Néoules est un village qui se situe au cœur du Var, au sein de la Provence Verte, en France. Entouré de vignes, il est à trente minutes de la mer (Hyères, Toulon). C'est un peu le centre de la Provence, Néoules est à la même distance des villes de Marseille, Aix et Draguignan (60 kilomètres).
La commune s’étend sur une superficie de 2 508 hectares et repose sur quatre sources : Font Veille, Font Robert, Font Gayaou et Font Marcellin. Située à l’écart des grands axes et flux de circulation du secteur (RD 54, RD 5 et RD 64), Néoules offre une tranquillité et un cadre de vie incomparables.
Adossé au massif de la Verrerie[2] et du Saint Clément (705 mètres)[3], ensembles boisés dominant vers le sud la vallée du Gapeau par la barre de Cuers, le village de Néoules fait face à la montagne de la Loube (850 mètres) de l’autre côté de la plaine arrosée par l’Issole. Il est situé sur un coteau rocheux à une altitude de 325 mètres.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 821 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 1,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cuers », sur la commune de Cuers à 9 km à vol d'oiseau[12], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 778,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,3 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].
Il semblerait, comme en témoignent la grotte préhistorique de la Baume (abri sous roche) qui se trouve sous le village fortifié de Saint-Thomé, ou encore les vestiges romains trouvés au quartier de Trians (ruines de la chapelle Notre-Dame située à l'emplacement d'une ville gallo-romaine), que Néoules ait été depuis longtemps habitée. Cependant, les origines du peuplement restent méconnues. Le Regay, avent situé au sud-est du village, a livré de la céramique préhistorique[18] sans que l'on sache s'il s'agissait d'un habitat ou d'une réserve d'eau. Les âges du bronze et du fer n'ont, jusqu'à présent, livré aucun site archéologique. Il faudra attendre la mise en valeur de la plaine à l'époque romaine pour ainsi voir apparaître un certain nombre de fermes parmi lesquelles celles de Trians et du quartier Saint-Jean. Mais, à l'heure actuelle, il n'en reste aucun vestige architectural visible.
Le premier établissement de population s'est effectué sur le piton de Saint-Thomé en raison de sa double position géographique et stratégique. Au XVIe siècle, ce site fut abandonné au profit des terres agricoles où se sont constitués les hameaux de la Bataillère et Font Gayou, ainsi que le village actuel (qui s'appelait Ribière) et ce, autour du château édifié entre janvier et novembre de l'année 1585 (délai mentionné sur le devis de commande de l'époque) et de l'église Saint-Jean-Baptiste édifiée, elle, en 1565.
En 1200, le territoire fait partie de la seigneurie de Signes. Charle Ier, comte de Provence, fait son entrée en Provence en 1246 à Aix, tout d'abord, puis à Brignoles. À la suite d'une affaire criminelle, son autorité est reconnue. Dans l’enquête sur les droits et revenus de Charles Ier d'Anjou en Provence de 1252 (ERC n° 359-362), on lit qu’un hôpital existe alors sur le territoire. La même année, une autre enquête indique que l’hôpital se situe hors du castrum et que l’enceinte possède un portail (AD13, B 347). Mais Charles Ier ne conserva pas longtemps la seigneurie de Néoules. En effet, dans le cadre de sa politique de prise de contrôle des principales villes de Provence, la seigneurie de Néoules lui servit de monnaie d'échange avec plusieurs autres seigneuries ou parts de seigneuries (Signes, La Roquebrussanne, Méounes, Meynarguette, Le Béranger, Orves) afin d'acquérir la juridiction et les droits temporels détenus par l'évêque de Marseille. Cette transaction fut conclue le , et l'évêque de Marseille devint, de fait, le principal seigneur de Néoules, bien que le village appartienne au diocèse de Toulon.
Au XVIe siècle, le village (descendu de la colline Saint-Thomé au quartier Ribière) est possédé par plusieurs seigneurs (les sieurs Reybiol et Blancart, ainsi que l'évêque de Marseille).
À partir de 1657, un certain André Allard se met à acheter, petit à petit, les différentes parts de la seigneurie de Néoules, si bien qu'avant la fin du XVIIe siècle, il en est le seul et unique seigneur. Jean-François Allard[19], né en 1750, fut le dernier seigneur de Néoules. Thérèse Henriette lui succéda. Cette parente est devenue par la suite marquise de Grimaldi-Régusse, ce qui explique que les archives des Allard furent déposées au palais des Princes de Monaco.
En 1721, Néoules est atteint par l'épidémie de peste venue de Marseille, tuant plus de 300 habitants.
Au , Néoules est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30].
Elle appartient à l'unité urbaine de Néoules[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[31],[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[32]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[33],[34].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (68,6 %), zones urbanisées (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), cultures permanentes (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2021, la commune comptait 2 925 habitants[Note 4], en évolution de +10,34 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Chateauloin (tour gardant l'entrée du village)[52].
La Pierre Plantée de Néoules[53] : signalé comme dolmen probable par le commandant Laflotte en 1929[54],[55], il ne s'agit pas d'une structure mégalithique mais d'un simple clapier comme l'a attesté une fouille de sauvetage entreprise en 1985 par Philippe Hameau[56].
Coopérative vinicole « L'Indispensable »[62]. C’est à Néoules que fut créée, en 1908, la seconde cave coopérative du Var. Elle a été agrandie en 1911[63].
Château de Trians, domaine viticole du XVIIIe siècle[64],[65].
Création d'Esprit de Cirque[72]. Le chapiteau a été monté à l'année depuis [73].
L'hébergement touristique est assuré grâce à des gîtes et chambres d'hôtes[74]; commerces de proximité : café-restaurants "Les Vignes D'or" et "Lissole", pizzeria "La Campagnette"[75]...
Le patrimoine architectural du village[76] et les sites environnants offrent des promenades pour tous les publics.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]