Il grandit à Rickenbach et suit au terme de sa scolarité obligatoire une formation de libraire[3],[4] à Zurich[7].
Il reprend en 1956 la direction littéraire de la maison d'édition de son père (éditions Walter(de)), de tendance conservatrice catholique, et lui donne une orientation de plus en plus avant-gardiste, en y développant un programme de littérature moderne et en publiant notamment les premiers textes de Peter Bichsel. Ce modernisme crée des tensions avec les actionnaires de l'entreprise. Elles atteignent leur point culminant avec la publication d'un poème d'Ernst Jandl, au point qu'Otto F. Walter doit quitter ses fonctions en 1966[3],[4].
Ses premiers romans, La dernière nuit (1959) et Monsieur Tourel (1962), font sensation. Il signe également de nombreux récits, pièces de théâtre et poèmes[4].
La technique du montage prédomine dans ses romans, dont l'action se déroule souvent à Jammers, une ville fictive située au pied sud du Jura. La recherche de nouveaux modes de vie autonomes est prépondérante dans les œuvres de critique sociale Die ersten Unruhen (1972), L'ensauvagement (1977) et Wie wird Beton zu Gras (1979). Dans Le temps du faisan (1988), son œuvre principale[3], il se confronte à sa propre origine et à la situation de la Suisse à l'époque du Troisième Reich[4].
Son roman L'étonnement du somnambule (1983) déclenche un débat sur le réalisme en Suisse, dans lequel il s'oppose à Niklaus Meienberg[4].
Der Stumme, Munich, Kösel-Verlag, , 287 p.[11] (La dernière nuit, trad. française chez Gallimard en 1963 ; adapté pour la télévision en 1976[12]). Prix Charles-Veillon en 1959[13]
Herr Tourel, Munich, Kösel, , 344 p.[14] (Monsieur Tourel, trad. française chez Gallimard en 1965)
Die ersten Unruhen, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 204 p.[15]
Die Verwilderung, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 253 p.[16] (L'ensauvagement, trad. française aux Éditions de l'Aire en 1989)
Wie wird Beton zu Gras: fast eine Liebesgeschichte, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 139 p.[17]
Das Staunen der Schlafwandler am Ende der Nacht, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 250 p. (ISBN3499157802) (L'étonnement du somnambule, trad. française aux éditions Intertextes en 1991)
Zeit des Fasans, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 612 p. (ISBN3498073168)[18] (Le temps du faisan, trad. française aux Éditions de l'Aire en 1992[19])
Die verlorene Geschichte, Reinbek bei Hamburg, Rowohlt, , 104 p. (ISBN3-498-07330-3)[20]
↑Wilfred Schiltknecht, « Une Suisse pas trop chérie », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 22 (lire en ligne)
↑(de) Hans Peter Gansner, « Die verlorene Geschichte - Otto F. Walters politisches Vermächtnis », Neue Wege : Beiträge zu Religion und Sozialismus, , p. 358-359 (lire en ligne [PDF])