Le village de Noisseville se trouve à dix kilomètres à l’est de Metz, à un kilomètre et demi à l’ouest de Retonfey et à 500 mètres de Nouilly. Au sud-est du village se trouve le lieu-dit de Lauvallières qui possède une petite zone industrielle.
Entre les deux, la commune est traversée par l'autoroute de l'Est (A4), auquel s'y connecte l'A314 venant de Metz.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Vallieres, le ruisseau de Dame Jeannette et le ruisseau de Quarante[Carte 1].
Le ruisseau de Vallieres, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune de Glatigny et se jette dans un bras mort de la Moselle à Saint-Julien-lès-Metz en limite avec Metz, après avoir traversé neuf communes[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Au , Noisseville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (57,9 %), zones urbanisées (19,5 %), prairies (14,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7 %), forêts (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le a lieu la célèbre bataille de Noisseville. À la suite de la défaite française contre les Allemands en 1871, le village fut annexé entre 1871 et 1914 à l'Allemagne. Cette époque bouleversa à jamais la population d'Alsace et de Moselle. Le , un rassemblement des habitants de Noisseville chanta la Marseillaise devant les chefs allemands pour montrer leur résistance.
On dénombrait 36 foyers en 1789[17]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2022, la commune comptait 1 103 habitants[Note 3], en évolution de +8,24 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Noisseville a un club de football qui regroupe Noisseville, Retonfey et Montoy-Flanville : le F.C. ReNoM. Ses couleurs sont le noir et le rouge. Les seniors sont déjà montés en première division de district.
Le lion de Retonfey à la jonction entre les communes de Noisseville, Retonfey et Montoy-Flanville. Rend hommage aux soldats allemands morts au combat.
Souvenir Français : un monument, œuvre du sculpteur Emmanuel Hannaux (1855-1934), a été érigé puis inauguré en 1908 par les habitants de la région pour « se souvenir d'avoir été Français » et cela en présence de soldats allemands. Une cérémonie commémorative a eu lieu pour le centenaire de l'événement en 2008, et a donné lieu à l'émission d'un timbre de collection.
tour avec canonnière portant un blason daté de 1604 ;
ancienne brasserie ;
ancien moulin Reignier : toujours flanqué de sa cheminée, il appartenait à la famille Lamy, puis Verner en 1860, puis Michaux en 1890, puis Esposito[Quand ?] ;
ancien fort militaire portant une « Belle-Croix » datée 1908-1912 ;
monument du bataillon de chasseurs de Prusse-Orientale no 1 : finement travaillé, il se compose d’un socle en pierre dont quelques éléments imitent des branches d'arbres. Une croix en forme d'arbre s’élève sur celui-ci. Sur ses bras serpente une guirlande sculptée dans la pierre. Au pied, sur le socle, une plaque de marbre porte l’inscription : « Dettlef von Arnim, lieutenant au bataillon, né le , tombé le » lors de la bataille de Borny-Colombey. Le monument est entouré d’une grille en fer forgé.
Hubert Vion, né à Noisseville le et décédé le . Louis Jouve le présente comme vicaire de Noisseville en 1861[23]. Vion est nommé curé de Bazoncourt en 1869 et le resta jusqu'à sa mort10. En 1870, il est arrêté par les allemands et condamné à mort pour espionnage. Le général allemand Manteuffel récemment nommée commandant de l'état major, refusa de ratifier cette condamnation qui fut commuée en peine de prison11. Maîtrisant le patois lorrain roman, l'abbé Vion est l'auteur de plusieurs documents dans cette langue ; notamment en 1861 de "Vaïège en Angleterre à l'occasion de l'exposition universelle de 1851 pè ïn affant de Noesfelle"[23]. Bien que cela ne soit pas signé, Louis Jouve pense que l'abbé Vion est l'auteur des "tribulations des habitants de Noesfelle au sujet d'lè réparation d'zous motin" publié en 1847[23] (la réparation de leur église). Lucien Adam, auteur de l'ouvrage "les patois lorrains", le cite comme référent. Dans la biographie de son œuvre magistrale "Le dictionnaire des patois lorrains romans de Moselle", Léon Zéliqzon cite le projet de dictionnaire patois de l'abbé Vion. Ce dernier eut l'audace d'adresser un compliment en patois à Guillaume II en visite dans la région, et ce, malgré l'interdiction d'employer toute autre langue que l'Allemand dans les régions annexées. Il fut membre puis Président de l'Académie de Metz10.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Noisseville », sur genealogie-metz-moselle.fr via Wikiwix (consulté le ).
↑Jean-Paul Philips, Patrimoine rural en Pays messin, Éditions Serpenoise, 2006. (ISBN978-2-87692-698-1).
↑Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868, p. 188.