L'ordre de l'Aigle blanc (Russie impériale) (en russe : Императорский и Царский орден Белого орла) est un ordre qui est institué après la pacification de l'insurrection de novembre 1830, l’ordre polonais de l’Aigle blanc étant alors incorporé aux ordres russes. Ainsi, sous le règne de Nicolas Ier en 1831, il est créé sous le nom d’ordre impérial et royal de l’Aigle blanc. Il a la particularité d’être réservé aux plus importants personnages de l’État, tant civils que militaires. Il a toujours joui d’un très grand prestige, tant en Russie, qu’à l’étranger. Il prend la quatrième place dans la hiérarchie des huit ordres russes.
Henri Rieunier, amiral français et ministre de la marine (1893), chevalier - grand-croix de l'Aigle blanc de la Russie impériale conféré par l’empereur et autocrate de toutes les Russies, le tsar Alexandre III, grand ami de la France. Cette somptueuse décoration de l’Aigle blanc de la Russie Impériale en or, émaux et pierres semi-précieuses de l'Oural est l’œuvre de Carl Fabergé (1846-1920)- fournisseur de la famille impériale, qui a réalisé cette œuvre d’art dans son atelier d’orfèvrerie de Saint-Pétersbourg (œufs de Pâques pour la cour impériale), est unique et porte au revers la croix de saint André. Le brevet de l’ordre de l’Aigle blanc délivré à l’amiral Henri Rieunier, ministre de la marine, a été rédigé à Saint-Pétersbourg, le 31 décembre 1893. Il porte la signature du grand maître des cérémonies des ordres impériaux, le prince A. Dolgorouky. L'Ermitage à Saint-Pétersbourg ne possède pas dans ses collections cette somptueuse décoration dont les derniers empereurs se servaient, avec parcimonie, pour leurs relations diplomatiques et militaires au plus haut niveau et dans des circonstances exceptionnelles.
Armand Besnard, amiral français et ministre de la Marine entre 1895 et 1898. Grand-croix de l'ordre de l'Aigle blanc. L'amiral Besnard, lorsqu'il commande en 1890-1891 la division navale d'Extrême-Orient, reçoit en Cochinchine le tsarévitch, futur tsar Nicolas II, qui effectue un voyage en Extrême-Orient. Pendant les 3 années où il est ministre de la Marine, l'amiral Besnard contribue à ancrer dans la pratique l'alliance franco-russe ratifiée en 1893.
Antoine Brignole-Sale : (1786 † 1863), aristocrate génois, petit-fils de doge, marquis de Groppoli en Toscane, comte de l'empire, maître des requêtes de l'empereur Napoléon Ier, préfet de Montenotte, geôlier du pape Pie VII à Savone, ministre de la république de Gênes au congrès de Vienne, certainement un des plus grands sinon le plus grand des ambassadeurs du royaume de Sardaigne. Grande figure de la monarchie de Juillet à Paris, intime de Louis-Philippe Ier et de sa famille, Antoine Brignole-Sale fut apprécié des plus grands. L'empereur Nicolas Ier de Russie l'avait surnommé : « le grand ambassadeur du petit roi ». Il est le père de Maria Brignole Sale De Ferrari, duchesse de Galliera[1].