Nora Berra | |
Nora Berra en 2014. | |
Fonctions | |
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Conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes | |
– (5 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Élection | 13 décembre 2015 |
Président | Laurent Wauquiez |
Députée européenne | |
– (2 ans et 14 jours) |
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Élection | 7 juin 2009 |
Circonscription | Sud-Est |
Législature | 7e |
Groupe politique | PPE |
Prédécesseur | Michel Dantin |
Secrétaire d'État chargée de la Santé | |
– (1 an, 5 mois et 26 jours) |
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Président | Nicolas Sarkozy |
Gouvernement | Fillon III |
Prédécesseur | Roselyne Bachelot |
Successeur | Marisol Touraine |
Secrétaire d'État chargée des Aînés | |
– (1 an, 4 mois et 21 jours) |
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Président | Nicolas Sarkozy |
Gouvernement | Fillon II |
Successeur | Michèle Delaunay (indirectement) |
Conseillère municipale de Lyon | |
– (12 ans, 3 mois et 13 jours) |
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Élection | 9 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 |
Maire | Gérard Collomb Georges Képénékian Gérard Collomb |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lyon (Rhône, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UMP (2002-2015) LR (2015-2017) |
Diplômée de | Université d'Oran |
Profession | Médecin |
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Nora Berra, née le à Lyon (Rhône), est une femme politique française.
Élue députée européenne en 2009 dans la circonscription Sud-Est, elle est nommée dans la foulée secrétaire d'État chargée des Aînés, puis assure la fonction de secrétaire d'État chargée de la Santé de 2010 à 2012. Elle est également conseillère municipale de Lyon de 2008 à 2020 et conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes de 2015 à 2021.
Membre de l'UMP puis des Républicains, elle quitte le parti en 2017, après l'élection de Laurent Wauquiez à la tête du mouvement.
Nora Berra est née le 21 janvier 1963 à Lyon. Elle est la fille d'un tirailleur algérien prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale et petite-fille de spahi[1]. Elle est issue d'une famille de onze enfants[2]. Elle a grandi à Neuville-sur-Saône, au nord de Lyon.
Elle est mère de deux enfants[3].
Nora Berra effectue ses études secondaires au lycée Ampère à Lyon[4], à la suite desquelles elle obtient le baccalauréat D (mathématiques et sciences de la nature).
Après des études de médecine à Oran, en Algérie[5], elle obtient son diplôme de docteur en médecine en 1990[6] après avoir réalisé ses stages d'interne dans les hôpitaux de Lyon.
De 1991 à 2009, Nora Berra poursuit sa carrière médicale à l'hôpital Édouard-Herriot[3], en pharmacologie clinique d’abord, puis comme praticien attaché en exploration fonctionnelle rénale et en immunologie clinique.
Elle se consacre aux patients atteints par le VIH[7]. Elle conduit de nombreuses recherches cliniques pour l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), de monothérapie, bithérapie puis de trithérapie, des recherches de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Elle réalise le premier observatoire national de trithérapie en prise unique, ainsi que plusieurs projets de prophylaxie post-exposition au VIH[8].
Elle conduit également de nombreux travaux de recherche clinique dans le traitement antirejet chez les patients greffés du rein ou dans l’évaluation de traitements antihypertenseurs.
De 1992 à 1999, elle enseigne également en donnant des cours dans deux écoles d'infirmières lyonnaises[8], l'école Esquirol et l'école du Vinatier, et en encadrant externes et internes à l'hôpital.
Nora Berra met également ses compétences médicales au service de l'industrie du médicament, pour laquelle elle a conduit de nombreux projets internationaux. Elle travaille notamment pour les laboratoires Boehringer Ingelheim (1999-2001), Bristol-Myers Squibb (2001-2006) et Sanofi Pasteur-MSD (2007-2009)[9].
Nora Berra fait ses débuts en politique en 2001 après avoir été sollicitée par Paul Laffly, maire de Neuville-sur-Saône, qui lui demande de rejoindre sa liste municipale[10].
Elle est élue conseillère municipale de Neuville-sur-Saône, ville où habitent ses parents, entre 2001 et 2008[11].
Lors des élections municipales de 2008, Dominique Perben, candidat à Lyon, lui confie la tête de liste UMP du 8e arrondissement de Lyon. Elle se présente alors contre Jean-Louis Touraine, son chef de service à l'hôpital Édouard-Herriot. Elle devient alors conseillère municipale d’opposition à Lyon[12].
Tête de liste UMP dans le département du Rhône lors des élections régionales de 2010[13], elle est élue conseillère régionale de la région Rhône-Alpes le 21 mars. Elle démissionne du conseil régional de Rhône-Alpes en avril 2011 au nom de son « éthique politique », considérant qu'elle ne pouvait exercer en même temps deux mandats locaux et une fonction exécutive nationale[14].
En vue des élections municipales de 2014 à Lyon, Nora Berra décide d'être candidate à la candidature UMP à la suite d'un sondage du 22 mars 2013 la plaçant en tête des opinions favorables avec 35 % d'avis positifs[15], devançant ainsi ses autres concurrents. Le 28 mars 2013, elle confirme sa candidature[16]. Lors du premier tour, le 2 juin 2013, elle réunit 9,41 % des suffrages[17]. Le 4 juin suivant, elle annonce officiellement son soutien à Georges Fenech pour le second tour de la primaire[18].
À l'issue des élections municipales de 2014, elle devient conseillère municipale d’opposition, élue dans le troisième arrondissement de Lyon et conseillère de la Métropole d’opposition[19].
Lors des élections régionales de 2015, elle soutient la candidature de Laurent Wauquiez et est élue conseillère régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes[20].
Nora Berra entre au gouvernement Fillon II le 23 juin 2009 en tant que secrétaire d'État chargée des Aînés auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville[5].
Dès sa prise de fonction, Nora Berra souhaite « associer l'ensemble des Français à une vaste réflexion sur les enjeux de l'allongement de la durée de la vie et sur la solidarité inter-générationnelle[8] ».
Elle s'investit dans les dossiers sensibles qui sont sous sa responsabilité comme la lutte contre la maltraitance des personnes âgées[21] et la prévention du suicide des personnes âgées[22]. Elle suit et met en œuvre le plan Alzheimer 2008-2012[23], une des priorités du président de la République, ainsi que le programme de développement des soins palliatifs 2008-2012[24].
Elle inscrit parmi ses priorités d'action non seulement la prise en compte des besoins des personnes âgées dépendantes et de leur famille, mais aussi la valorisation de la richesse que représentent les aînés pour notre société[1]. Ainsi, elle prépare et lance le deuxième plan « Bien vieillir » et crée le label « Bien vieillir-vivre ensemble »[25], distinguant les villes qui conduisent des actions positives en faveur des aînés.
Elle initie les travaux préparatoires à la réforme de la dépendance en créant le programme « Vivre chez soi », véritable projet sociétal mettant en perspective l'allongement de la durée de vie et le souhait massif de nos aînés de continuer à vivre à leur domicile de façon autonome le plus longtemps possible. Cette mission ouvre la voie à une économie du vieillissement dont les retombées potentielles sont nombreuses en termes de bien-être pour la population des aînés mais aussi de création de croissance et d'emplois dans de nombreux secteurs liés à l'adaptation des logements, à l'accessibilité des bâtiments, aux déplacements, aux nouvelles technologies et à la prise en charge médico-sociale des aînés.
Le 14 novembre 2010, lors de la formation du gouvernement Fillon III, elle est nommée secrétaire d'État chargée de la Santé auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé.
Nora Berra porte pour le gouvernement plusieurs projets de lois touchant à des sujets de société comme la loi Bioéthique (2011)[26] ou la loi sur les soins psychiatriques (2011)[27] visant à faire avancer les droits des malades, préserver, promouvoir leur dignité et assurer leur intégrité.
À la suite du scandale du Mediator, avec Xavier Bertrand, Nora Berra porte la loi du médicament (décembre 2011)[28] pour réorganiser le système de pharmacovigilance français et maintenir la confiance des citoyens dans leur système de santé. La loi donne alors naissance à l'Agence nationale de sécurité du médicament.
Nora Berra a fait face à un autre scandale qui a touché les femmes cette fois, celui des prothèses mammaires PIP contenant du silicone industriel utilisé frauduleusement. Nora Berra a immédiatement proposé que l'assurance maladie prenne en charge le remplacement des implants des femmes porteuses de prothèses pour raisons médicales[29]. Pour les femmes implantées pour des raisons esthétiques, elle a engagé les professionnels à renoncer à leurs honoraires et à proposer des prothèses au prix de revient[30].
Elle met en œuvre plusieurs réformes qui ont permis de redynamiser le système de santé français, notamment la plus importante réforme de l'hôpital avec la loi HPST et la réforme de la médecine de proximité pour lutter contre les déserts médicaux[31].
Elle lance de nombreuses campagnes de prévention : résistance aux antibiotiques, tabac, addictions, vaccination, dépistage du cancer du sein, du côlon, dépistage du SIDA, don d’organes[32],[33].
Par ailleurs, Nora Berra lance d'importants plans de santé publique pour rendre le système de santé français plus équitable, et mieux adapté aux nouveaux enjeux sanitaires et sociaux : chronicisation des pathologies (SIDA, cancer, maladies cardiovasculaires, etc.[34]) , enjeux liés à la nutrition (Programme national nutrition santé, plan Obésité), enjeux lies au vieillissement (plan Soins palliatifs[35], plan Alzheimer[36], plan Parkinson[37], plan Maladies rares[38], plan Suicide[39]).
Elle engage également plusieurs coopérations sanitaires internationales[40] : Chine, Russie, Liban, Algérie et Libye, dont elle décide d'accueillir les blessés en France lors de la première guerre civile libyenne[41].
Après la défaite de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2012, Nora Berra retrouve son siège de députée européenne de la circonscription du Grand Sud-Est français en juillet 2012.
Toujours engagée sur les sujets qui touchent à la santé et pour faire suite au scandale des prothèses mammaires PIP, elle s'investit particulièrement sur les deux règlements relatifs aux dispositifs médicaux et aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro dont elle fut rapporteur[42] ; ses rapports ont reçu un large soutien des membres de la commission du Marché intérieur et de la Protection des consommateurs, dont elle est membre[43]. Elle travaille au sein de cette commission sur les directives Transparence[44], Tabac[45] et Pharmacovigilance[46].
Nora Berra est également membre de la commission du Commerce international et s'implique particulièrement sur la définition d’un règlement visant à introduire de la réciprocité dans les marchés publics, sur le renforcement des instruments de défense commerciale et dans le suivi des négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement[47]. Elle est, à ce titre, membre du comité stratégique sur l'accord de partenariat transatlantique entre l’Europe et les États-Unis d’Amérique mis en place par le ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et composé de parlementaires de représentants d'entreprises, d'économistes et d'experts[48].
Pour une question de représentation territoriale, Nora Berra n'est pas candidate à sa réélection lors des élections européennes de 2014[49].
Nora Berra soutient la candidature de Laurent Wauquiez dans le cadre des élections régionales de 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes[50]. Elle figure en 11e position sur sa liste de la Métropole de Lyon[51].
Laurent Wauquiez ayant remporté l'élection, elle est élue conseillère régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes le 13 décembre[20].
Le 14 mai 2016, Nora Berra déclare sa candidature à l'investiture des Républicains dans la troisième circonscription du Rhône pour les élections législatives de 2017[52]. Le 15 juin suivant, la commission nationale d'investiture des Républicains l’investit candidate[53].
Elle réunit 13,13 % des suffrages lors du premier tour de l'élection, échouant de peu à se qualifier pour le second tour[54].
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, lui propose d'être candidate en deuxième place sur la liste de son parti pour les élections européennes de 2019, ce qu’elle accepte[55]. L'UDI n'obtient aucun élu à l'issue de cette élection[56].
Le , elle annonce son soutien au président sortant Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle qui se tient la même année[57].
Après le retrait de Nicolas Sarkozy de la vie politique, Nora Berra est vice-présidente de l'association des Amis de Nicolas Sarkozy, collectif réunissant plusieurs personnalités politiques restées fidèles à l'ancien Président de la République après sa défaite lors de l’élection présidentielle de 2012 et appelant à son retour en politique. Elle publie une tribune dans L'Express à ce sujet[58].
Elle se prononce et milite en faveur de sa candidature pour l'élection du président de l’UMP lors du congrès de novembre 2014. Elle fait alors partie de son équipe de campagne[59].
Le 9 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée des Professions libérales[60]. Le 19 mai 2015, elle est nommée au bureau politique national des Républicains, parti politique issu du changement de nom et de statuts de l’UMP, opéré par son nouveau président, Nicolas Sarkozy[61]. Le 11 juin suivant, elle est reconduite dans ses fonctions de secrétaire nationale chargée des Professions libérales[62].
Elle soutient la candidature de Nicolas Sarkozy dans le cadre de la primaire ouverte de la droite et du centre de 2016 pour l'élection présidentielle de 2017[63]. Nicolas Sarkozy ayant été éliminé au premier tour, elle soutient François Fillon pour le second tour[64].
Elle prend position en faveur d'Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017, pour « faire barrage au Front national »[65].
À la suite de l'élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, elle annonce son départ du parti, le 13 décembre 2017, critiquant « le projet porté par Laurent Wauquiez […] un projet de fermeture, une ligne où l'outrance a pris le pas sur la droite sociale et humaniste […] » et « une droite droitisée, dénuée d'équilibre, dans l'outrance sur les questions d'immigration et d'identité, avec de la critique permanente, une critique sans mesure[66],[67] ».
Nora Berra a initié un programme de prévention et de sensibilisation au VIH chez les migrants fragilisés au sein de l'Association de lutte contre le SIDA de Lyon[68].
En 2011, alors secrétaire d'État à la Santé, Nora Berra intervient devant le Sénat pour justifier son opposition à l'ouverture aux homosexuels du don de sang, en arguant que c'est « bien la notion de comportement ou de situation à risques qui doit être prise en compte »[69]. Elle répond alors à la polémique suscitée après ses propos rapportés par la presse quelques jours auparavant lors de l'examen d'un projet de loi sur la bioéthique : « La loi ne discrimine personne mais prend en compte les données épidémiologiques, selon lesquelles par exemple l'homosexualité est un facteur de risque pour le VIH, donc une contre-indication de don »[70].
Nora Berra est membre cofondateur du club « Convergences », créé en 2003, dont le but est de valoriser la diversité culturelle[11].
En 2013, elle signe une tribune dans Le Monde dans laquelle elle interroge les raisons du « désamour » entre les Français musulmans et l'UMP[71].
Nora Berra se dit « complètement opposée » à la légalisation du cannabis[72], qu'elle estime être « une cause électoraliste et laxiste qui met en danger la santé publique[73] ».
Nora Berra a dit n'être « pas favorable »[74] à une loi interdisant le port de la burqa en France, considérant que « si nous légiférons, nous déplacerons le problème, nous ne le résoudrons pas »[75].
Nora Berra s'est opposée au projet de loi d'ouverture du mariage aux couples homosexuels, le considérant comme un texte qui a « clivé la population en deux ». Elle se dit favorable à « l'égalité des droits » et à « l'union de deux adultes », mais considère qu'il fallait « déconnecter » ce texte du mariage, à cause de sa dimension traditionnelle et religieuse[76].
Elle se dit toutefois favorable à l’union civile[72].
Contre la « dénaturation de la filiation »[72], elle est de plus opposée à l'ouverture de la PMA aux couples homosexuels et à la GPA[76].
Nora Berra se dit « complètement opposée » au droit de vote des étrangers, considérant que « la citoyenneté ne se partage pas entre le niveau local et le niveau national, elle est une »[72].
Elle est la première personnalité politique française à s'engager publiquement à faire don de ses organes[77].
Nora Berra a notamment participé aux actions de l'association « Women without Borders »[68].
En février 2010, elle participe au Sommet informel européen des femmes au pouvoir à Cadix, à l'invitation de Bibiana Aído Almagro, ministre espagnole de l'Égalité, et Harriet Harman, ministre britannique chargée des Femmes et de l’Égalité des chances, dans le cadre de la présidence espagnole du Conseil de l'Union européenne[78].
En 2011, elle est invitée à Washington par Hillary Clinton pour intervenir à un colloque consacré aux femmes dans le service public, le Women in Public Service Project. Elle intervient dans le cadre d'une table ronde intitulée « Women at the top : changing decision making » (« Les femmes au sommet : changer de processus de prise de décision »)[79].
En 2016, elle signe la pétition demandant la grâce de Jacqueline Sauvage[80].
Nora Berra se dit « complètement opposée » au droit à l’euthanasie, la loi Leonetti existante lui paraissant « très équilibrée mais malheureusement insuffisamment connue »[72].
Elle plébiscite le développement de l'information concernant les soins palliatifs, « convaincue que cette méconnaissance de la réalité des soins palliatifs joue en faveur de l’euthanasie, qui est alors perçue comme la seule solution pour ne pas souffrir et échapper à la toute-puissance du pouvoir médical »[81].
Le 22 décembre 2009, elle quitte une réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale après les propos de Pascal Clément sur les minarets : « Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France. »[82] Elle juge ces propos « anti-laïcs » et « insupportables »[83].
Le lendemain, elle dénonce sur Europe 1 une « image passéiste de la France », considérant les minarets comme « un fait d’urbanisme géré par les collectivités », « qui n’a jamais généré le moindre problème en France »[84].
Elle est aussi signataire de l' « Appel de mai » du Mouvement des musulmans laïcs de France, paru dans Marianne du 5 au 11 mai 2003, intitulé « Appel aux citoyens musulmans de France épris de paix, de justice, de liberté et de laïcité ».
En 2016, elle s'oppose vivement à la réforme constitutionnelle reposant sur l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux, proposée par le président de la République, François Hollande, qu'elle juge « inutile » et dangereuse en ce qu’elle pose la question de « l'égalité devant le droit entre Français »[85].