Oissery | |||||
La mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-et-Marne | ||||
Arrondissement | Meaux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plaines et Monts de France | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Ragon 2020-2026 |
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Code postal | 77178 | ||||
Code commune | 77344 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ostéraciens | ||||
Population municipale |
2 459 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 162 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 04′ 15″ nord, 2° 49′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 87 m Max. 116 m |
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Superficie | 15,17 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Saint-Pathus (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Claye-Souilly | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | oissery.fr | ||||
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Oissery est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Les habitants sont appelés les Ostéraciens.
Oissery est à 50 km au nord-est de Paris, et à environ 2 km au sud de la Picardie[Carte 1].
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[1].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 6,6 km[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Plessis-Belleville à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 661,7 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 1,9 | 3 | 5,3 | 8,4 | 11,5 | 13,1 | 12,9 | 10,3 | 8,2 | 4,9 | 2,2 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 4 | 5 | 7,3 | 10,8 | 13,7 | 17,3 | 19,5 | 18,9 | 15,9 | 12,2 | 7,8 | 4,6 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,4 | 8 | 11,5 | 16,4 | 19 | 23 | 25,8 | 24,9 | 21,5 | 16,2 | 10,6 | 7 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,1 10.01.09 |
−11,9 07.02.12 |
−11,2 13.03.13 |
−3,9 07.04.21 |
−0,7 06.05.19 |
2,9 01.06.06 |
3,8 31.07.15 |
5,1 26.08.18 |
−0,3 30.09.18 |
−5,7 28.10.03 |
−5,7 30.11.10 |
−8,7 19.12.09 |
−14,1 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,5 09.01.15 |
19,4 27.02.19 |
23,8 31.03.21 |
29,1 20.04.18 |
31,4 27.05.17 |
35,5 18.06.22 |
42,2 25.07.19 |
40,1 06.08.03 |
34,9 09.09.23 |
28,3 01.10.11 |
21,7 08.11.15 |
16,6 17.12.15 |
42,2 2019 |
Précipitations (mm) | 56,2 | 49,8 | 48,8 | 36,2 | 74,2 | 63,4 | 53,2 | 60,3 | 46 | 53,5 | 52,6 | 67,5 | 661,7 |
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal d'Oissery comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1],[13],[Carte 2], l'« Étang de Rougemont » (13,11 ha), couvrant 2 communes du département[14].
Au , Oissery est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Pathus[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
La commune compte 45 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[20] (source : le fichier Fantoir).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,7 %), forêts (6,8 %), zones urbanisées (5,5 %)[21].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[22],[23],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Roissy Pays de France, approuvé le et porté par la communauté d’agglomération Roissy Pays de France[24].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[25]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 748 dont 90,8 % de maisons et 9 % d'appartements.
Parmi ces logements, 95,7 % étaient des résidences principales, 0,1 % des résidences secondaires et 4,2 % des logements vacants[Note 6].
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait t à 86,6 % contre 11,8 % de locataires[26] dont, 2,7 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 7] et, 1,6 % logés gratuitement.
La commune est desservie par les lignes d'autocars No 703, No 704, No 705, No 713, No 714 et No 719 du réseau de bus Roissy Est.
Oissery aurait pour origine étymologique la forme Oisseriaci, le pays des oseraies (terrains plantés d'osiers) [27].
Le nom de la localité est mentionné sous différentes formes[28] : Osseri en 1112[29] et 1151[30] ; Oxeriacum en 1177 ; Oxiri en 1178[31] ; Ossiri vers 1180[32] ; Terra de Oseriis en 1189[33] ; Oisseriacum en 1222[34] et 1229[35] ; Ouseriacum en 1254[36] ; Oxeriacum en 1257[37] ; Oisseriacum et Osseriacum en 1261[38].
Sous l'Ancien Régime, dès le milieu du XIIe siècle, Oissery est une châtellenie suzeraine qui relève directement du roi de France.
Parmi les seigneurs du lieu, on trouve :
Huit familles ou maisons se sont succédé à la tête d'Oissery jusqu'à la Révolution.
Les membres successifs de la branche ainée de la maison des Barres sont seigneurs d'Oissery. Ces seigneurs, chevaliers et croisés, sont, dans l'ordre, Fredelus (mort vers 1160) suivi de sa descendance agnatique : Guillaume Ier, Guillaume II, Guillaume III et Jean des Barres (d'Oissery) mort en 1289.
Guillaume II s'est illustré à la Bataille de Bouvines (1214), il a été inhumé au Prieuré de Fontaines-les-Nonnes, près d'Oissery.
Jean des Barres est connu de tous les ostéraciens : une rue et le collège de la commune portent son nom ; l'église abrite sa sépulture et sa pierre tombale où il est représenté, entouré de ses deux épouses successives.
Marguerite des Barres, deuxième fille de Jean des Barres qui n'a pas d' « hoir mâle », hérite entre autres d'Oissery.
Elle épouse, vers 1280, Gérard II Chabot dit « Gérard II de Retz », seigneur de Retz, de Machecoul, etc.
En 1285, il participe, avec le roi Philippe III le Hardi, à la croisade d'Aragon[39].
Marguerite lègue à son époux le tiers de tous ses biens fonciers par charte du 28/04/1289. Celui-ci meurt en 1298 sans descendance. Oissery reviend alors à Jeanne, sœur de Marguerite[40],[Note 8].
La généalogie concernant la maison d'Ivry et son lien avec Oissery est en partie incertaine.
Jeanne des Barres (†<1310), sœur de Marguerite est supposée hériter d'Oissery.
Elle épouse un dénommé Guillaume d'Ivry (Guillaume II ?). Parmi ses descendants, Guillaume III est cité dans le Dictionnaire de la noblesse : « Guillaume III, baron d'Ivry et de Bréval, seigneur d'Oissery et de Saint-Pathus, épouse en 1363 Marie de Montmorency dont le père est maréchal de France »[41].
Leur fils aîné, Charles II héritera de ses parents. Il est conseiller et chambellan du roi Charles VI. Il devient Grand- Maître des Eaux & Forêts de France avant 1412 et meurt à la bataille d'Azincourt en 1415[42].
Mort sans descendance, sa nièce Catherine de Marcilly, devenue baronne d'Ivry, reçoit en héritage, entre autres, la seigneurie d'Oissery-en-Multien.
La fille de Catherine de Marcilly épouse en 1447 Robert VII d'Estouteville et lui apporte en dot la seigneurie d' Oissery.
Robert est donc le premier seigneur d'Oissery appartenant à la maison d'Estoutville.
Conseiller et chambellan du roi Charles VII, puis de Louis XI, il devient prévôt de Paris en 1446.
Son fils, Jacques, hérite en 1479 de la chatellenie d'Oissery. Chambellan du Roi et prévôt de Paris après son père, il est le mari de Gillette de Coëtivy, petite-fille de Charles VII et d'Agnès Sorel. Pour l'anecdote, elle lui apporte en dot 12 000 écus d'or, somme énorme pour l'époque[43]. Jacques meurt en 1509.
Marie, sa seconde fille, héritera d'Oissery. Elle épouse en 1513 Gabriel de Tourzel d'Alègre.
Gabriel d'Alègre (° vers 1480 - † < 1540) est maître des requêtes de l'Hôtel, prévôt de Paris et bailli de Caen, il a de sa femme Marie d'Estouville, dame d'Oissery, plusieurs enfants dont :
François (°1515 - †1542/1543) et Christophe Ier qui seront successivement sires d'Oissery. Ce dernier épouse en 1536 la petite-fille d'Antoine Duprat, seigneur de Nantouillet et chancelier de France sous François Ier.
Christophe II, Christophe III, Louis, Emmanuel seront des héritiers successifs.
Le dernier membre de la famille d'Alègre, seigneur d'Oissery, est Yves d'Alègre.
Marquis, il est fait maréchal de France en 1724, « après une carrière militaire des plus honorable ».
Il meurt en 1730. Avec lui s'éteint le dernier des seigneurs d'Oissery de cette maison d'Alègre qui a possédé la châtellenie pendant plus de deux siècles[44].
Au décès d'Yves Alègre (1730), la famille Danycan acquiert plusieurs châtellenies du Multien : Le Plessis, Silly et Oissery. C'est une riche famille d'armateurs et corsaires de Saint-Malo.
D'après Fernand Labour, il semble que ce soit le fils de Noël Danycan, sieur de Landivisiau, mort en 1730, qui reçoive Oissery.
« La seigneurie d'Oissery ne resta pas longtemps entre leurs mains. En effet, le terrier d'Oissery indique qu'en 1745, Oissery passera à la maison de Pontchartrain[45]. »
En 1745, la comtesse de Pontchartrain, Hélène de L'Aubespine (1690-1770), achète la châtellenie d'Oissery.
Elle est la seconde épouse de Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, ancien secrétaire d'État de la Marine.
Ce dernier étant très dépensier, la comtesse est obligée de recourir à la séparation de biens pour sauver sa fortune.
Elle réside habituellement dans son château du Plessis-Pontchartrain tout près d'Oissery. C'est là que, pour se rendre compte de l'état de sa fortune, elle fait dresser par son procureur fiscal le terrier féodal et censuel de la châtellenie suzeraine d'Oissery[Note 9]. Après analyse de ces biens, devant une situation financière désastreuse, elle est obligée de vendre Oissery en 1763 au prince de Conti[46].
En 1763, Louis-François-Joseph de Bourbon-Conti achète Oissery.
Louis-François-Joseph (1734-1814), est prince du sang. Il est successivement comte de la Marche puis prince de Conti en 1776.
La Révolution est une période qu'il traverse difficilement : arrêté en 1793, remis en liberté en 1795 par le Directoire, il est conduit à la frontière espagnole. Réfugié à Barcelonne, il y meurt en 1814. Sans descendance, il est le dernier membre de la maison Bourbon-Conti.
Oissery qu'il garde dix-huit ans sera vendu comme bien national en 1791 au sieur Brodelet[Note 10],[47]. Louis-François-Joseph est donc le dernier seigneur de la châtellenie suzeraine d'Oissery[48].
Le château fort est érigé au XIIe siècle par les premiers membres de la maison des Barres.
Il n'existe pas d'archives sur cette demeure féodale à l'exception de la trace de la fondation d'une chapelle en 1272-1273 (voir Jean des Barres, le bienfaiteur).
Néanmoins :
Des sceaux[49] des seigneurs d'Oissery de l'époque, représentent un château fort stylisé. Ils ont inspiré les armes actuelles de la ville. Suivant certains auteurs, cette représentation peut donner une idée de l'architecture partielle du château.
Les traces du château en ruines se retrouvent sur des plans d'Oissery datés de 1780[50] et du XIXe siècle.
Fernand Labour (1839-1903), en fait une description qu'on peut supposer être assez fiable.
« Cette féodale demeure était située presqu'au milieu d'un immense étang ; c'était une massive construction de forme carrée, flanquée aux quatre angles de larges tours à mâchicoulis, reliées entre elles par une longue courtine crénelée… Au milieu de la partie sud s'élevait une tour carrée. C'était le donjon qui faisait communiquer avec l'extérieur par une porte ogive qui donnait sur un pont-levis assez étroit… La haute porte d'entrée est accompagnée de deux portes de service pour les piétons.[51],[52]. »
En 1591, à l'époque de la Ligue, « quatre-vingts ligueurs, hommes d'armes, tant de pied que de cheval sont abrités derrière les puissantes murailles du château ». Assaillis par les paysans, ils décampent et se retirent à Meaux. Voulant reprendre Oissery en 1592, ils sont battus par les troupes royalistes vers Puisieux ; un an plus tard, le premier janvier 1594, Henri IV fait son entrée triomphale à Meaux ; le 22 mars, ce sera Paris[53],[54] !
En 1745, la comtesse de Pontchartrain (voir supra) fait dresser le terrier de la châtellenie d'Oissery. On peut y lire que le châtel est ruiné, à moitié démoli. Il ne reste que les murailles de clôture et une grosse tour qui sert de prison et d'auditoire pour la juridiction. Elle est surplombée d'un colombier ; attenant à cette grosse tour, on trouve la chapelle de Jean des Barres rétablie par la comtesse et rebénie en 1752[55].
Les ruines du château ne semblaient plus subsister en 1888 ; en 2020, à son emplacement, se trouve la mairie, jouxtant la rue des Chevaliers. Tout près, subsistait encore en 2014, la grange dîmière du seigneur, datant du XIIIe siècle.
Oissery était, en droit seigneurial, une châtellenie suzeraine.
Dans cette châtellenie, le seigneur concède à des vassaux des domaines ou fiefs, en contrepartie de certains services : l'investiture est réalisée par la cérémonie de l'hommage où le vassal promet fidélité, conseils, aide militaire et financière au suzerain. En échange, ce dernier doit protection et justice à ses vassaux.
Vers 1750, la comtesse de Pontchartrain, dame haute justicière, donne procuration à son notaire pour recevoir les déclarations et reconnaissance des vassaux de sa châtellenie suzeraine d'Oissery et des seigneuries de Saint-Pathus, Noêfort (sur Saint-Pathus), Forfry, La Ramée, Silly et les nombreux fiefs s'y rattachant[56].
Depuis l'époque des Barres, les seigneurs concèdent des fiefs à des particuliers ou des communautés religieuses. Sur le terrier de 1745, Fernand Labour en dénombre vingt-sept, sans tenir compte des arrière-fiefs. Ils se répartissent dans les seigneuries précitées et plus loin dans la région[57], jusqu'à Lizy, Orly, etc.
Pour le domaine direct des seigneurs d'Oissery, voici en quoi il consistait en 1747[58] :
Le tout pour une contenance d'environ 755 arpents, soit un peu moins de 380 hectares. C'est ce « beau domaine » qui sera vendu en 1763 au prince de Conti.
Le le groupe de résistants Charles Hildevert est décimé à Oissery par les forces allemandes[59]. Ces combats auront fait 105 morts et 65 prisonniers ou disparus[60]. Quelques plaques et monuments commémorent ces faits de guerre à Oissery et Forfry[61].
On peut trouver différents témoignages de cet épisode sanglant dans la commune, notamment à l'emplacement de la râperie, qui fut incendiée par les nazis et près de l'étang de Rougemont. L'odonyme rue du 26-Août-1944 commémore également cet évènement.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [62],[63].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune d'Oissery est assurée par la communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [64],[65],[66].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[67]. La communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[64],[68].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté de communes Plaines et monts de France (CCPMF) qui en a délégué la gestion à une entreprise privée, dont le contrat expire le [64],[69].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[71].
En 2021, la commune comptait 2 459 habitants[Note 12], en évolution de +11,82 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Oissery est dans la petite région agricole dénommée la « Goële et Multien », regroupant deux petites régions naturelles, respectivement la Goële et le pays de Meaux (Multien)[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 13] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[74].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[75]. Cette tendance n'est pas confirmée au niveau de la commune qui voit le nombre d'exploitations rester constant entre 1988 et 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 142 ha en 1988 à 196 ha en 2010[74]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles d'Oissery, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[74],[Note 14] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 7 | 6 | 7 |
Travail (UTA) | 62 | 48 | 33 |
Surface agricole utilisée (ha) | 995 | 1 148 | 1 374 |
Cultures[76] | |||
Terres labourables (ha) | 975 | 1 133 | 1 362 |
Céréales (ha) | 439 | 572 | 716 |
dont blé tendre (ha) | 390 | 461 | 618 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 14 | s | s |
Tournesol (ha) | s | ||
Colza et navette (ha) | 58 | 18 | s |
Élevage[74] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 15]) | 8 | 3 | 0 |