Nationalsozialistischer Untergrund Parti national-socialiste souterrain | |
Idéologie | Néonazisme Turcophobie |
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Statut | Inactif |
Fondation | |
Pays d'origine | République fédérale d'Allemagne |
Actions | |
Victimes (morts, blessés) | 10 morts |
Zone d'opération | Allemagne |
Période d'activité | 2000-2011 |
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Le Nationalsozialistischer Untergrund[1] (NSU), en français Parti national-socialiste souterrain, est un groupe terroriste allemand d'extrême droite[2] de trois membres qui a commis quinze attaques de banques, des crimes racistes : les assassinats de neuf immigrés turcs et grecs entre le et le dans des sandwicheries kebab et des autres magasins et cybercafé, l'assassinat de la policière Michèle Kiesewetter à Heilbronn et deux attentats à la bombe à Cologne en 2001 et 2004.
En , après un braquage réalisé à Eisenach par deux de ses membres, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, leur cavale et leur suicide, mais aussi l'incendie volontaire de leur habitation à Zwickau puis la reddition d'un troisième membre, Beate Zschäpe, la police découvre l'arme de poing de la policière. Celle-ci permet de remonter aux différents meurtres.
La mise au jour de ce groupe terroriste néonazi provoque un important émoi en Allemagne[3] et est à l'origine de multiples commissions parlementaires (fédérales et régionales) ainsi que de la proposition, à partir de 2014, de révision par le Parlement fédéral de l'ensemble des procédures d'infiltration et de surveillance des groupes subversifs.
N° | Date | Description | Lieu | Rue | Butin en DM ou en euro |
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1 | Edeka-Markt | Chemnitz | Irkutsker Straße 1 | 30 000 DM | |
2 | Postamt Barbarossastraße | Chemnitz | Barbarossastraße | 5 000 DM | |
3 | Postfiliale Limbacher Straße | Chemnitz | Limbacher Straße | 63 000 DM | |
4 | Postfiliale Johannes-Dick-Straße | Chemnitz | Johannes-Dick-Straße 4 | 39 000 DM | |
5 | Postamt Zwickau | Zwickau | Max-Planck-Straße 1a | 75 000 DM | |
6 | Sparkasse Zwickau | Zwickau | Kosmonautenstraße 1 | 49 000 € | |
7 | Sparkasse Chemnitz | Chemnitz | ? | 473 € | |
8 | Sparkasse Chemnitz („DDR-Filiale“) | Chemnitz | Albert-Schweitzer-Straße 62 | 30 000 € | |
9 | Sparkasse Chemnitz | Chemnitz | Sandstraße | 70 000 € | |
10 | Sparkasse Chemnitz | Chemnitz | Sandstraße | 0 € | |
11 | Sparkasse Zwickau | Zwickau | ? | 0 € | |
12 | Sparkasse Hansestadt | Stralsund | Kleine Parower Straße 51–53 | 84.995 € | |
13 | Sparkasse Stralsund | Stralsund | ? | 84 995 € | |
14 | Sparkasse Arnstadt | Arnstadt | Lindenstraße | 15.000 € | |
15 | Sparkasse am Nordplatz | Eisenach | Nordplatz | 71 920 €[4] |
La police allemande a d'abord suivi la piste de règlements de compte communautaires. Après chacun des meurtres, les recherches ciblent essentiellement les familles, le voisinage et le milieu des victimes, cherchant même par moments à ébranler leur confiance envers le défunt avec de fausses affirmations[6].
Le procès du Nationalsozialistischer Untergrund a débuté le à Munich[7].
Beate Zschäpe y est jugée pour les meurtres de huit immigrés turcs, d'un Grec et d'une policière allemande entre 2000 et 2007. Quatre autres personnes sont jugés à ses côtés pour complicité : André E., Holger Gerlach, Carsten S. et Ralf Wohlleben. À partir du , plus de 600 témoins sont auditionnés[7].
Initialement prévu le , le procès est reporté à la suite d'une controverse sur l'attribution des places réservées aux médias. Ce procès est qualifié sur le moment par Le Monde d'un des « plus grands procès de néonazis » de l'Allemagne et a donné lieu dans le pays à des manifestations pour lutter contre le racisme et les mouvances néo-nazies[7].
Le procès commence à la cour d'appel de Munich le .
La possible complicité dans des activités criminelles d'agents et informateurs des services de renseignement allemands au sein des groupes néonazis a suscité la controverse. Les rapports des services de renseignement concernant le NSU ont d’ailleurs été, pour l’essentiel, détruits ou classés secrets pour une durée de cent vingt ans. En outre, plusieurs collaborateurs des services de renseignement se sont présentés aux auditions sous un faux nom et ont menti délibérément[6].
Après 400 jours d'audience, pendant lesquels sont intervenus 750 témoins, plus de 50 experts et 15 avocats, Beate Zschäpe est condamnée le à la peine la plus lourde, la prison à perpétuité[8].