Ousainou Darboe | |
Ousainou Darboe en avril 2018. | |
Fonctions | |
---|---|
Vice-président de la République de Gambie Ministre de la Femme | |
– (8 mois et 14 jours) |
|
Président | Adama Barrow |
Prédécesseur | Fatoumata Tambajang |
Successeur | Isatou Touray |
Ministre gambien des Affaires étrangères | |
– (1 an, 4 mois et 28 jours) |
|
Président | Adama Barrow |
Prédécesseur | Neneh MacDouall-Gaye |
Successeur | Mamadou Tangara |
Chef du Parti démocratique unifié | |
En fonction depuis (28 ans et 4 mois) |
|
Prédécesseur | Premier titulaire |
Biographie | |
Nom de naissance | Ousainou Darboe |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Dobo (Gambie) |
Nationalité | gambienne |
Parti politique | Parti démocratique unifié |
Diplômé de | Université de Lagos Université d'Ottawa |
Profession | Avocat |
|
|
Vice-présidents de la République de Gambie | |
modifier |
Ousainou Darboe, né le à Dobo, est un homme politique et avocat, défenseur des droits de l'homme gambien. Il est le chef du plus grand parti de l'opposition de son pays, le Parti démocratique unifié (UDP).
Il est vice-président de la République de 2018 à 2019.
Darboe se présenta à l'élection présidentielle pour la première fois en . Il se présenta en tant que candidat de son parti, l'UDP, alors nouvellement créé, et se trouva en deuxième place, derrière Yahya Jammeh (qui accéda au pouvoir par un coup d'État le ) de l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC). Il remporta 35,84 % des suffrages et Jammeh 55,77 %. Le résultat du scrutin fut déclaré douteux par les médias nationaux et internationaux.
Sa deuxième tentative d'atteindre la présidence vint en . Il se présenta en tant que chef d'une coalition de trois partis : l'UDP, le Parti progressiste du peuple (People's Progressive Party, ou PPP) et le Parti du peuple gambien (Gambian People's Party, GPP). Des cinq candidats à la présidence, il fut deuxième (avec 32,59 % des suffrages), suivant le vainqueur, Jammeh. À différence de l'autre élection, la plupart des observateurs trouvèrent le déroulement et le résultat du vote corrects.
En 2005, l'UDP s'allia avec quatre autres partis de l'opposition pour former l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (National Alliance for Democracy and Development, NADD), afin de préparer l'élection présidentielle de fin 2006 et les législatives du début 2007. Toutefois, l'alliance se désintégra après les retraits de l'UDP et le Parti pour la réconciliation nationale (National Reconciliation Party, NRP).
Lors de la présidentielle du , l'UDP de Darboe avait formé une autre coalition avec le NRP et le Parti gambien pour la démocratie et le progrès (Gambia Party for Democracy and Progress, GPDP), sous le nom de Alliance for Regime Change. Jammeh remporta le scrutin avec 67,33 % du vote, suivi de Darboe avec 26,69 %. Un troisième candidat représentant les partis restants de l'ancienne alliance, Halifa Sallah, obtint 5,98 % des votes. Darboe rejeta le résultat de l'élection, déclarant qu'elle n'était ni libre ni juste et qu'il y eut de l'intimidation des électeurs[1].
En , il est arrêté lors d'une manifestation non autorisée par le régime et condamné à trois ans de prison ferme[2].
Le , trois jours après la victoire du candidat de l'opposition à l'élection présidentielle Adama Barrow, un tribunal accorde à Ousainou Darboe et 18 coprévenus la liberté sous caution en attendant leur jugement en appel[2]. Libéré, il devient le , ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement d’Adama Barrow, associant des figures historiques de la lutte contre Yahya Jammeh, comme Mai Fatty, Amadou Sanneh, ou encore Isatou Touray[3].
Il devient ensuite vice-président en 2018[4].
Le , il est limogé[5].