Sur le plan historique et culturel, Monein fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[15].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[14]
Moyenne annuelle de température : 13,4 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1971 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[19]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records MONEIN (64) - alt : 241 m 43° 17′ 54″ N, 0° 31′ 36″ O Records établis sur la période du 01-03-1971 au 04-01-2022
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[23],[Carte 2] :
les « coteaux et vallées "bocagères" du Jurançonnais » (20 986,16 ha), couvrant 23 communes du département[24].
Au , Monein est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle appartient à l'unité urbaine de Mourenx[Note 8], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est ville-centre[Note 9],[26],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 10],[3]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (39,4 %), prairies (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), terres arables (13,3 %), zones urbanisées (2,7 %), cultures permanentes (0,4 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[34]. 93,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2012 et par des mouvements de terrain en 2013, 2019 et 2020[31].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Monein est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[36].
Le toponyme Monein /munéŋ/ (cf. Munein) est basé sur le radical mun- (basque munho « colline ») et le suffixe aquitanique -eŋ[37]. Il est documenté[12] sous les formes
Moneng (1127)[38],
Moneing (1128)[39],
Monen (XIIe siècle)[38]Munins (1154, Édrisi[40]),
Monenh (1215)[41]),
Sent-Girontz de Monenth (1434)[42],
Monneinh et Mouneinh (1675)[43].
Larring / Laring / Larincq (Arinc en 1267[47], Larrinco en 1323[48], Larinc en 1441…), d'un ancien Larrinko (basque Larre « lande » — ou harri « roche » ? — et suffixe pré-celtique -enko) : bois traversé par le Laring ou Hibaruet.
Lizà (Lo Lisar en 1385, Lo Lizar en 1420) :
Loupien /lupijéŋ/ (Lopienh en 1385, Lopieng en 1657 ; comparer avec Loubieng).
Marca : ancien moulin.
Marquemale « limite dangereuse ».
Marquiza : ancien moulin sur la Baylongue
Oustaloup : bois où coule le Luzoué au niveau de Loupien
Le Trouilh (lo Trolh en 1385)
Uchaà ou Uxà (Uxar en 1385, Uxa en 1441…) : relief séparant les cours de la Baïsère et de la Baylongue.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[54].
En 2021, la commune comptait 4 426 habitants[Note 12], en évolution de −1,05 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Depuis la rentrée de l'école publique communale propose une filière bilingue français/occitan (dans sa variante locale gasconne-béarnaise) qui commence dès la maternelle.
La commune fait partie des zones AOC du vignoble du Jurançon et du Béarn et de celle de l'ossau-iraty. L'activité est principalement agricole (élevage, maïs). Une variété de pêche est également présente sur la commune, la roussane.
L'église Saint-Girons date[58] des XVe et XVIe siècles. Elle est la plus grande église gothique du Béarn.
Elle abrite une charpente construite en cœur de chêne de cinquante mètres de long et de dix-huit mètres de hauteur, ayant la forme d'une double coque de navire renversé.
Jean Sarrailh, né à Monein le et mort à Paris le , est un historien français, spécialiste de l'histoire et de la culture hispaniques aux XVIIIe et XIXe siècles ;
Le compositeur Henri Duparc a vécu plusieurs années à Monein ;
Marie Bartête (1863 Monein - 1938) qualifiée de "dernière bagnarde", orpheline, mariée à 15, veuve à 20. Elle commet un vol à l'étalage puis se range en se trouvant une place de bonne à Bordeaux ; malgré cela cette première condamnation sert de prétexte à sa déportation comme reléguée au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni dans le cadre du plan du Second Empire pour le repeuplement de la colonie. Une stèle lui rendant hommage a été inaugurée le [60] ;
Henri Lapuyade (1894 Orthez - 1956 Pau), homme politique, résistant et conseiller général de Monein.
L'érudit béarnais Vastin Lespy, dans son Dictionnaire béarnais de 1887, mentionne une danse (proche du « saut » basque) moneinchone : Lo saut de Monenh. Pour cette raison peut-être, au gentilé monenshon il relève cette expression : Monenshons, gays e lurons, ajam cansons e vriulons (« Moneichons, gais et lurons, ayons des chansons et des violons")[63].
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[16].
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Mourenx comprend deux villes-centres (Monein et Mourenx) et sept communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).