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Octave Frédéric Pradels publie ses premiers monologues, contes en vers et chansons en 1883 à plus de quarante ans. De ses premières années de jeunesse jusqu'en 1883, et après ses études primaires suivies sans conviction, il occupe de multiples fonctions subalternes. Il commence à 12 ans, comme saute-ruisseau chez un huissier et va à Saint Petersbourg chez son oncle pour teindre des plumes d'autruche. À son retour en France près de ses parents à Calais, il se fait voyageur en vins tout en publiant des satires en vers dans les journaux locaux. Ses mois de mobilisation militaire passées pendant la guerre de 1870, il repart en Russie donner des leçons de français[2].
Enfin il revient à Paris pour se lancer dans son activité littéraire première d'écrivain de chansons qui seront interprétées à l'Eldorado par Anna Judic, Amiati ou encore Thérésa. En dix ans, cinq cents chansons sont créées[2].
Parmi ses plus grands succès figurent Ça commençait si gentiment, La Chula, Dans l'oasis, Marche lorraine (écrite en collaboration avec Jules Jouy). Il publie son premier volume intitulé Chansons en 1886 préfacé par Armand Silvestre.
Directeur du théâtre des Capucines, Octave Pradels a également été président de la SACEM de 1895 à 1898.
Après un premier mariage en 1865[3] à Villefranche-sur-Mer, avec Angélique Thérèse De Villa-Rey, fille d'un commandant de la marine monégasque, qui lui donne un premier fils, Édouard Joseph, il se serait marié en 1873 avec la divette Marie-Thérese Mirbeau. Ils ont un fils, non reconnu par la mère, Edmond-André, né le à Paris 17e, qui collabore avec son père comme parolier et compositeur, sous le pseudonyme d'Edmond Aramis. Il est mort pour la France au Fort de Vaux à Vaux-devant-Damloup (Meuse), le [4]. En 1917 Octave Pradels se remarie[5] avec Marie Louise Fransurot.
Octave Pradels tirait grande gloire d'avoir donné ses deux fils à la France. Imprégné de la mentalité chauviniste[6] et revancharde d'après la capitulation de 1871, il avait contribué tout au long de sa carrière à la diffusion de ce sentiment[7].
En 1906, il commence à aider Paulus à rédiger ses mémoires qui paraitront à partir de 1907.
Les Mémoires de Paulus n'ont pas été publiés sous la forme d'un volume, mais via l'équivalent de cahiers ou magazines en noir et blanc, vendus chaque semaine. Riche d'une iconographie somptueuse, ces cahiers contiennent des reproductions des personnages cités, des partitions, mais aussi des petites annonces contextuelles[8].
↑acte de naissance en ligne site archives départementales du Pas-de-Calais
↑Voir en particulier la chanson Je suis chauvin dans Chansons, monologues, chansons à dire, fantaisies, p. 57)
↑L’esprit revanchard faisait partie aussi bien du monde des variétés que des programmes pédagogiques : le récit national de l’historiographie française était orienté sur la prise de conscience que la perte de l’Alsace-Lorraine constituait une atteinte à l’intégrité territoriale de la patrie, ainsi étaient formées des générations de futurs poilus. Dans les consciences, la caractéristique revancharde qu’avait prise le patriotisme de l’époque a polarisé de manière extrême l’opinion publique, qui de l’autre bord politique appréhendait les thèses de l’anarchisme.
↑ Alain Weill, François Caradec Le Café-Concert , Hachette et Massin, 1980.
↑« Le prix de la Société des Gens de Lettres », L'Ère nouvelle, (lire en ligne)