Nébias est une commune rurale qui compte 258 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 763 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Nébiasais ou Nébiasaises.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 2[Note 2] sont recensées sur la commune[14] :
le « grand plateau de Sault » (17 962 ha), couvrant 21 communes dont 3 dans l'Ariège et 18 dans l'Aude[15] ;
le « plateau de Puivert » (8 514 ha), couvrant 11 communes du département[16].
Au , Nébias est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (54,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,1 %), prairies (16,3 %), zones urbanisées (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), terres arables (0,6 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 2009 et 2020[23],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 213 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 213 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 258 habitants[Note 3], en évolution de +6,61 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 127 personnes, parmi lesquelles on compte 71 % d'actifs (48,9 % ayant un emploi et 22,1 % de chômeurs) et 29 % d'inactifs[Note 5],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 51 en 2013 et 71 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 63, soit un indicateur de concentration d'emploi de 54,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,3 %[I 8].
Sur ces 63 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 35 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 89,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 6,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
17 établissements[Note 6] sont implantés à Nébias au [I 11].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,3 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 17 entreprises implantées à Nébias), contre 14 % au niveau départemental[I 12].
Château du XIIIe siècle modifié jusqu'au XIXe (famille de Mauléon).
Église de la Nativité-de-Notre-Dame de Nébias, très ancienne reconstruite fin XIXe siècle : 1 cloche, 2 lustres et la table sainte classés à l'inventaire supplémentaire.
Chapelle Sainte-Claire de Nébias du XVIe siècle avec une antériorité non datée.
Plusieurs fontaines et lavoirs au village et au hameau de Lafage (fontaine-abreuvoir ronde dite de l'Église, fontaine-abreuvoir à trois bassins rectangulaires dite du Griffoul au bas du village (sud), très ancien lavoir à deux bassins au hameau de Lafage)
Le site du moulin à vent dominant le village d'où part le Sentier Nature est un site très ancien. Les vestiges de deux moulins ont été restaurés entre 1997 et 2003 ainsi que le fortin de l'armée allemande installé en poste de défense anti-aérienne en 1942.
Il ne faut pas manquer de visiter, à partir de Nébias, le Sentier Nature et en particulier le Labyrinthe Vert qu'il traverse. Il s'agit d'un chemin tortueux traversant un relief rocheux très particulier, qui s'enfonce dans une forêt de buis, de chêne et d'autres végétaux de la flore locale. On découvre au fil de son parcours, une série de clairières de toute beauté. La présence humaine depuis des siècles dans ces lieux fait penser au marcheur, qu'il pose ses pieds sur les mêmes pierres que celles qui étaient foulées par les gens du Moyen Âge et peut être de bien avant. Outre le Labyrinthe Vert il faut parcourir le "Cami Salvatge" aux rochers nommés, rester méditer sur le Grand Lapiaz ou dans le Clot des Encantados pas loin du Sapin Harpe[33]. En allant plus loin que le tracé de ce chemin qui a été ouvert en 1987, il est possible de rejoindre le château de Puivert, soit par un chemin forestier non-balisé prolongeant le Sentier Nature au niveau de la Borde d'en Dominique, soit par le sentier Cathare situé au sud et venant de la chapelle Sainte-Claire.
Sentier panoramique et forestier du lac du Tury au belvédère de Montmija (1000 m) puis celui du sapin géant dans la forêt domaniale de Callong.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[11].
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[31].
↑« Fiche communale de Nébias », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Conception du Sentier Nature/Labyrinthe : Louis Salavy. Réalisation avec le concours de Jean-Luc Fiol (ONF) pour la totalité du S.N., Jean-Pierre Pardo et Sylvain Salavy pour le Cami Salvatge et le Labyrinthe, les bénévoles associatifs. Financement: Conseil Général de l'Aude, Commune de Nébias, Communauté de Communes "Aude en Pyrénées".