Il s'agit d'une histoire d'amour entre une professeur, Danièle, 36 ans, et un de ses élèves, Gérard, 17 ans, pendant l'ambiance surchauffée de mai 68. Danièle est une jeune femme enflammée, très engagée politiquement. Les parents de Gérard portent plainte, Danièle est emprisonnée et le drame commence.
Cette histoire est fortement inspirée de l'histoire vraie de Gabrielle Russier (1937-1969), qui s’était suicidée en attendant son jugement en appel à la suite de sa liaison avec un jeune élève. André Cayatte a d'ailleurs rencontré Christian Rossi, le jeune amant de Gabrielle Russier, pour la préparation du film[1].
Contrairement à ce qu'on peut lire parfois, la chanson Mourir d'aimer de Charles Aznavour, écrite avant le film, ne figure pas dans la bande-son de la version française du film de Cayatte, le compositeur de la bande originale Louiguy s'y étant opposé. Elle est présente en revanche dans certaines versions étrangères[2]. À sa sortie dans les bacs, début 1971, elle est présentée comme « inspirée du film d'André Cayatte Mourir d'aimer »[3]. Charles Aznavour explique dans une interview qu'il a demandé à André Cayatte l'autorisation d'utiliser pour sa chanson le titre de son film. Cette archive ne permet pas de dater la chanson, mais elle illustre l'amour de cette femme et de ce lycéen, et la mort qu'elle se donne pour en finir avec l'acharnement de la machine institutionnelle mobilisée pour la laminer.
Deux chansons issues de la bande originale du film, De terciopelo negro et Partida, sont des chansons folkloriques latino-américaines. Interprétées par Carmela (Carmen Requeta), accompagnée par Paco Ibañez[4], elles ont été éditées en disque 45 tours et au sein de compilations en 33 tours.
Charles Aznavour se trouve en France lors du suicide en de Gabrielle Russier, mère divorcée et professeure de lettres dans les quartiers nord de Marseille. C'est une tragédie qui l'a révolté. Il s'attelle dans la foulée à la chanson Mourir d'aimer, qui fait tout d'abord un tabac. Puis c'est André Cayatte qui tourne en 1970, Mourir d'aimer, inspiré de l'histoire vraie de cette professeure condamnée à un an de prison avec sursis pour enlèvement et détournement de mineur après une liaison amoureuse de plus d'un an avec Christian Rossi, son élève âgé de 16 ans et demi. Annie Girardot est en « une » de L'Express du [5], à la sortie du film, qui suscite la polémique mais devient peu à peu un grand succès, avec 5,9 millions d'entrées en salle au total.
↑Paris-Presse, L'Intransigeant, , p. 13 : « C'est pour cela que Christian a accepté de rencontrer André Cayatte qui prépare un film sur l'affaire Russier ».