Nassima Hablal

Nassima Hablal
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
BirkhademVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (jusqu'au )
algérienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Combattant pour l'indépendanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Membre de

Nassima Hablal, née le 15 septembre 1928 à Casbah et morte le 14 mai 2013 à Birkhadem) est une militante indépendantiste algérienne. Elle fait partie des 10 949 femmes recensées qui ont combattu lors de la révolution algérienne[1]. Elle est active au sein du Parti du peuple algérien et est la secrétaire d'Abane Ramdane au Comité de coordination et d'exécution, l'organe central de la direction du Front de libération nationale[2].

Engagement dans le mouvement d'indépendance

[modifier | modifier le code]

Nassima Hablal participe aux efforts de résistance de 1945 à 1962 (à partir de l’âge de 17 ans)[3]. Elle fournit de fausses cartes d'identité aux membres du FLN et produit et distribue des tracts pour la résistance[1],[4]. Elle rejoint par la suite l'Association des femmes musulmanes algériennes[5]. Elle devient la secrétaire du révolutionnaire Abane Ramdane en 1955[6] et rédige les premiers numéros du journal El Moudjahid.

Grève de huit jours

[modifier | modifier le code]

Hablal fait partie du comité ayant organisé la grève de huit jours du 28 janvier au 4 février 1957. La grève a semblé être un succès : la plupart des magasins musulmans sont restés fermés, les travailleurs ne se sont pas présentés et les enfants n'ont pas été scolarisés. Les Français ont utilisé des véhicules blindés et des troupes pour rassembler les ouvriers et les écoliers et les forcer à aller travailler/étudier. Ainsi, en quelques jours, la grève fut brisée[7].

Arrestation

[modifier | modifier le code]
Villa Susini

Hablal est arrêtée le 21 février 1957. Elle est condamnée à cinq ans de prison et subit des actes de torture à la Villa Susini, elle est notamment suspendue au plafond la tête en bas et électrocutée[8]. Elle est ensuite transférée dans une prison en France.

Film 10 949 femmes

[modifier | modifier le code]

Nassima Ghessoum réalise le film 10 949 femmes pour commémorer le nombre documenté de femmes impliquées dans le mouvement indépendantiste algérien. Le numéro se trouvait dans le registre officiel du ministère des anciens combattants. L'histoire de Hablal est présentée dans le documentaire[2],[9],[10].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Décès de Nassima Hablal, ancienne secrétaire de Abane Ramdane », Le Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Nassima Hablal: cette héroïne de l'indépendance algérienne a été oubliée, le film "10949 femmes" lui rend hommage », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Nassima Hablal, la liberté en héritage », L'Humanité, (version du sur Internet Archive)
  4. Fayçal Métaoui, « Nassima Hablal, l'héroïne de l'ombre... », El Watan,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Feriel Lalami, Les Algériennes contre le code de la famille : La lutte pour l'égalité, Paris, Presses de Sciences Po, , 362 p. (ISBN 978-2-7246-1254-7, BNF 42688710, lire en ligne).
  6. « Décès de Nassima Hablal, elle était la secrétaire d'Abane Ramdane », Le Matin d'Algérie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Martin Evans, Algeria: France's Undeclared War, Oxford University Press, , p. 207
  8. « Biographie de la défunte Nassima Hablal, secrétaire du CCE. - Le Quotidien d'Algérie », (version du sur Internet Archive)
  9. « Dans les yeux de l'une des 10949 moudjahidates », L'Humanité, (version du sur Internet Archive)
  10. « "10949 femmes" : de Nassima Hablal à Nassima Guessoum, une histoire de l'Algérie », TV5 Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]