Orcival (Puy-de-Dôme)

Orcival
Orcival (Puy-de-Dôme)
Le village.
Blason de Orcival
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté de communes Dômes Sancy Artense
Maire
Mandat
Pascal Michaux
2020-2026
Code postal 63210
Code commune 63264
Démographie
Population
municipale
245 hab. (2021 en évolution de +4,7 % par rapport à 2015)
Densité 8,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 03″ nord, 2° 50′ 33″ est
Altitude Min. 780 m
Max. 1 509 m
Superficie 27,82 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Orcines
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Orcival
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Orcival
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Voir sur la carte topographique du Puy-de-Dôme
Orcival
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Orcival

Orcival est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Niché dans la vallée du Sioulot, au sud de la chaîne des Puys, Orcival est un village de montagne dévoilant ses habitations sur fond de trachyandésite et de lauzes, mais surtout sa basilique romane, perle des monts Dore. Son point culminant est atteint au sommet du puy de l'Ouire.

Six communes sont limitrophes[1] :

Communes limitrophes d’Orcival
Saint-Bonnet-près-Orcival
Perpezat,
Rochefort-Montagne
Orcival Vernines
Mont-Dore Saulzet-le-Froid

La commune est traversée par les routes départementales 27 (reliant Saint-Bonnet-près-Orcival à la D 983 vers Mont-Dore), 27a, 74 (reliant Rochefort-Montagne à Vernines), 80a (reliant Rochefort-Montagne au col de Guéry) et 557 (reliant la D 983 au hameau de Servières)[1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 224 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vernines », sur la commune de Vernines à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 8,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 918,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Orcival est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,8 %), forêts (31,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), eaux continentales[Note 1] (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Attestée sous les formes Urcival en 1373, Urcivallis en 1392[13].

Statue romane de la Vierge à l'enfant - Notre Dame d'Orcival.

Les terres d'Orcival furent propriété des comtes, puis des dauphins d'Auvergne jusqu'en 1243.

Ensuite, les Chalus de Cordais en furent seigneurs, et la cédèrent en 1659, comme Cordès, aux d'Alègre (Emmanuel d'Alègre (1633-1690), père du maréchal Yves).

Au XIe siècle, une église, située à l'est du village, accueillait une statue de la Vierge, extrêmement vénérée ; une légende prétendait qu'elle avait été sculptée par saint Luc.

Tout porte d'ailleurs à croire que la basilique actuelle fut édifiée en raison du succès grandissant d'un pèlerinage. Notre-Dame d'Orcival devint alors le nouveau lieu d'accueil de la célèbre statue, conservée aujourd'hui dans le sanctuaire de l'église, et qui est depuis l'objet d'un pèlerinage qui a lieu tous les ans le Jeudi de l'Ascension. La veille au soir, les pèlerins, venus dans la nuit de toute la région, assistent à une retraite aux flambeaux et à une messe de minuit.

On attribue à cette basilique un pouvoir thaumaturge. Elle est parfois appelée notre Dame des fers pour son intercession en faveur des prisonniers.

Sur les murs du transept Sud sont suspendus des boulets et des chaînes, qui sont des ex-voto déposés ici par des prisonniers libérés après avoir prié Notre Dame d'Orcival.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Découpage territorial

[modifier | modifier le code]

La commune d'Orcival est membre de la communauté de communes Dômes Sancy Artense[9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Rochefort-Montagne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14]. Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes de Rochefort-Montagne[15].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire depuis 2017[Note 2], à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Avant , elle faisait partie du canton de Rochefort-Montagne[18].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Orcines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Élections municipales et communautaires

[modifier | modifier le code]

Élections de 2020

[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal d'Orcival, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[19] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[20]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les dix-sept candidats en lice, onze ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 86,36 %[21].

Chronologie des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1795 Joseph Cougoul    
1795 1796 Alexis Chandezon    
1796 1798 Claude Annet Souyon    
1798 1800 Antoine Lachaux    
1800 1808 Claude Annet Souyon    
1808 1831 Jean-Baptiste Rochette    
1831 1833 Michel Achard    
1833 1842 Annet Bogros    
1842 1848 Pierre Moulin    
1848 1852 Joseph Cougoul Lamonne    
1852 1853 Pierre Moulin    
1853 1865 Claude Legay    
mars 2001 En cours
(au 18 août 2021)
Pascal Michaux[22],[23] DVD puis UMP puis DVD Cuisinier puis Retraité

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 245 habitants[Note 3], en évolution de +4,7 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 121711761737760810801731755
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
626645605635642610691638634
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
705597618537561564518465448
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
373342344343283244255256234
2017 2021 - - - - - - -
243245-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Basilique Notre-Dame

[modifier | modifier le code]
Chevet de la basilique.

La basilique Notre-Dame d'Orcival est un des joyaux de l'art roman auvergnat, avec la basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, l'église Saint-Austremoine d'Issoire, l'église de Saint-Nectaire, l'église Notre-Dame de Saint-Saturnin et la Basilique Saint-Julien de Brioude. Elle est classée monument historique depuis 1840[28].

La basilique Notre-Dame.

Cette église romane, élevée au rang de basilique en 1894 par le pape Léon XIII, a été construite par les moines de la Chaise-Dieu au début du XIIe siècle, vraisemblablement financés par Guillaume VII, comte d'Auvergne.

Elle a été terminée en 1166. On pense qu'elle a sans doute été construite en une seule campagne, au vu de l'homogénéité de son architecture.

Les caractéristiques architecturales et décoratives de la basilique d'Orcival sont comparables à celles des autres églises majeures de Basse-Auvergne.

Avec son chevet aux proportions élégantes, nettement hiérarchisé, sa crypte archaïque, inspirée de celle de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont et sa nef aux chapiteaux richement décorés, la basilique d'Orcival est en revanche l'une des rares églises d'Auvergne à avoir conservé sa tour de clocher d'origine.

Le relief accidenté du site a dicté aux hommes qui l'ont construit la proportion particulière de l'édifice : le flanc de la vallée dut être entamé pour permettre de construire la façade occidentale.

Château de Cordès

[modifier | modifier le code]
Le château de Cordès en 2005

Le château de Cordès date du XVe siècle, il est classé partiellement (les façades et toitures ; la chapelle et le salon Louis XV attenant au rez-de-chaussée) au titre des monuments historiques par arrêté du , après une inscription partielle (à l'extérieur la cour d'honneur et le parc à la française avec toutes ses charmilles) par arrêté du [29].

Autres lieux

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Louis Murat (1952-2023), chanteur français, vivait au lieu-dit Douharesse où il est mort[30].

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  2. Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [16]. La communauté de communes Dômes Sancy Artense à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement d'Issoire ; ainsi, Orcival est passée le de l'arrondissement de Clermont-Ferrand à celui d'Issoire[17].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Géoportail (consulté le 14 mars 2017).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Orcival et Vernines », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vernines », sur la commune de Vernines - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Vernines », sur la commune de Vernines - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  13. Ernest Nègre, générale de la France - Volume 2 - Page 999
  14. « CC Dômes Sancy Artense (No SIREN : 200069169) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
  15. « CC de Rochefort-Montagne (No SIREN : 246300909) », sur la base nationale sur l'intercommunalité, (consulté le ).
  16. « Modification des limites territoriales des arrondissements du Puy-de-Dôme au  », sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
  17. Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « Arrêté no 16-536 du 21 décembre 2016 portant sur les modifications des limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme » [PDF], Recueil des actes administratifs no 63-2016-065, sur puy-de-dome.gouv.fr, Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ), p. 211-214.
  18. a et b « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
  19. Article L. 252 du Code électoral.
  20. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
  21. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  22. Liste des maires 2014 [PDF], site de la préfecture du Puy-de-Dôme (consulté le 28 septembre 2014).
  23. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 6.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Notice no PA00092231 et Notice no IA63000149, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « château de Cordès », notice no PA00092230, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. Sophie Delassein, « Jean-Louis Murat, éternel ermite de la chanson française », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).