Morrie Ryskind

Morrie Ryskind
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Washington, D.C., U.S.
Nom de naissance
Morris Ryskind
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Partis politiques
Distinction

Morris « Morrie » Ryskind, né le à Brooklyn (New York) et mort le est un auteur dramatique, parolier et producteur de théâtre et de cinéma américain. Il est aussi connu comme militant conservateur.

Fils d'un couple d'immigrants juifs russes, Ida (Edelson) et Abraham Ryskind[1], il fréquente l'université de Columbia, mais est suspendu peu de temps avant la fin de ses études pour avoir appelé le président de l'université Nicholas Murray Butler tsar Nicholas dans les pages du magazine humoristique Jester of Columbia (en) en 1917. Ryskind avait critiqué Butler pour avoir refusé d'autoriser le comte Nikolai Tolstoï, neveu de Léon Tolstoï, à parler sur le campus[2].

Entre 1927 et 1945, il est l'auteur de nombreux scripts et de paroles de chansons pour des productions théâtrales de Broadway et des films hollywoodiens et, plus tard, dirige également certaines de ces productions. Il collabore avec George S. Kaufman dans plusieurs pièces à succès de Broadway. En 1933, il remporte le prix Pulitzer des auteurs dramatiques, recevant le prix des mains de Butler, celui-là même qui l'avait suspendu de l'Université Columbia, pour la production de Broadway Of Thee I Sing, une comédie musicale écrite en collaboration avec le compositeur George Gershwin[3].

Ryskind écrit, seul ou en collaboration, plusieurs pièces de théâtre et scénarios de cinéma pour les Marx Brothers : le livret de la comédie musicale de Broadway Animal Crackers (1929) (avec Kaufman), et les scénarios des films Noix de coco (1929) et Animal Crackers (1930).

Affiche colorée avec, sur fond orangé, les visages caricaturés de Chico, Groucho et Harpo Marx
Affiche de présentation du film Une nuit à l'opéra (1935) dont Morrie Ryskind est le co-scénariste, avec George S. Kaufman.

Plus tard, il est co-auteur, toujours avec Kaufman, du scénario d'Une nuit à l'opéra (1935), qui relance l'intérêt pour les Marx Brothers et est sélectionné par l' American Film Institute parmi les 100 meilleurs films de comédie jamais réalisés. Lors du travail sur le script, Ryskind apporte un soin extrême au processus de nettoyage, en observant à plusieurs reprises le jeu des Marx sur scène et en public pour repérer les répliques qui fonctionnent et celles qui tombent à plat. Dans une interview avec Richard J. Anobile dans The Marx Brothers Scrapbook, Groucho dit avoir été tellement consterné par la première ébauche du script - écrite par Bert Kalmar et Harry Ruby - qu'il se serait écrié : « Pourquoi s'emmerder avec des talents de seconde zone ? Prenez directement Kaufman et Ryskind [pour écrire le scénario] ! » (« Why fuck around with second-rate talent, get Kaufman and Ryskind [to write the screenplay]! »)[4]

Ryskind réécrit également la version scénique de Room Service (1938), dont les Marx Brothers étaient absents, retravaillant l'intrigue pour rendre le film mieux adapté aux trois interprètes [5].

Photographie en noir et blanc d'un homme à gauche et d'une femme à droite, leurs deux visages entrant en contact
William Powell et Carole Lombard sur une photographie promotionnelle du film My Man Godfrey (1936).

Au cours de cette période, Ryskind est nommé deux fois aux Oscars comme scénariste des films My Man Godfrey (avec Carole Lombard) en 1936 et Stage Door (avec Katharine Hepburn) en 1937. Plus tard, il a écrit le scénario de Penny Serenade, qui rencontre le succès ainsi que la comédie musicale Louisiana Purchase (dont on tire rapidement un film avec Bob Hope). il supervise enfin la production de The Lady Comes Across[6].

Activisme politique

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Il est longtemps membre du Parti socialiste d'Amérique et, dans les années 1930, il participe à des activités parrainées par ce Parti, réalisant même des croquis lors de manifestations pacifistes, mais prend ses distances avec la faction de la vieille garde (Old Guard faction) du Parti dirigée par Louis Waldman. Mais son orientation politique se déplace bientôt à droite. En 1940, il abandonne le Parti démocrate et s'oppose à la tentative du président Franklin Delano Roosevelt de briguer un troisième mandat, écrivant la chanson de campagne du candidat du Parti républicain, Wendell Willkie[7]. Il maintient des liens avec le Parti socialiste tout au long des années 1940, en tant que vice-président du groupe parlementaire Keep America Out of War.

C’est vers cette époque qu'il se lie d’amitié avec les écrivains Max Eastman[8], Ayn Rand[9], John Dos Passos[10], Suzanne La Follette[11] et Raymond Moley[12]. Plus tard, il deviendra l'ami de William F. Buckley, Jr. et du futur président américain Ronald Reagan[13]. En 1947, il comparaît devant le comité de la Chambre sur les activités non américaines en qualité de « témoin amical ». Ryskind n'ayant plus jamais vendu d'autres scripts après cette apparition, il pensait que sa comparution devant le HUAC en était la cause, bien qu'il n'y ait aucune preuve directe d'une campagne organisée contre les Témoins amicaux [14].

Dans les années 1950, Ryskind écrit des articles pour le journal The Freeman, la première publication du marché libre[15]. En 1954, il est également membre du conseil d'administration de la Ligue juive américaine contre le communisme[16].

Plus tard, il prête de l'argent à Buckley pour l'aider à lancer la Revue nationale[17] qui commence à paraître en 1955, une autre revue dont il fut l'un des premiers contributeurs. Ryskind rejoint brièvement la John Birch Society, mais s'en sépare lorsqu'elle commence à affirmer que Roosevelt, Truman et Eisenhower faisaient partie de la conspiration soviétique[18]. Il était également un sympathisant déclaré du Conseil américain pour le judaïsme, une organisation juive antisioniste.

À partir de 1960, Ryskind tient une chronique dans le Los Angeles Times, qui véhicule les idées conservatrices pendant les onze années suivantes. Son fils, Allan H. Ryskind, était l'éditeur de longue date de l'hebdomadaire conservateur Human Events de Washington DC [19]. Dans son autobiographie I Shot an Elephant in My Pyjamas: The Morrie Ryskind Story, il détaille ses aventures, de Broadway à Hollywood, ainsi que sa conversion au conservatisme politique.

Productions scéniques

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Filmographie

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Bibliographie

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Références

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  1. (en) « I Shot an Elephant in My Pajamas: The Morrie Ryskind Story », sur library.alibris.com.
  2. Ryskind, Morrie, and Roberts, John H. M., I Shot an Elephant in My Pajamas: the Morrie Ryskind Story, 1994, Huntington House (hereafter, "Ryskind, Pajamas"), pp.34-36.
  3. Ryskind, Pajamas, p.88, 99.
  4. (en) Groucho Marx et Richard J. Anobile, The Marx Bros. scrapbook – Groucho Marx, Richard J. Anobile – Google Boeken, (lire en ligne)
  5. Ryskind, Pajamas, pp.101-117.
  6. Ryskind, Pajamas, pp.119-141.
  7. Ryskind, Pajamas, pp.169-171.
  8. (en) Diggins, John, Up From Communism, Harper & Row, 1975, pp. 201-233; Ryskind, Pajamas, p.184; and, O'Neill, William L., The Last Romantic: a Life of Max Eastman, 1991, Transaction
  9. Burns, Jennifer, Goddess of the Market: Ayn Rand and the American Right, 2009, Oxford Univ. Press, p.131.
  10. Ryskind, Pajamas, p.179, 184.
  11. John Chamberlain, A Life With the Printed Word, Regnery, 1982, p.138.
  12. Ryskind, Pajamas, p.189.
  13. Ryskind, Pajamas, p.178, pp.206-208.
  14. Ryskind, Pajamas, pp.165-166.
  15. Chamberlain, John, A Life With the Printed Word, p.138.
  16. (en) Michael Collins Piper, The Judas Goats: The Enemy Within, American Free Press, (ISBN 9780981808628, lire en ligne)
  17. Ryskind, Pajamas, pp.183-184.
  18. Ryskind, Pajamas, pp.198-199.
  19. Ryskind, Pajamas, pp.186-187.

Liens externes

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