Majda Abdellah, Arabie saoudite : 5 choses à savoir sur Mohammed Ben Nayef, le nouveau prince héritier, Jeune Afrique, 30 avril 2015.
  3. Un membre de la famille royale saoudienne échappe à un attentat, L'Express avec AFP, 28 août 2017.
  4. (en) Simon Henderson, « Saudi Resignation Prompts Fresh Succession Debate », Washington Institute for Near East Policy, .
  5. Après la mort du roi saoudien Abdallah, les enjeux de sa succession, Le Monde.fr, 23 janvier 2015.
  6. a et b Armin Arefi, « L'Arabie saoudite s'offre une cure de rajeunissement », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  7. « Le président de la République française reçoit le prince héritier », Saudi Press Agency (consulté le ).
  8. Benjamin Barthe, Une légion d'honneur en cachette pour le prince héritier saoudien dans Le Monde du 8 mars 2016 p. 6
  9. « The Power Players », sur panamapapers.icij.org (consulté le ).
  10. Le roi d'Arabie saoudite nomme son fils prince héritier, AFP, 21 juin 2017.
  11. Gilles Paris, Arabie saoudite : le roi Salman propulse son fils au rang d’héritier, Le Monde, 21 juin 2017.
  12. Georges Malbrunot, L'ascension fulgurante de Mohammed Ben Salman, nouveau prince héritier d'Arabie saoudite, Le Figaro, 21 juin 2017.
  13. « Arabie saoudite: trois princes arrêtés pour «complot» », sur lapresse.ca, La Presse (consulté le ).
  14. Benjamin Barthe, « Trois princes saoudiens arrêtés, dont le frère du roi Salman », Le Monde, .