Monchy-Humières | |||||
Façade du château d'Humières | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays des Sources | ||||
Maire Mandat |
Arnaud Luisin 2020-2026 |
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Code postal | 60113 | ||||
Code commune | 60408 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monchy-Humiérois, Monchy-Humiéroises | ||||
Population municipale |
780 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 100 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 28′ 14″ nord, 2° 45′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 111 m |
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Superficie | 7,8 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Estrées-Saint-Denis | ||||
Législatives | 6e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Monchy-Humières est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Monchy-Humière est un bourg rural picard de la vallée de l'Aronde situé à 8 km au nord-ouest de Compiègne, 47 km à l'est de Beauvais et à 73 km au nord-est de Paris.
Il est desservi par le tracé initial de l'ancienne route nationale 35 et le territoire communal est traversé à l'ouest par l'autoroute A1 dont la sortie la plus proche est à Ressons-sur-Matz, et par la LGV Nord.
La commune se trouve à la confluence de la Payelle et de l'Aronde. Celle-ci est un affluent de l'Oise en rive droite, donc un sous-affluent de la Seine.
Une zone de marais de 8 ha utilisée comme tourbière dans les années 1950 puis en peupleraie jusqu'en 2011 entoure le cours d'eau. En 2019, une expérimentation est organisée pour la faire entretenir par des buffles d'Asie[1]. Le Conservatoire d’espaces naturels, associé à la reconversion du site, a mené un inventaire des espèces végétales et animales et fait abattre partie des peupliers pour favoriser la biodiversité. Le marais abrite en particulier le pigamon jaune, apprécié notamment par le périzome du pigamon, un papillon assez rare qui ne se trouve que sur des espaces répartis entre les Hauts-de-France, les Alpes et les Pyrénées. Le marais accueille également le vertigo des moulins, un escargot qui se nourrit d’algues, de champignons et de bactéries, ainsi que la libellule déprimée, sensible aux pollutions de l’eau et le bruant jaune[2]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 673 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Monchy-Humières est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73 %), forêts (9,8 %), zones urbanisées (7,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie, en 2023, par les lignes 663, 6303 et 6334 du réseau interurbain de l'Oise[14].
Le nom de la localité est attesté sous les formes et viam de Monchi (1159) ; ad Monci (1190) ; Monchiacum super Harundam (1238) ; prope Monchiacum petrosum (1241) ; Monchy l’abbaye (1242) ; Monchiacum petrosum super Arundam (1253) ; Munciacum super Harundem (vers 1260) ; Monchiacus petrosus (XIIIe) ; la ville de Monci le perreus (1292) ; Munciacum petrosum (1310) ; Moncy (1311) ; Moncy le perreux (1373) ; Monchy sur aronde (XIVe) ; eccl. de Monchiaco petroso (XVe) ; Monchy Humieres (vers 1500) ; Monchi le perreux (1510) ; Monchy le perreulx (1514) ; Moncy le Pereux (1515) ; Monchy le perreux (1550) ; Monchi le pierreux (1570) ; Monssy le perreux (1581) ; Monci (vers 1590) ; Moussi le pereux (1595) ; Monchi sur Aronde (XVIe) ; Monchy le Pereux (1667) ; l’abbaye de Monchy le perreux (1683) ; Mouchy (XVIIe) ; Monci le perreux (XVIIIe) ; Monchy-Humières (1840)[15].
Le nom de Monchy dériverait d'un nom de domaine gallo-romain, Monciacum ou Montiacum[16].
Toutefois, la légende locale renvoie le nom du lieu à Monchiacum Petrosum en 1253[15], “le domaine des moines de Pierre” qui deviendra Monchi le perreux en 1510[15], ce suffixe étant remplacé lorsque le maréchal d’Humières, devenu propriétaire des lieux, y ajoute son nom[17].
Le nom d'Humières désigne un endroit planté d'ormes[18].
A l'époque mérovingienne, le site est défriché et mis en valeur par les moines de l’abbaye Saint-Pierre de Corbie, qui y disposaient d'un vaste domaine[17].
Une motte féodale est implantée au sommet de la colline au XIIe siècle par la famille de Roye pour surveiller le passage de l’Aronde[17].
Mathieu de Roye, de retour de croisade pose en 1238 les fondements d’un couvent de religieuses cisterciennes au lieu-dit l’Hermitage. Celui-ci subsiste jusqu’au XVIIe siècle[17].
Lors de la guerre de Cent Ans, Guillaume de Flavy fait bâtir une forteresse en bordure de la rivière[17].
Louis III de Crevant transforme ce château en une vaste demeure de style renaissance, qu'aménage somptueusement le maréchal d’Humières au milieu du XVIIe siècle, qui fait dessiner un vaste parc selon les plans de Le Notre et creuser des pièces d’eau dans l’esprit de celles de Versailles[17]. On estime que le château de Mouchy était une merveille du Grand Siècle[19]. Louis XIV néanmoins sa terre de Monchy-Humières en duché par lettres du mois d', qui portent que le duché passerait au mari de Julie de Crevant, sa troisième fille.
En 1666 il existait un camp militaire à Sourche[20].
Le château est saisi le 27 Messidor an VII comme bien national et vendu. L’aile orientale et les salles d’honneur sont démolies. Seule subsiste de l’ancienne forteresse une tour à poivrière, intégrée dans l’aile restante, face au village[17]
Le village a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [21].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise.
Après avoir été le chef-lieu d'un fugace canton de Monchi, la commune fait partie depuis 1801 du canton de Ressons-sur-Matz[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Estrées-Saint-Denis
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de l'Oise.
Monchy-Humières est membre de la communauté de communes du Pays des Sources, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1997 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2021, la commune comptait 780 habitants[Note 3], en évolution de +7,29 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 384 hommes pour 392 femmes, soit un taux de 50,52 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.