Montredon | |||||
Montredon - Vue d'ensemble. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Figeac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac | ||||
Maire Mandat |
Michel Delbos 2020-2026 |
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Code postal | 46270 | ||||
Code commune | 46207 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
301 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 37′ 09″ nord, 2° 11′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 240 m Max. 505 m |
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Superficie | 11,78 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Figeac (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Figeac-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Montredon est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le Ségala lotois, une région naturelle constituant la frange occidentale de la Châtaigneraie, constituant le parent lotois du Ségala aveyronnais et tarnais.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de Guirande et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montredon est une commune rurale qui compte 301 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 759 habitants en 1866. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Montredonais ou Montredonaises.
Montredon est un petit village pittoresque étagé sur un mamelon et dominé par l'église Saint-Michel. C'est l'emplacement d'un prieuré Saint-Michel qui dépendait de l'abbaye de La Chaise-Dieu.
La commune est limitrophe des départements de l'Aveyron et du Cantal.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 072 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Faycelles à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[8] : les « buttes calcaires du bassin de Maurs » (1 193 ha), couvrant 4 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Cantal et une dans le Lot[9] et trois ZNIEFF de type 2[Note 2],[8] :
Au , Montredon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,4 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), prairies (18,9 %), forêts (15 %), terres arables (4,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Montredon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Montredon est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 127 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 54 sont en aléa moyen ou fort, soit 43 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montredon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].
Le toponyme Montredon (en occitan Montredond) est basé sur le mot latin montem qui désigne un endroit élevé et sur redond qui qualifie une forme arrondie : le mont arrondi[21].
Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, on vient de Livinhac-le-Haut ; la prochaine commune est Saint-Félix, et son église romane Sainte-Radegonde.
Le carrefour était autrefois le croisement de la route Bourges-Toulouse et du chemin de Figeac à Rodez, celui de Cahors à Rodez portait le nom de chemin Romipête.
La famille Gatacap a tenu la mairie pendant très longtemps : 100 ans d'affilée de père en fils entre 1834 et 1935 ! Pour commémorer cet événement, une plaque a été apposée sur la maison familiale, où elle est toujours visible aujourd'hui.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 301 habitants[Note 4], en évolution de +3,44 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la commune compte 97 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 217 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 840 €[I 5] (20 740 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 2,1 % | 4,5 % | 11,4 % |
Département[I 8] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 134 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 11,4 % de chômeurs) et 19,7 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 102 en 2013 et 79 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 94, soit un indicateur de concentration d'emploi de 76,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,2 %[I 11].
Sur ces 94 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
11 établissements[Note 7] sont implantés à Montredon au [I 14]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 45,5 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 11 entreprises implantées à Montredon), contre 14 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[27]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 41 | 32 | 20 | 13 |
SAU[Note 9] (ha) | 953 | 940 | 841 | 786 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 32 en 2000 puis à 20 en 2010[29] et enfin à 13 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 68 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[30],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 953 ha en 1988 à 786 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 60 ha[29].
L'église actuelle n'a été construite qu'entre 1876 et 1883 par l'architecte Poujade de Figeac (46) mais elle a remplacé un édifice plus ancien qui portait la même dédicace à saint Michel. Le bâtiment apparaît très dégradé dans tous les documents où on le trouve mentionné. L'ancienne église occupait le même terrain que le bâtiment actuel sur la place du village mais elle était entourée du cimetière tel qu'il apparaît sur le cadastre de 1833. Celui-ci a été déplacé en 1856 à son emplacement actuel.
Au bas du village, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, dite du carrefour, rebâtie en 1958, remplace une chapelle plus ancienne dont on conserve une statue de pierre fin XVe siècle, et classée en 1910.
Il existe un pèlerinage dédié à N.D de Pitié ou plutôt à la statue qu'elle abrite : une Piéta en pierre polychrome du XVIe siècle. Sa manière de parvenir en possession de la paroisse est on-ne-peut-plus rocambolesque : Elle appartenait à l'origine à la paroisse de Laroque, commune de Livinhac le Haut. Voici le récit de son acquisition tel qu'il a été transcrit par l'abbé Fau dans le cahier-journal de la paroisse :
« Ce village bâti sur la rive droite du Lot remonte à plusieurs siècles. Il a été remarquable par son château seigneurial et par une belle « Mater Dolorosa », statue en pierre de 75cm de haut et de 78cm à la base, placée dans son église. Les habitants du village de Laroque reçoivent aujourd'hui en abondance l'or des usines toutes voisines. Il n'en était pas de même avant la Révolution. La montagne à pic qui domine les maisons est à peu près aride. Du côté du levant seulement elle est propice à la vigne et peut nourrir quelques maigres châtaigniers.
Quand la France était affamée les habitants de Laroque devaient être dans une misère extrême.
Telle était leur situation quelques années avant le mouvement révolutionnaire. Poussés par la faim, les paroissiens de Laroque vinrent trouver les habitants de Montredon, leurs voisins et leur dirent : « Donnez-nous du blé nous vous livrerons notre statue de la Vierge » Le marché fut conclu. Les Montredonais prenant la précieuse madone la portèrent en triomphe et la placèrent dans un rustique oratoire érigé au carrefour sur le chemin de Figeac à Livinhac. Le grand nombre des paroissiens de Laroque accueillirent fort mal ce contrat. Cinglés de quolibets […], les vendeurs n'y tenant plus allèrent durant la nuit reprendre leur ancienne statue, mais ils ne purent rendre le blé et leur acte fut regardé par leurs voisins comme un vol sacrilège. Dans leur indignation les habitants de Montredon tinrent conseil et envoyèrent un explorateur à Laroque. Celui-ci vit la statue sur un socle adossé très haut au mur intérieur de la nef de l'église du côté des rochers de la montagne. Quelques jours après quatre courageux chrétiens de Montredon partent la nuit pour Laroque, descendent la montagne de roche en roche, percent le mur de l'église et remontent péniblement emportant leur précieux fardeau [qui pèse tout de même 94 kg].
Cette fois la Vierge fut mise en sûreté dans l'église paroissiale et y resta jusqu'après la Révolution. Quand le culte fut rétabli on replaça la statue en son premier endroit mais dans un oratoire plus digne de la Vierge […]. »
Au presbytère, sur le linteau de la porte, on remarque une croix de Malte sculptée, souvenir d'un établissement des Hospitaliers de Saint-Jean. Acheté par un anglais sympathique en 2021.
Le paraît dans le journal La Défense un article relatant la guérison de Marie Fabre, du lieu-dit Lalun :
« Il y a trois ans environ, Auguste Fabre, ouvrier de l'usine de Penchot, but par mégarde plusieurs gorgées d'un corrosif quelconque. On disait ses jours comptés. Il fut pourtant soigné à Viviez par les religieuses de l'hospice de la Vieille Montagne et se remit. Mais sa femme, totalement bouleversée d'émotion, à partir de ce jour perdit la santé. Quatre médecins furent appelés mais ne la guérirent pas. Le curé fut appelé pour lui administrer les derniers sacrements mais elle continua à vivre. Malgré ses 32 ans, elle dépérissait à vue d’œil. Désespérant des remèdes humains, elle voulut partir pour les Roches Massabielles avec le pèlerinage conduit par monsieur l'abbé Fabre, curé de Viviez. Elle partit le et Albert Delbos, du Bouyssou, offrit sa voiture pour conduire la malade à la station de Penchot. Les lundi, mardi et mercredi elle fut transportée avec les autres malades à la grotte, aux piscines et sur le passage du Saint Sacrement. Mercredi soir, à la fin de la procession, elle se levait brusquement et marchait hors des rangs des malades. L'automobile de l'hospitalisation s'avançait immédiatement pour l'arracher à la foule accourue autour d'elle et la conduire au bureau médical. Invitée à y monter sans aide, elle s'y est élancée d'un bond agile aux applaudissements de 10 000 spectateurs au moins dont l'enthousiasme est indescriptible. […] Elle était donc guérie. Montredon le , Fau Curé »