Montauroux | |||||
Château de la Colle-Noire. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Var | ||||
Arrondissement | Draguignan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Fayence | ||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Huet 2020-2026 |
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Code postal | 83440 | ||||
Code commune | 83081 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 685 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 199 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 37′ 09″ nord, 6° 45′ 57″ est | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 437 m |
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Superficie | 33,54 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Montauroux (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Cannes - Antibes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Roquebrune-sur-Argens | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Var
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Montauroux est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants se nomment les Montaurousiens.
Village de l'Est varois, limitrophe des Alpes-Maritimes.
Les communes les plus proches sont Callian, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Tourrettes, Fayence.
Fréjus est à 29,2 km[1] et Draguignan à 36,5 km.
Village perché, Montauroux s'étage en gradins jusqu'à 310 mètres d'altitude.
La commune bénéficie de plusieurs ZNIEFF[2] et d'espaces protégés : Site des Gorges de la Siagne,...
Les rives du lac de Saint-Cassien sont en parties sur la commune de Montauroux. Ce lac est alimenté par le cours de plusieurs rivières et ruisseaux, dont le Biançon.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 003 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Cézaire sur Siagne », sur la commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 970,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,1 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2 | 4,2 | 7,2 | 9,9 | 13,9 | 16,5 | 16,4 | 13,1 | 9,8 | 5,9 | 3 | 8,7 |
Température moyenne (°C) | 6,1 | 6,3 | 8,8 | 12 | 14,8 | 19 | 22,1 | 22 | 18,3 | 14,2 | 9,8 | 6,8 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 10 | 10,6 | 13,4 | 16,7 | 19,6 | 24,2 | 27,6 | 27,7 | 23,4 | 18,6 | 13,7 | 10,7 | 18 |
Record de froid (°C) date du record |
−4,5 17.01.13 |
−8,1 12.02.10 |
−3,2 11.03.10 |
−1,8 02.04.22 |
2,7 05.05.19 |
5,2 01.06.06 |
10,7 11.07.07 |
9,2 23.08.07 |
4,4 28.09.07 |
0,4 29.10.12 |
−3,4 27.11.10 |
−6,6 19.12.09 |
−8,1 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
23,5 28.01.08 |
24,5 03.02.20 |
23,1 31.03.15 |
24,7 09.04.11 |
29,6 27.05.22 |
36,4 28.06.19 |
36,1 19.07.23 |
35,6 24.08.23 |
31,4 03.09.09 |
28,9 08.10.23 |
24,8 14.11.23 |
23 30.12.21 |
36,4 2019 |
Précipitations (mm) | 75,4 | 75,2 | 80,3 | 81,4 | 77,4 | 62,7 | 23,7 | 27,3 | 65,4 | 127,2 | 161,1 | 113,4 | 970,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
10 2,2 75,4 | 10,6 2 75,2 | 13,4 4,2 80,3 | 16,7 7,2 81,4 | 19,6 9,9 77,4 | 24,2 13,9 62,7 | 27,6 16,5 23,7 | 27,7 16,4 27,3 | 23,4 13,1 65,4 | 18,6 9,8 127,2 | 13,7 5,9 161,1 | 10,7 3 113,4 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Montauroux est accessible par la route départementale RD 562, reliant Draguignan, à Grasse, ainsi que la RD 37, puis la route nationale 7, vers le littoral. Cette route croise l'autoroute A8, au niveau de sa sortie 39.
Un service de transport en commun, à la demande, est disponible, mise en place dans le canton de Fayence. Il permet de se rendre dans les communes des Adrets-de-l'Esterel, Fayence, Mons, Callian, Seillans, Saint-Paul-en-Forêt, Tourrettes[14]. La commune est également desservie par les lignes Varlib no 3001, vers la gare routière de Grasse, et la ligne no 3601, vers Fréjus et Saint-Raphaël[13], ainsi que la ligne 3002 à destination de Cannes.
Montauroux est accessible par l'aéroport de Nice-Côte d'Azur, dans les Alpes-Maritimes[13].
Il existe trois zones de sismicités dans le Var :
La commune de Montauroux est en zone sismique de très faible risque « Ia »[15].
Deux thèses sont possibles quant à la provenance du nom « Montauroux » :
Le nom de la commune s’écrit Montauron en occitan provençal selon la norme classique et Mountauroun selon la norme mistralienne[réf. souhaitée] .
Pour Frédéric Mistral la commune s'appelle en provençal Mount-aurous, soit le mont exposé au vent[16]. Le "s" final se prononce et correspond au "x" de la graphie française.
L'abbé de Mayeul (Cluny) eut parmi ses terres un domaine qui est en gros celui de l'actuelle communauté de communes du Pays de Fayence.
Même si l’on retrouve des traces de vie datant de la Préhistoire (celto-ligures) et de l’époque romaine (aqueduc romain de Fréjus à Mons), Montauroux émerge véritablement en 1044, lors de l’installation de Pierre d’Aurosa sur ce piton calcaire. La situation géographique de ce lieu est tout à fait privilégiée, entre contreforts alpins au nord, ancienne via Aurélia au sud, la rivière de la Siagne à l’ouest et l’enfilade des villages du pays de Fayence à l’ouest. Le seigneur Pierre d’Aurosa faisait partie des chevaliers de confiance que l’Église (abbaye ou évêché) installait sur leurs domaines éloignés afin de défendre les paysans et leurs biens. Construisant son « castlan » sur un rocher dominant les terres cultivables, Pierre d’Aurosa fit construire une église et contribua à l’installation de paysans dans des grottes situées au pied du rocher (maisons troglodytes) et tout autour de l’église. Avec le système des « contrats de complant », naquit la bourgeoisie paysanne et le castrum de Montauroux, qui se développa sereinement et petit à petit par le sud[17].
Le XIVe siècle qui apporte son lot de drame : catastrophes naturelles ravageant les cultures et engendrant la famine, la venue de la peste, sans oublier le changement de mains de la Provence. Le roi de France tentant de s’approprier la Provence, les petits fiefs fortifient leur village. Montauroux ayant déjà un embryon avec sa grosse tour carrée entourée d’un mur d’enceinte, la forteresse s’agrandit en 1365, puis furent construits des murs englobant la bourgade. Après un XVe siècle plutôt calme, où sont réglés les problèmes de seigneurie, marquisat et autres, Montauroux connaît des heures sombres avec les guerres de Religion. Les troupes de Savoie approchant, le roi Henri IV de Navarre dépêche le duc d’Epernon, alias Jean de Nogaret de la Valette, pour assurer la protection de la Provence. Mais l’ambition et le pouvoir étant les plus forts, Epernon trahit le roi, assiège Montauroux, fait pendre presque tous les défenseurs du village et démolit la forteresse. Depuis lors, les Montaurousiens ayant la rancune tenace, brûlent l’effigie du duc tous les ans, lors de la fête patronale de la Saint-Barthélemy. Après ces moments terribles, le XVIIe siècle fut une période prospère pour tous, avec la construction, sur l’emplacement même de la forteresse, de la chapelle Saint-Barthélemy, l’élévation au rang de marquisat de Montauroux[18], grâce au marquis Charles de Lombard, Président au Parlement d'Aix, qui finança la construction d’un hôpital et d’une chapelle à la Colle Narbonne (Colle noire actuelle), car Montauroux fut longtemps un passage sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle[19].
Après un siècle de lumière relativement calme, Montauroux connaît de grands travaux avec la création de la ligne ferroviaire Grasse-Montauroux (inauguration en 1890), le pavage des rues de 1589 à 1862 et la première amenée d’eau potable au cœur du village en 1867 par le biais de fontaine et plus tard la construction de lavoirs.
Puis les Montaurousiens firent leur propre révolution en se libérant du « joug » du marquis de Lombard.
Les Montaurousiens payèrent un lourd tribut en vies ou en prisonniers lors de la Première Guerre mondiale.
En 1931, Montauroux se sépare d’une partie de son territoire et naît ainsi la commune des Adrets de l’Estérel[20].
Maurice Floquet, né le à Poissons (Haute-Marne) et décédé le à Montauroux, était le cinquième dernier poilu de la Première Guerre mondiale et l'homme français vivant le plus âgé, sans doute aussi l'Européen le plus âgé et le troisième homme le plus âgé vivant au monde. Il est décédé à l'âge de 111 ans et 320 jours chez sa fille de 79 ans à Montauroux.
En 2005, la commune a été labellisée « station verte de vacances », c'était à l'époque la 2e commune du Var à faire partie de ce réseau national.
En 2010, la commune de Montauroux a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[21].
La commune de Montauroux n'a, pour l'instant, aucun accord de jumelage avec une autre commune.
Le site des gorges de la Siagne est protégé par le programme Natura 2000. Il comporte plusieurs types de milieux : forêts mixtes, landes, rochers, steppes, eaux douces, mais surtout quelques milieux naturels remarquables : la rivière aux eaux calcaires induit la formation de tufs. De plus, la zone héberge quelques espèces rares en Provence : charme, certaines fougères, ainsi qu'une espèce endémique, Erodium rodiei. Treize espèces de chauves-souris sont présentes sur le lieu, dont le Vespertilion de Capaccini ou le Minioptère de Schreibers. La Siagne n'est pas en reste, avec la présence d'écrevisse à pattes blanches ou de Barbeau méridional. Les activités humaines (dont le tourisme vert) et leurs aménagements, ainsi que les risques d'incendies sont particulièrement surveillés, pour un impact restreint[29].
Au , Montauroux est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montauroux[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[31],[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[32]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[33],[34].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,5 %), zones urbanisées (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), eaux continentales[Note 5] (5,2 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %), cultures permanentes (0,7 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est membre de la communauté de communes du Pays de Fayence.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2021, la commune comptait 6 685 habitants[Note 6], en évolution de +6,14 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les établissements scolaires de Montauroux dépendent de l'académie de Nice. Les élèves de la commune commencent leurs études sur la commune, qui dispose d'une école maternelle, Les Cerisiers[40], de deux écoles primaires, Marcel-Pagnol[41] et « école primaire du Lac »[42]. Le collège Léonard-de-Vinci, situé sur le territoire de Montauroux, regroupe les collégiens du village, ainsi que ceux de Callian, Tanneron et Les Adrets-de-l'Esterel[43].
Professionnels et établissements de santé : médecin, dentiste, kinésithérapeutes, chiropracteur, ostéopathes, infirmiers, pharmacies, Laboratoire d'analyse, opticien, orthophoniste[44]...
La paroisse catholique de Saint-Barthélemy dépend du diocèse de Fréjus-Toulon, doyenné de Fréjus[45]. Le temple de Église réformée de France le plus proche se trouve à Grasse. Les Églises évangéliques les plus proches se situent à Fréjus et à Grasse[46].
Avant la Révolution, Montauroux vivote avec ses récoltes de blé, de fruits et d’olives ainsi que l’élevage du ver à soie.
Si l’agriculture fut l’activité économique principale de Montauroux (vignes, céréales, vergers et oliviers), il ne faut pas oublier l’élevage ovin fournissant les tanneries grassoises ainsi que plus tard la culture des fleurs à parfum toujours pour les usines grassoises ; l’exploitation des mines de charbons et spath fluor de la commune faisant travailler scieurs de long, cordonniers, bourreliers…
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[47] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 24 210 €[48].
Patrimoine religieux :
Patrimoine civil :
Les armoiries de Montauroux se blasonnent ainsi[65] : |