Les tours[3] des remparts continuent de surplomber ce village[4] au charme véritable avec des rues étroites et encaissées, des passages voûtés, des traverses en escaliers et des arcs de soutènement. Au noyau médiéval regroupé sur la butte s’est ajoutée une agglomération développée en éventail sur le haut de la pente orientale, du côté le moins abrupt, le mieux abrité du vent et le plus proche de la route.
Le synclinal de Montmeyan est un fossé d’effondrement orienté nord-sud, attribué au premier mouvement alpin de l’Oligocène, qui s’étend sur 12 km entre Quinson et Fox-Amphoux[7]. Il est rempli d’argiles rouges de l’Éocène inférieur, subdivisées en deux masses par un banc de calcaire lacustre[8].
Le village est situé sur une bande allongée de Jurassique supérieur en plein milieu du fossé tertiaire. C'est une klippe qui provient du bord ouest du fossé, preuve du chevauchement de cette bordure[10].
Le DICRIM de Montmeyan identifie six risques majeurs : incendie de forêt, rupture de barrage, mouvements de terrain, inondation, sismicité et transport de matières dangereuses[11]. La commune est dotée d'un Plan communal de sauvegarde qui est consultable en mairie[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 770 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 2,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Regusse », sur la commune de Régusse à 5 km à vol d'oiseau[15], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 717,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,3 °C, atteinte le [Note 2],[16],[17].
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou !. Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![22].
Au , Montmeyan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[24] et hors attraction des villes[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (62,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,8 %), terres arables (3,2 %), zones urbanisées (1,5 %), prairies (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Montmeyan apparaît dans les archives dès le XIIe siècle sous le nom de Locus de Monte Mejano ou de Montis Mejani (le « mont qui est au milieu »)[29],[30]. On lui donne aussi le nom de Monte Medio car ce lieu se trouverait au centre de la Provence[31],[32].
Ce toponyme est dérivé du nom gaulois Mediolanon, latinisé en Mediolanum[33] qui signifie « plein milieu », véritable centre sacré pour les Gaulois[34],[35]. Montmeyan a été un Mediolanum gaulois[36],[37], centre religieux et politique où se réunissaient les tribus (ou cités voisines associées) pour traiter de leurs intérêts communs, dans une enceinte dominant un « plat-pays» rural[38].
La présence de l’homme au Paléolithique moyen est attestée sur le territoire de Montmeyan avec le site de l’abriBreuil[39] dans la vallée du Verdon[40],[41]. Une activité de débitage de silex a été mise en évidence dans un pré à Cocnillet[42].
Plusieurs traces d’habitat néolithique et de l’âge du bronze avec des enceintes préhistoriques ont été découvertes sur la commune[43]. Un éclat de hache polie en roche verte et une pointe foliacée et ont été découverts près de la Pierre de Vitrolles[5]. Un foyer circulaire à radier de pierres chauffantes datant du Néolithique moyen a été trouvé dans la plaine[42].
L’occupation romaine a laissé des vestiges abondants à La Grande Roquette et Enguerne, dont des fragments de tuiles à rebords et une lampe chrétienne en terre cuite[52]. Un four de potier et des tuiles (tegulae et imbrices) sont répertoriés au nord du village, sur la rive gauche du Beau Rivé[53],[54]. Des restes d'établissements ruraux ont été découverts à Coste Belle et à l'Eiglier[42].
En , le seigneur Hugues de Montmeyan entre dans l’ordre du Temple et donne la terre de Camp Long ainsi que les droits de pâturage sur tout le territoire de Montmeyan[55],[56],[57]. Il renonce à tous ses droits et héritages au profit de la commanderie de Saint-Maurice[58]. La même année, les Templiers fortifient le Castelar à La Roquette[59]. En , le seigneur de Blachère donne et concède aux chevaliers du Temple toutes les terres cultes et incultes, le droit de pâture ainsi que les eaux des rives du Verdon. Il donne en outre la libre faculté de construire un moulin dans le vallon de Beau Rivé et un local pour préparer le pain[60],[61].
En 1221, la commanderie de Saint-Maurice achète le castrum de Montmeyan avec son château, ses terres et tous ses droits[62],[63]. L’acte de vente est d’un grand intérêt en ce qui concerne les modalités d’une telle acquisition[64],[Note 4]. Pendant les croisades, Montmeyan jouera un rôle important dans la présence des moines-soldats entre Argens et Verdon.
En 1518, la communauté de Montmeyan réunit son conseil hors des remparts, sur la place de la porte de Saint-Julien, avec l'assentiment du seigneur[68]. Cette communauté a une vie municipale réelle et dépend de la viguerie de Barjols[69],[Note 8]. En 1554, la communauté de Montmeyan a un procès avec son seigneur tellement compliqué que, pour le poursuivre, elle ne donne pas moins de 400 florins en 80 charges (128 hectares) de blé, à un agent d’affaires notaire à Barjols[70]. En 1593, Rolland de Castellane passe une transaction avec les habitants pour redéfinir leurs droits et leurs obligations « afin d'éviter tout procès et différend, et vivre en bonne paix et amitié comme il appartient entre le seigneur et ses sujets »[71],[Note 9].
Au XVIIe siècle, Honoré de Boisson devient seigneur de La Salle (arrière-fief de la seigneurie de Montmeyan) par suite de son mariage avec Anne de Castellane, fille de Pierre, seigneur de Montmeyan[80],[81]. Cet arrière-fief est constitué du domaine d'Enguerne, entre Montmeyan et Quinson. La famille Boisson de La Salle s'éteint en 1823 avec Joseph qui meurt sans postérité.
Au XVIIIe siècle, le territoire est morcelé[82] ; la coseigneurie est tenue à deux en 1729 puis à quatre en 1746. Les coseigneurs sont alors Antoine de Castellane, Charles de Grimaldi-Régusse[Note 11], Esprit d'Eymar de Nans et Pierre Brunet de La Salle[83].
Du XIIIe siècle au XVIIe siècle, la terre de La Roquette appartient à la famille d'Oraison[84],[Note 12]. C'est une seigneurie péagère située près du franchissement du Verdon[85],[Note 13]. En 1249, le seigneur Jacques d'Oraison confirme la donation de sa famille autorisant la commanderie de Saint-Maurice à bâtir et utiliser des matériaux tirés du territoire de La Roquette (approvisionnement en bois, pierres de construction et chaux)[86]. En 1252, il exempt les chartreux de Montrieux du droit de péage pour leurs troupeaux et marchandises[87].
Au XVe siècle, le village de La Roquette est abandonné et l'église de Sainte-Thècle est déchue de ses droits paroissiaux[88]. En 1612, la seigneurie est achetée par Gaspard de Foresta à Pierre d’Oraison, érigée en baronnie en 1647 puis en marquisat en 1651 au profit de Jean-Augustin de Foresta. En 1723, Gaspard de Maurellet fait l'acquisition du marquisat[89]. En 1817, la majorité des terres est rachetée par la famille de Foresta ; cela lui permet le relèvement du titre de marquis en 1821[90],[91].
Au XVIe siècle, le prieuré-cure de Montmeyan comprend deux églises : Saint-Pierre et Saint-Léger dans l'enceinte près du château et Notre-Dame dans la plaine[100],[Note 16]. À la fin du XVIIe siècle, l'hôpital du Saint-Esprit est réuni à l'hôpital des pauvres malades de Riez[101],[102]. Au XVIIIe siècle, l'église Notre-Dame du Plan est devenue un ermitage[103].
Au printemps 1789, Montmeyan connaît des agitations antiféodales rapidement réprimées[104]. Durant l’été, les coseigneurs émigrent en Allemagne. En 1790, leurs biens sont encadastrés, les forêts sont déclarées biens nationaux et les terres agricoles sont soit vendues, soit affermées. En 1792, une société patriotique est établie dans le village[105].
En 1833, la première école publique communale est créée[107],[108]. En 1840, la petite commune de La Roquette est rattachée à Montmeyan qui connaît ainsi un accroissement territorial et démographique[109],[110]. La population atteint alors son maximum historique avec 768 habitants[106].
Pendant la révolution française de 1848, le club patriotique La société des Rouges est actif dans le village[111]. Le 1er mars 1848, les Montmeyannais se rendent en cortège à la propriété Layet pour récupérer à l'usage de la communauté la forêt déjà partiellement transformée en verger. On abat le mur de clôture et l'on arrache les plantations ; cinq auteurs de destructions ainsi que la commune sont condamnés à payer la réparation des dommages[112],[113],[114].
En 1850, il existe 6 chambrées[Note 17] dans le village et la société secrète La Nouvelle Montagne est un parti républicain clandestin présidé par Pierre Sicard[Note 18] qui compte plus de 80 membres[115]. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, Montmeyan fait partie des communes insurgées[116],[117]. Le maire proclame, dans la nuit du 7 au , la mobilisation des hommes de 18 à 50 ans[118] et une centaine d’hommes arrivent à Aups le . 46 républicains Montmeyannais sont poursuivis[119],[120],[121], mais ils sont indemnisés par la République en 1882[122],[123]. Une brigade de gendarmerie est installée dans le village en 1851 pour assurer la surveillance du territoire[124],[125],[Note 19] ; elle y fonctionne jusqu'en [126].
Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, un hameau de forestage est créé fin 1962 pour accueillir 30 anciensharkis et leurs familles[134],[135],[136] ; l’arrivée de ces 141 personnes marque le début d’un nouvel accroissement démographique[104].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[142]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[143].
En 2021, la commune comptait 574 habitants[Note 21], en évolution de +0,53 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Montmeyan tire ses ressources de l’agriculture, de l’élevage et du tourisme. L’agriculture y structure les paysages et apporte une identité rurale appréciée par ses habitants et ses touristes.
Le territoire communal est en zone agricole à dominante polyculture et élevage[148]. L'irrigation des cultures diversifiées est sécurisée par le réseau hydraulique agricole du Canal de Provence[149]. Ces canalisations d'irrigation sont rénovées et densifiées en 2023[150]. Des éleveurs d'ovins, caprins, bovins et équidés pratiquent le pastoralisme[151]. La transhumance traditionnelle des moutons est pratiquée chaque année[152],[153].
Au XIXe siècle, les principales productions sont le blé, la vigne et les oignons[154]. Le territoire de Montmeyan produit des truffes excellentes[155],[156]. La cave coopérative vinicole La Montmeyannaise, établie en 1922[157],[158],[159], est victime de la disparition du vignoble et fermée en 1989[160],[161].
Plusieurs structures d’hébergement et de restauration existent à Montmeyan : deux campings situés aux portes du village, des gîtes ruraux, des chambres d’hôtes et trois restaurants. Deux centres équestres sont installés dans la commune et la base nautique de Montmeyan Le Lac sert de point d’embarquement pour explorer les basses gorges du Verdon. Une aire de services pour camping-cars se trouve à proximité du village.
Le marbre brèche et ses dérivés sont exploités entre 1921 et 1969 à l'ouest du village dans le quartier de la Bouissière[162]. Le gisement produit en même temps des roches ornementales et des roches industrielles. Les roches ornementales sont utilisées pour la décoration (cheminées et plateaux de commodes), la sculpture et l’art funéraire[163]. Les roches industrielles sont concassées, criblées ou broyées (granulats pour bétons et revêtements routiers, sables) ; ce marbre concassé, en granulés, s’appelle le blanc de Montmeyan[164].
Montmeyan célèbre l'oignon, symbole de la commune, le troisième dimanche de septembre[167],[168]. Une foire paysanne s'installe pour l'occasion, avec concours du plus gros oignon et d'épouvantails, pissaladière géante et diverses animations[Note 22],[169]. D'autre part, la fête de la Saint-Léger a lieu le week-end de Pentecôte et la fête de Notre-Dame se déroule le dernier week-end du mois d'août.
Depuis 2004, Montmeyan est ville étape de la course cycliste des Boucles du Haut-Var. Cette compétition est devenue au fil des ans un véritable classique du début de saison amateur avec la présence de l'élite des équipes nationales françaises[170].
La commune de Montmeyan a obtenu le label de qualité de vie « Villes et villages fleuris ». Elle fait partie du Pays de la Provence Verte qui est labellisé « Pays d’art et d’histoire ». Sur ce territoire, les richesses à découvrir sont liées à la nature, à la culture et aux traditions. Dans le village, un circuit découverte est composé d’une dizaine de panneaux qui apportent un éclairage sur le patrimoine, l’histoire et les traditions locales. Ce circuit dure environ quarante cinq minutes.
Le village médiéval fortifié comporte des vestiges d'appareil défensif, notamment la tour Charlemagne (tour carrée à archères)[171], une porte d'enceinte et de nombreux éléments architecturaux qui remontent au XIIe siècle.
Des maisons médiévales[172], dont celle située dans la rue du Couvent[173], datent du XIIe siècle.
La tour carrée du Castelar[174], au sommet d’une aiguille rocheuse de La Grande Roquette[175], date du XIIe siècle ; elle domine les vestiges de l’église et du bourg castral de La Roquette (village abandonné au XVe siècle)[176].
La maison commune[Note 23] est achevée en 1885 avec la nouvelle mairie[Note 24], l’école de garçons et l’école de filles[177]. Elle abrite aujourd’hui la mairie et la poste.
Le château de l’Éouvière, édifice du XVIIIe siècle situé au sud du village, est devenu un camping caravaning.
Le pont de Montmeyan-Quinson, arche ovoïde datée du XIIe siècle, est saboté par la Résistance en 1944 et reconstruit en 1945.
L'aqueduc de Beau Rivé avec 89 m de longueur et dix arches en plein cintre, construit vers 1865 pour alimenter le canal du Verdon[178].
La chapelle du Saint-Esprit, sur un promontoire rocheux au sommet du village, date du XIIIe siècle ; intégrée dans une maison à trois niveaux - hôpital de l'ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit jusqu'au XVIIe siècle - elle fut l’atelier du sculpteur Victor Nicolas au XXe siècle[191], puis est devenue propriété privée.
Les Trois Croix, érigées sur un point culminant au carrefour des limites de Fox-Amphoux, Montmeyan et Tavernes, sont un ancien lieu de procession[192] ; on y trouve une table d’orientation.
De gueules à un château donjonné de trois tours d’or, ouvert d’argent et hersé de sable, sur un mont aussi d’argent mouvant de la pointe et chargé d’une croix pattée de gueules.
Ce blason est inspiré de celui enregistré par d’Hozier pour la commune, sans croix pattée, et au château uniquement donjonné de trois tourelles (Armorial d’Hozier, section Provence, t. II, page 1588). Les armes de Montmeyan se rapprochent de celles des Castellane, dont elles ne diffèrent que par la montagne parlante sur laquelle est placé le château. Cette famille posséda pendant très longtemps cette terre[199],[200]. La croix pattée de gueules a été rajoutée par la municipalité pour différencier le blason de celui de Saint-Julien qui avait le même, et rappeler la présence protectrice de l'ordre du Temple (Délibération du conseil municipal du 1er juillet 1974)[59].
↑Les quatre coseigneurs qui vendent le castrum de Montmeyan en 1221 sont Ber. d'Avignon (pour 1/3), Douceline et Blaqueria (pour 1/4), Aicard de Saumade (pour 1/6) et Hugues de Montmeyan (pour 1/4).
↑Aimeri de Trians, fils d'Arnaud, est seigneur de Montmeyan quand il épouse Bourguette d'Oraison, fille du seigneur de La Roquette. Ils donnent naissance à Marguerite de Trians, future dame de Montmeyan qui épouse Georges de Castellane-Salernes.
↑Georges de Castellane-Salernes et Marguerite de Trians ont 4 fils dont Honoré qui est l'auteur du rameau de Montmeyan.
↑Il s'agit de l'actuelle place de la Forge devant la porte sud.
↑Cette transaction exempte les habitants du paiement de plusieurs franchises, maintient une pension féodale, rappelle quelles sont les terres réservées au seigneur et celles utilisées par ses sujets (dans le quartier du Plan) et précise quels sont les droits d'usage de la communauté (notamment pour le pâturage et le ramassage des glands).
↑Le château de Montmeyan, décrit en 1644, est la propriété de Pierre de Castellane qui a succédé à son père Rolland. On vient d'aménager une pièce qu'on appelle la salle neuve, ornée d'une tapisserie de Flandre, dont les huit tableaux figurent des bergeries dans le goût de l'époque. Dans cette somptueuse habitation, il y a d'autres tapisseries avec des arbres ombreux et des fauves.
↑La famille Grimaud achète la seigneurie de Régusse en 1613, la terre de Villeneuve Coutelas en 1631, puis fait ériger le tout en marquisat en 1649. Le nom patronymique Grimaud est transformé en Grimaldi à la fin du XVIIe siècle sans aucun lien avec les Grimaldi de Monaco.
↑Le castrum de Roqueta Auraisoni apparaît pour la première fois dans la liste des localités du diocèse de Riez dressée en 1232-1244. Il appartient aux seigneurs d’Oraison qui le conservent jusqu’au XVIIe siècle.
↑Les droits de péage de La Roquette et la moitié de celui du pont de Quinson sont abandonnés en 1766.
↑Il s'agit de l'église paroissiale du Plan, future église Notre-Dame du Plan, et de la chapelle seigneuriale dans l'enceinte, future église Saint-Pierre et Saint-Léger.
↑C'est une maison des Hospitaliers du Saint-Esprit située hors des remparts près de la courtine sud sur un éperon rocheux (bâtiment à trois niveaux avec chapelle intégrée : la chapelle du Saint-Esprit). Au Moyen Âge, l'hôpital ou « maladerie » n'est pas encore un lieu de soins médicaux. Il accueille trois catégories de personnes : les pauvres malades, les vieillards et infirmes, les enfants abandonnés ou orphelins.
↑Le prieuré-cure (la paroisse) de Montmeyan, de l'ordre de saint Benoît, utilise deux églises au XVIe siècle ; son prieur est aussi décimateur (qui perçoit la dîme). La première, nommée église Saint-Pierre et Saint-Léger et située à l'intérieur des fortifications près du château, est devenue l'église paroissiale actuelle. La seconde, nommée église Notre-Dame et située dans le plan (la plaine), devenue un ermitage au XVIIIe siècle, s'est retrouvée dans un état très délabré après la Révolution et a été détruite au XXe siècle ; l'église actuelle a pris son nom.
↑D’après Frédéric Négrel, les six chambrées de Montmeyan en 1850 sont : La Chambrée du Fort, La Chambrée Rouge, La Chambrée des Vieux, Les Coucourdiers, La Couronne, La Figuière (chambrée des jeunes).
↑Pierre Sicard (1825-1876), maire en 1848 et en 1851, est un acteur majeur de la résistance républicaine à Montmeyan. Maire du soulèvement rural en contre la bastide d’un bourgeois qui bafoue les droits d’usage de l’ancienne forêt seigneuriale, il fait partie des condamnés pour dévastation. En 1850, c’est le président de la société secrète La Nouvelle Montagne, parti républicain clandestin. En , il est élu président de la commission municipale insurrectionnelle et redevient maire. Condamné à la déportation en Algérie, il est interné dans le camp de Bourkika en . Son père meurt pendant son exil et il n’est libéré qu’en . Il se marie à Montmeyan en avec Marie Moulin qui lui donnera deux enfants. Il meurt en 1876 et c'est sa veuve qui est indemnisée par la République en 1882.
↑La brigade de gendarmerie est installée dans l’ancienne maison des Grimaldi-Régusse. Il s'agit d'une brigade à pied de cinq hommes.
↑Le pont sur le Verdon marque la limite entre deux départements ; le Var avec la commune de Montmeyan et les Alpes-de-Haute-Provence avec la commune de Quinson. L’ouvrage saboté par les résistants le 22 juillet 1944 est une belle arche ovoïde datée du XIIe siècle. Le nouveau pont est construit en 1945 ; il appartient en totalité au département du Var.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Au début du XXe siècle, les Montmeyannais se lancent dans la culture de l’oignon ; on les surnomme alors « leï trousso-cebo » car ils écrasent la fane afin qu’elle mûrisse plus vite et que le bulbe grossisse.
↑L’édifice possède un plan rectangulaire symétrique : la mairie est au centre, encadrée par les écoles.
↑L’ancienne mairie place de la Forge est vendue aux enchères en 1885, lorsque la maison commune est réceptionnée.
↑L'abri Breuil est une cavité naturelle identifiée sous le numéro PACAA0002501 (carte archéologique PACA, DRAC).
↑Six œuvres d'art ont été inscrites au titre d'objet par les Monuments historiques : statue du Christ en croix (sculpture en bois doré du XVIIIe siècle), tableau de Saint Léger, Saint Jean-Baptiste et Notre-Dame (huile sur toile du XVIIIe siècle), statue reliquaire de Saint Léger (sculpture en bois peint et doré du XIXe siècle), tableau de Sainte Agathe et deux évêques, Saint Éloi et Saint Léger (huile sur toile du XVIIIe siècle), buste reliquaire de Saint Éloi (sculpture en bois peint et doré du XIXe siècle) et buste reliquaire de Saint Léger (sculpture en bois peint et doré du XVIIIe siècle).
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