Autres noms |
Moteur HR, Bloc H, Type H, |
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Constructeurs | |
Années de production |
depuis |
Application |
Disposition |
4 cylindres en ligne, 3 cylindres en ligne (en) |
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Refroidissement |
Eau liquide (en) |
Combustible |
Le moteur H chez Renault, connu également sous le nom moteur HR chez Nissan est un moteur thermique automobile à combustion interne, essence quatre temps, avec trois ou quatre cylindres en ligne alésés à 72,2 mm, 75,5 mm ou 78 mm de diamètre, directement dans le bloc en aluminium. Il est refroidi par eau, doté d'un vilebrequin 4 paliers sur les versions trois cylindres et cinq paliers sur les versions quatre cylindres, avec deux arbres à cames en tête entraînés par une chaîne de distribution. Il est coiffé d'une culasse en aluminium. C'est l'un des premiers blocs moteurs de l'Alliance avec le moteur M, et il est fabriqué par Renault et Nissan.
En 2009, le moteur H fait son apparition chez Renault sur la Mégane III, dans une version 4 cylindres de type H4Jt[1] (1.4 TCe 130). Ce nouveau moteur a vocation à remplacer le « moteur K » apparu sur la Mégane I en 1995 qui était une ultime évolution du mythique « moteur Cléon-Fonte »[2]. Ce bloc moteur, est utilisé chez Nissan depuis 09/2004. Inauguré sur la Nissan Tiida avec le HR15DE (1.5L).
Fin 2012, lors du lancement de la Clio IV, la version 3 cylindres type H4Bt (0.9 TCe 90) fait son apparition, dans le but de remplacer progressivement le « moteur D » fabriqué par la société Française de mécanique et qui était apparu sur la Twingo I et la Clio I phase 3, en 1996[3]. Ce moteur a équipé également les véhicules Smart en version 0.9TCe et 1.0SCe.
Renault propose un 1,5 L essence en Inde à partir de 2017.
En , un inédit moteur de 1 330 cm3 de cylindrée (H5Ht) arrive dans la gamme Renault, et notamment sur le nouveau Scénic 4. Appelé à remplacer l'ancien H5Ft, il propose des puissances allant de 115 à 160 ch[4]. Il a été conçu en collaboration avec Daimler qui l'utilise également sur certains de ses véhicules.
En , le site largus.fr[5],[6] publiait une enquête[7] basée sur des notes techniques confidentielles constructeur qui relevait des problèmes de surconsommation d'huile sur les moteurs Renault 1.2 TCe (produits du au )[8]. Une note technique du confirmant que Nissan et son moteur 1.2 DIG-T était également touché[6].
Les constructeurs ont depuis développé un nouveau calibrage de l'unité de calcul moteur et ont aussi amélioré le revêtement chrome des segments de pistons sur les nouveaux modèles 1.2 TCe et DIG-T, sans pour autant procéder au rappel des moteurs produits précédemment et potentiellement touchés par ce défaut pouvant pourtant engendrer une usure moteur prématurée menant pourtant à de nombreuses casses moteur brutales à pleine vitesse sur autoroute[6],[9],[10].
Le , l'UFC-Que Choisir publie un article complet[11] dans lequel il met lui aussi en lumière un vice caché sur les H5Ft produits entre 2012 et 2016. Cet article cite la note interne Renault Actis Solution 10575, qui admet « une défaillance de la calibration d'injection ». Un défaut de pression dans le conduit d'admission empêcherait le bon remplissage naturel du moteur ce qui entraînerait en conséquence
L'article donne les signes avant-coureurs pour cette panne qui se manifeste apparemment dès 60 000 km et serait amplifiée si le moteur est surtout utilisé en conduite urbaine.
L'article donne la liste des modèles à risques :
En Espagne, l'OCU (association de défense des consommateurs) lance également l'alerte quelques jours après l'UFC-Que Choisir[12].
En réponse à la mise en demeure de l'UFC-Que Choisir, les constructeurs minimisent[13] et indiquent que « seule une faible proportion de ces véhicules ont rencontré une consommation d’huile supérieure à la consommation habituelle d’un moteur » sans pour autant donner de chiffres.
L'absence de rappel est ainsi justifiée : « la surconsommation d’huile ne porte en aucun cas atteinte à la sécurité de nos produits ou de nos clients », alors que des dizaines de cas de casse moteur se sont pourtant produites à pleine vitesse sur autoroute[14].
Les magazines L'Argus, dans son guide de la fiabilité de [15], et Auto Plus n°1620 du [16] révèlent à leur tour « une autre cause de défaillance » évoquée dans les documents internes de Renault : un défaut du capteur de cliquetis entraînant l'apparition d'un phénomène d'autoallumage, dit « LSPI (low speed pre-ignition)[17], qui provoquerait la dégradation progressive de ces moteurs.
Dans l'émission Votre auto sur RMC le [18](vers la 4e minute de l'émission), Jean-Luc Moreau (journaliste spécialisé en automobile qui a le premier évoqué la possibilité d'un « MoteurGate»[19]) révèle que « les reprogrammations développées par Renault » pour tenter de résoudre le problème de réglage du calculateur d'injection « supprimeraient en partie la dépollution du moteur », mettant ainsi ces moteurs hors des normes d'homologation.
Le , une pétition en ligne est lancée afin de dénoncer l'inertie des constructeurs et de la DGCCRF dans ce dossier. Le ministère de l’Économie et des Finances, par le biais de Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État, répond à cette pétition dans une lettre datée du 24 avril 2020[20].
Selon le ministère, « cette affaire ne relève pas du droit pénal de la consommation, car il ne s'agit ni de publicité de nature à induire en erreur, ni d'une conception volontairement frauduleuse des véhicules, mais plutôt d'une conception de pièces ou d'un calibrage à parfaire ».
La réponse apportée par la secrétaire d'État renvoie donc les victimes vers les juridictions civiles ou vers les constructeurs pour une réponse contractuelle ou commerciale.
*Les moteurs H5FT 1.2 TCe 100 (4 cylindres) n'équipent que certaines Renault Mégane IV, celles produites de 2016 à 2018[21].
Le 11 janvier 2022, la plateforme d'actions collective MyLeo annonce l'ouverture d'une action collective conjointe baptisée « Motorgate — casse moteur » contre les constructeurs Renault, Nissan et Dacia[22]. En février 2022, l'association loi 1901 « Victimes du motorgate » voit le jour et invite les victimes de tous les pays concernés par les défaillances de ces moteurs à s'unir pour défendre leurs intérêts. Au 1 mai 2022, plus de 1100 plaignants se sont inscrits à cette action collective[23].
Le 19 mai 2022 un ultimatum est adressé à Renault et Nissan, les victimes par la voie de leur avocat leur laissent jusqu'au 5 juin pour engager une négociation, promettant sinon de lancer une "guérilla procédurale" afin d'obtenir des "condamnations civiles et pénales" contre ces constructeurs[24],[25]. Les constructeurs ne répondent pas à cet ultimatum en temps et en heure, les assignations en référé probatoire sont rédigées et adressées le 15 juin 2022 au Tribunal de Versailles[26] .
Le 14 mars 2023, le Tribunal de Versailles condamne Renault à transmettre les documents que leur réclamaient les victimes, Renault interjette appel de cette décision. Il est à noter que dans cette décision de première instance, le motif légitime des demandeurs a été caractérisé.
En revanche, les victimes sont déboutées de leur demande à l'encontre de Nissan France qui se défendait en prétextant ne pas posséder les documents réclamés par les victimes, les renvoyant vers Nissan motors UK. Les victimes on interjeté appel de cette décision.
Le 5 juin 2023, c'est le Tribunal Judiciaire de Nanterre qui est cette fois saisi d'une plainte pénale massive[27] contre Renault.
Les chefs d'infractions sont les suivants :
Les autres chefs d'infractions pouvant être caractérisés (si l’ouverture d’une enquête ou d’une information judiciaire permettait de le démontrer) :
Fin juin 2023, ce sont plus de 2000 plaignants Français qui sont inscrits à l'action collective conjointe Motorgate - Casse moteur sur la plateforme MyLeo.
Une extension de l'action collective aux autres pays concernés est en préparation et devrait voir le jour début 2024.
Après le scandale du DieselGate, le Vehicle Market Surveillance Unit, en Grande-Bretagne, est allé plus loin que la commission Royal en France en 2016 ; l'organisme britannique décida de tester également les véhicules essence en conditions réelles de conduite afin de vérifier s'ils respectaient les seuils de rejets de Nox pour lesquels ils avaient été homologués.
Le résultat fut accablant[30] ; en conditions réelles de conduite, le Nissan Qashqai ainsi testé présentait des émissions près de 10 fois supérieures à celles des tests NEDC.
Le rapport indique également que le Nissan Qashqai n'ayant pas de séquence permettant d'activer le mode « dynamique », un faisceau de câblage spécifique au véhicule était nécessaire afin de conduire le véhicule sur le châssis dynamométrique de test NEDC.
0.9 TCe | 1.0 SCe | 1.0 TCe | 1.2 TCe | 1.3 TCe | 1.4 TCe | 1.5 Petrol | 1.6 SCe | ||||||||||||||
Code moteur | H4B | H4D | H5D | H5F | H5H | H4J | H4K | H4M | |||||||||||||
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Cylindrée | 898 cm3 | 999 cm3 | 1 197 cm3 | 1 332 cm3 | 1 397 cm3 | 1 498 cm3 | 1 598 cm3 | ||||||||||||||
Alésage (mm) × course (mm) | 72,2 × 73,1 | 72,2 × 81,3 | 72,2 × 73,1 | 72,2 × 81,3 | 78 × 73,1 | 78 × 78,4 | 78 × 83,6 | ||||||||||||||
Nombre de cylindres / soupapes | 3 cylindres / 12 soupapes | 4 cylindres / 16 soupapes | |||||||||||||||||||
Vilebrequin | 4 paliers | 5 paliers | |||||||||||||||||||
Énergie | Essence | ||||||||||||||||||||
Alimentation | Turbocompressée | Atmosphérique | Turbocompressée | Turbocompressée | Atmosphérique | ||||||||||||||||
Puissance maximale | 90 ch à 5 000 tr/min | 110 ch à 5 750 tr/min | 70 ch à 6 000 tr/min | 100 ch à 5 000 tr/min | 90 ch à 5 000 tr/min | 110 ch à 5 000 tr/min | 100 ch à 4 500 tr/min | 115 ch à 4 500 tr/min | 120 ch à 4 900 tr/min | 125 ch à 5 250 tr/min | 130 ch à 5 500 tr/min | 115 ch à 4 500 tr/min | 140 ch à 5 000 tr/min | 160 ch à 5 500 tr/min | 131 ch à 5 500 tr/min | 106 ch à 5 600 tr/min | 102 ch à 5 600 tr/min | 115 ch à 5 600 tr/min | |||
Couple maximal | 140+10 N m à 2 250 tr/min | 170 N m à 2 000 tr/min | 91 N m à 2 850 tr/min | 160 N m à 2 750 tr/min | 160 N m à 2 750 tr/min | 200 N m à 2 900–3 500 tr/min | 175 N m à 1 500 tr/min | 190 N m à 2 000 tr/min | 205 N m à 2 000 tr/min | 220 N m à 1 500 tr/min | 260 N m à 1 600 tr/min | 270 N m à 1 800 tr/min | 190 N m à 2 250 tr/min | 142 N m à 4 000 tr/min | 156 N m à 4 000 tr/min | ||||||
Norme anti-pollution | Euro 6 | Euro 6d-TEMP | Euro 6d | Euro 6 | Euro 5 | Euro 6 | |||||||||||||||
Utilisateurs | Renault Dacia Nissan Daimler-Benz | Renault Dacia Nissan | Renault Dacia Nissan Daimler-Benz | Renault Dacia Nissan | Renault Dacia Nissan Daimler-Benz | Renault Dacia Nissan | Renault Dacia Nissan Secma |