Situé à plus de 9 000 km de Paris, le département français subit avec un décalage temporaire l'importation de malades de la Covid-19, maladie symptomatique déclenchée par le virus SARS-CoV-2.
La maladie à coronavirus 2019, dite Covid-19 (acronyme de « coronavirus disease 2019 » (litt. « maladie à coronavirus de 2019 »), a été ainsi dénommée par l'OMS le . Elle est aussi connue, notamment en Chine, sous son ancien nom « NCP (Novel Coronavirus Pneumonia »).
Transmis par de nombreux voyageurs dans d'autres pays, le virus est détecté en France le sur trois personnes de retour de Wuhan, deux touristes chinois à Paris et un habitant de Bordeaux originaire de Chine.
Début , la plupart des pays du monde décident de la fermeture de leurs frontières pour tenter de contenir l'épidémie.
Le , Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, qualifie l'épidémie de coronavirus 2019 de pandémie. C'est le premier coronavirus à infecter plus de 110 000 malades à l'échelle mondiale (chiffres début ).
La nécessité de confiner les populations devient une urgence mondiale. En Europe, l'Italie est dramatiquement touchée, le nombre de victimes dépassant celui de la Chine (4 032 victimes au ). Le confinement total des provinces italiennes devient inévitable début . Cette urgence sanitaire sera vite imitée par ses voisins européens.
La Réunion est soumise début mars à un flot incessant de voyageurs, qui ne se tarira qu'avec les mesures préfectorales du mettant fin aux voyages de loisirs : la majorité des cas est alors importée par des voyageurs de retour sur l'île qui ont eu des contacts avec des malades ou des porteurs sains du coronavirus en France métropolitaine. Le premier cas importé à La Réunion est officiellement connu le . L'inquiétude est d'autant plus grande à La Réunion, puisque ce virus nouveau cohabite avec une épidémie de dengue bien installée[2].
Le au soir, l'ARS rend officiel le 75e cas, maintenant malgré cela La Réunion au stade 1 de l'épidémie[3]. Dans le même temps, la ville de Saint-Denis annonce procéder à la fermeture de ses marchés forains[4].
Des difficultés de diagnostic s'ajoutent en raison de l'épidémie de dengue qui s'étend en parallèle[5],[6].
Le , les autorités locales décident le passage au stade 2[7]. En effet, avec 94 cas détectés[8] et une capacité de 80 lits en réanimation, la situation devient critique. Ce passage au stade 2 sous-tend un accroissement des dépistages systématiques. Le nombre de personnes-contacts est estimé à 850 par l'ARS[8].
Le , la ministre des outre-mers Annick Girardin, alors que de nombreux élus locaux et la population espèrent un dépistage systématique du virus, estime que la France n'a pas les moyens de généraliser les tests de dépistages sur le territoire réunionnais[9].
Début avril, le nombre de cas importés atteint la barre des 200, ce qui confirme le rôle des ponts aériens dans l'introduction du virus sur cet espace insulaire[10].
Après cinq semaines de confinement, permettant d'endiguer la propagation à 400 cas à la mi-avril, un relâchement est observé, sans doute écho à l'annonce du gouvernement sur le déconfinement progressif et le faible nombre de cas positifs dépistés, notamment dans le centre-ville de Saint-Pierre[11]. Le nombre de petits commerces autorisés à ouvrir est également une cause de la présence de la population dans les rues.
Le , La Réunion est déconfinée, comme le reste de la métropole, ce département étant évalué vert (peu de cas)[12].
Le , le Premier Ministre Edouard Philippe annonce la 2e phase du déconfinement, à compter du . Cette nouvelle phase inclut la réouverture des lieux de rassemblement tels que les bars, cafés, restaurants, cinémas. La levée de la limite de circulation à 100 km maximum de son lieu de résidence est levée[13]. La Réunion figurant dans les zones vertes (circulation faible du virus), elle bénéficiera de cet assouplissement de restrictions.
Le , à la suite d'un arrêté préfectoral[14], plusieurs mesures sont prises afin de limiter la circulation du virus. Ces mesures concernent, entre autres, l'obligation du port du masque aux abords des établissements scolaires et d'enseignement supérieur, ainsi que dans les endroits à forte fréquentation. De plus, cette obligation s'applique aussi aux espaces clos (commerces, restaurants, administrations, etc).
Le , un nouvel arrêté préfectoral[15] prend effet, entre le et . Celui ci généralise le port obligatoire du masque dans les zones de circulation du virus et interdit les rassemblements de plus de 10 personnes dans certaines zones. Cet arrêté amène aussi une interdiction des sports collectifs et de combats quel que soit le niveau et la pratique (entrainement, compétition, etc.)
Introduction du virus et début épidémique à La Réunion
L'inquiétude commence à monter le 1er mars quand des manifestants s'opposent au débarquement au Port de croisiéristes voyageant sur un paquebot venu d'Afrique du Sud[16]. Ce dernier événement témoigne d'une peur collective quant au passage de points d'entrée du virus. Dès le , les dockers du Port avaient fait part de leurs inquiétudes concernant les accostages et les changements fréquents d'équipages[17]. Cela dit, les pouvoirs publics considèrent que la porte d'entrée du virus demeure l'aéroport Roland-Garros[18].
La possibilité d'entrée massive de cas contaminés est permise par la continuité des vols depuis Paris et fait l'objet d'une relative controverse[18], opposant d'un côté population réunionnaise et médecins réunionnais et de l'autre les pouvoirs locaux (préfecture, ARS). Alors qu'un point quotidien est fait conjointement par la préfecture de La Réunion à l'ARS, le préfet Jacques Billant n'annonce la suspension des vols d'agrément (tourisme) que le [21]. Au cours de la conférence de presse où est annoncée cette mesure, Jacques Billant déclare : « Ce n'est pas le virus qui circule, c'est nous qui le faisons circuler », appelant ainsi les Réunionnais à observer strictement les règles de circulations liées au confinement. Un constat est fait, plutôt positif, que les Réunionnais restent majoritairement à leur domicile. Il annonce par la même occasion avoir signé un arrêté préfectoral obligeant tous les voyageurs entrants à se mettre en quatorzaine. La même journée du , Jérôme Salomon, directeur général de la santé, invite les ultra-marins effectuant leur retour de métropole à respecter une quatorzaine stricte afin de ne pas contaminer leurs proches[22].
Malgré un nombre de cas en hausse nette au , les autorités maintiennent l'absence d'une chaîne de contamination locale. Ce même jour, la députée de La Réunion Huguette Bello demande le déploiement d'une réserve sanitaire et propose la mise à disposition de l'ancien hôpital Gabriel-Martin pour accueillir les voyageurs en quarantaine[23]. Elle est rejointe dans sa proposition par deux autres députés de l'île, Jean-Hugues Ratenon et Ericka Bareigts.
Or le , il a été fait état la veille au soir que trois patients dépistés ont été contaminés sur place, constituant ainsi les premiers chaînons visibles d'un départ probable de la chaîne de contamination.
La presse rapporte le que deux des 28 premiers cas sont des gendarmes revenus de métropole. Ils sont placés en quarantaine dès leur arrivée[24].
La barre des 100 patients atteints est dépassée mercredi , l'ARS annonçant 17 cas supplémentaires dépistés positifs, portant le total des contaminés à 111 personnes[25].
Adaptant les directives nationales au cadre local, l'ARS statue sur les situations rendant un dépistage nécessaire[25] :
tous les voyageurs symptomatiques, avec le renforcement des mesures d’accueil infirmier à l’aéroport ;
tous les soignants en activité et déclarant des symptômes ;
tous les soignants astreints au confinement pendant 14 jours, de par leur voyage hors département, au 5e jour après leur retour ;
les sujets contacts de cas confirmés, lorsqu’ils sont symptomatiques ;
les patients des médecins traitant, sur prescription de ces derniers, selon des indications en cours de définition ;
tous les patients entrant en hospitalisation ayant voyagé dans les 15 jours précédents, et tous les nouveaux entrants en EHPAD avant leur admission.
Août 2020 : accélération des contaminations et explosion des cas positifs
La période de vacances d'hiver austral passée, et conséquemment à la reprise des vols, la fin du mois d' voit l'élévation de cas quotidiens de contaminations, attribués pour la plupart à des rassemblements locaux. Pour la seule journée du , le nombre de cas s'élève à 79. La majorité des cas est de fait autochtone. Le préfet prend de nouvelles restrictions sur les rassemblements publics de personnes et l'interdiction des manifestations sportives[26].
Après un nouveau record de cas le (80 dépistés), les organisateurs du festival de musique électronique "Les Electropicales" annoncent l'annulation de l'événement[27].
Septembre 2020 : plus de 100 cas par jour, l'ensemble de l'île touché
Le , ce sont 116 cas de contaminations qui sont enregistrés par l'ARS. L'ensemble des communes est désormais touché par le virus[28]. Il apparaît que 75% des cas sont autochtones, ainsi 3 personnes sur 4 ont contracté le virus sur l'île.
Le , lors de son allocution à l'hôpital de Mulhouse, le Président de la République Emmanuel Macron annonce, dans le cadre de l'opération Résilience le déploiement de deux navires de la Marine nationale de type porte-hélicoptères amphibie, l'un, le Dixmude pour renforcer l'aide sanitaire aux Antilles françaises, l'autre, le Mistral, en renfort sanitaire des îles de l'Océan indien (Mayotte, Réunion)[29],[30]. Cette opération se veut distincte de l'opération anti-terrorisme Sentinelle. La frégate Guépratte épaulera le Mistral, dévoué à une mission de prévention de circulation du virus par de forts flux migratoires entre Anjouan, île appartenant à l'État comorien, et le département français de Mayotte[31].
Fin mars, l'opération de renfort du |Mistral, qui laissait imaginer un hôpital flottant, soulève les interrogations de la classe politique, car le navire aurait une vocation strictement logistique : ce dernier « serait cantonné à une mission logistique, de transport et de stockage. Il ne serait pas armé médicalement. Il arriverait dans la zone entre le 4 et le 8 avril ». C'est le député de MayotteMansour Kamardine qui s'en émeut le premier à l'Assemblée nationale[31]. Alors que le Mistral arrive le dans le lagon de Mayotte, Mansour Kamardine annonce avoir contracté la maladie Covid-19, par contamination locale[32],[33].
L'ensemble des mesures décrétées par la présidence de la République sont appliquées localement par le préfet, représentant de l'État sur le département réunionnais. Ces mesures sont rappelées sur le site Internet de la préfecture de la Réunion[34].
Les supermarchés et hypermarchés respectent le numerus clausus de 100 personnes, avec un écart minimum de 1 mètre entre deux clients. Des créneaux horaires sont réservés aux personnes déclarées fragiles ou à risques et pouvant présenter des pathologies chroniques[35].
La chambre de commerce et d'industrie fait pression pour maintenir les marchés forains et garantir l'approvisionnement en produits frais, à condition de respecter les mesures barrières (hygiène des mains, masques et gants)[36].
Le , les autorités régionales annoncent que 1 million d'euros sera débloqué à destination des personnes fragiles dans ce contexte épidémique insulaire[37].
Le , le laboratoire Cerballiance du Port, en relation avec l'ARS, organise un dépistage en « drive », sur le modèle coréen qui a fait ses preuves dans la gestion de la crise en Corée du Sud[38],[39],[40].
Alors que le maire de Saint-AndréJean-Paul Virapoullé décide hors de toute recommandation officielle de désinfecter les lieux de passage de sa ville à l'eau de javel pulvérisée le , le Pr Bernard-Alex Gaüzère (praticien hospitalier au CHU de La Réunion, professeur visiteur de l'Université de Bordeaux, enseignant de l’histoire de la médecine à l’UFR santé de l’Université de La Réunion) déclare sur Réunion La Première : « C’est inutile mais nous sommes en période électorale et que les démonstrations propres à édifier les masses sont toujours les bienvenues. C’est d’autant plus inutile que la Direction générale de la Santé a bien stipulé le 25 mars dans un arrêté qu’il est à la fois inutile et dangereux pour l’environnement de désinfecter les rues avec de l’eau de javel ou d’autres produits. D’autant que La Réunion est très ensoleillée et le soleil est le meilleur désinfectant »[41],[42],[43]
Le 1er avril, le préfet Jacques Billant interdit par arrêté la vente de boisson alcoolisées au-delà de 17 h[44].
Le , le préfet de La Réunion annonce un arrêté fixant la fermeture des commerces (centre commerciaux inclus) à 19 h, à la suite d'abus répétés de consommation d'alcool aux alentours des magasins par détournement des attestations dérogatoires de circulation[45].
Le , l'ARS lance un appel aux professionnels de santé volontaire, sur la base de mises à disposition par l'employeur, ou de contractualisation[46].
Pour le dimanche de Pâques , la préfecture annonce un recrudescence des contrôles afin d'endiguer les regroupements familiaux dus à la fête religieuse[47]. Les responsables religieux avaient appelé les fidèles à respecter scrupuleusement le confinement, appelant à utiliser les médias numériques pour assister aux retransmissions des messes pascales[48].
Au , la politique de dépistage est en constante augmentation, atteignant plus de 3 000 tests pratiqués entre le 6 et le . Le taux remarquablement bas de cas positif est de 1,5%[49].
Début septembre, après des discussions animées avec Robert Chicaud, président du Grand Raid, le Préfet annonce qu'il donnera sa décision quant à l'annulation et le report de la course pour la semaine du [50]. Robert Chicaud avait déjà rencontré la maire de Saint-Denis à ce sujet le [51].
La 1re personne contaminée, le « patient zéro » est un homme de 80 ans revenu de croisière aux Bahamas. Après quelques jours en état stable, il a du être placé en réanimation bien que son état ne soit pas jugé grave.
La 2e personne est également une croisiériste, issue d'un groupe de 34 Réunionnais en croisière dans les Bahamas. Au lendemain de son retour, elle participe à un repas collectif. Les convives sont suivis et ne présentaient pas de symptômes.
La 3e personne est une jeune femme de 38 ans de retour de métropole.
Le 4e cas était également un croisiériste aux Bahamas dans le groupe de Réunionnais du patient zéro, mais il n'avait eu que très peu de cas-contact, à l'exception de son fils médecin et d'un ami.
Le 5e cas, confirmé le , est une femme de 37 ans, qui a côtoyé beaucoup de personnes-contact dans la mesure où elle n'a su que tard sa contamination. La maladie ayant mis plusieurs jours à apparaître, elle a notamment participé à un cours collectif de kizomba au Before à Saint-Pierre (le ) parmi un groupe de cinquante personnes. Elle avait également participé au concert du samedi lors du festival des Francofolies à Saint-Pierre le , au cours duquel elle affirme être restée à l'écart de la foule, ayant pour seul contact son amie (non symptomatique).
Le 6e cas, confirmé samedi le , est un homme de 50 ans, rentré de métropole le . Ses symptômes apparaissent dès le lendemain de son retour. Entre-temps, il aurait fréquenté sept personnes.
Le 7e cas, confirmé dimanche au matin, est un proche d’un des croisiéristes du groupe réunionnais du patient zéro.
Le 8e cas et le 9e cas, annoncés dimanche , sont un couple de retraités revenus récemment de métropole.
Le 10e cas confirmé mardi , est un médecin de 73 ans dont l'état de santé lui permet de regagner son domicile. Revenu de métropole le , il présentait pourtant des signes de maladie dès le . Cela questionne l'absence de contrôle médical au départ comme à l'arrivée. Ses cas contacts sont sa famille ainsi que les quatre passagers ayant voyagé dans l'avion à ses côtés.
La 11e personne contaminée, confirmée mercredi , est un jeune homme de 35 ans, rentré de métropole le . Symptomatique dès son arrivée, il a eu 16 personnes contact à bord de l'avion, toutes contactées par l'ARS, des membres de sa famille et un taxi à son arrivée.
La 12e personne, confirmée mercredi , est une jeune femme de 28 ans. Ses symptômes n'apparaissent que trois jours après son retour de métropole. Elle a eu sept personnes-contacts, jointes mercredi soir, ainsi que son bébé, asymptomatique, confié à sa grand-mère depuis.
Les 13e et 14e cas ont été confirmés mercredi . Il s'agit de deux voyageuses de retour de métropole. L'une, âgée de 71 ans, est arrivée mardi , et l'autre, âgée de 45 ans, est arrivée mercredi .
Le 15e cas a été signalé jeudi , lui aussi importé de métropole. Sont ensuite annoncés dans cette même journée du les 16e, 17e, 18e et 19e, tous étant des cas importés de France métropolitaine. La soirée de jeudi voit le nombre de cas contaminés importés exploser, avec neuf cas supplémentaires.
Le 38e cas est rapporté vendredi . La progression épidémique est marquée par 10 nouveaux cas dépistés. On retrouve parmi ces 10 cas nouveaux sept personnes contaminées en métropole et trois personnes ont été contaminées à La Réunion par un membre de leur famille ayant séjourné en métropole, faisant partie des 28 premiers cas. Ces trois cas contaminés dans le département sont les premiers d'une chaîne de contamination locale.
Le 45e cas est rapporté samedi . Il a suffi d'une nuit pour que sept nouveaux cas soient déclarés[52].
Le 47e cas est rapporté samedi au soir. Il s'agit de deux cas de transmission locale supplémentaires, confirmant une progression locale du virus[53].
Le 65e cas rapporté dimanche au soir. Il s'agit cette fois de cas de contamination locale[54].
Le 71e cas est annoncé par l'ARS le . Il s'agit de 6 nouveaux cas de contamination locale, ce qui confirme le début épidémique[55].
Le 75e cas est confirmé par l'ARS le soir du et relaté dans la presse[56].
Le 224e cas est confirmé par l'ARS le , avec le premier cas autochtone (personne n'ayant eu de contact avec aucun malade de la Covid-19)[63].
Le 247e cas est confirmé le à 15 h par l'ARS, soit 23 cas supplémentaires déclarés en 24 heures[64].
Le 281e cas est confirmé le 1er avril. L'ARS fait état de 195 cas importés, 45 cas de transmission locale et un cas autochtone. La guérison de 40 patients est annoncée ce même jour[10].
Le 308e cas est confirmé le . L'ARS annonce avoir investigué 267 cas, les 41 restant encore à retrouver[65].
Le 321e cas est confirmé le . Les cas importés sont toujours majoritaires, avec un minimum de 195 cas. 51 personnes sont hospitalisées, dont 2 en réanimation. 33 personnels soignants ont contracté la maladie, dont 28 contaminés hors territoire[66].
Le 334e cas est confirmé le . 35 soignants sont testés positifs, soit 2 de plus que la veille et les cas en réanimation passent de 2 à 4. Les sujets contacts sont évalués au nombre de 2000[67].
Le 344e cas est confirmé le . 313 cas ont été investigués par l'ARS. La population touchée est composée de : 10% de mineurs, 47% de personnes de 18 à 50 ans, 29% de 51 à 65 ans et 14% de plus de 65 ans[68].
Le 349e cas est confirmé le . Malgré cet aplanissement relatif de la courbe de malades détectés, neuf voyageurs assignés au confinement ont enfreint l'arrêté préfectoral en quittant leur hôtel[69],[70].
Le 358e cas est confirmé le , confirmant une baisse momentanée des nouveaux cas détectés quotidiennement[71].
Le 362e cas est confirmé le . Les cas contacts sont évalués au nombre de 2300, et font l'objet d'un suivi de mise en quatorzaine. La baisse des cas semble se maintenir, avec l'hypothèse d'un premier effet du confinement[72].
Le 376e cas est confirmé le . L'évaluation des cas autochtones porte leur nombre à 25. Le nombre de personnes guéries est estimé à 199[73].
Le 382e cas est confirmé le . Trois cas ont été détectés positif au coronavirus en Ehpad, sans toutefois présenter les symptômes de la maladie Covid-19[74].
Le 388e cas est confirmé le . Il n'y a pas de nouveaux cas à signaler en Ehpad. La deuxième semaine d'avril marque une baisse du nombre de cas, occasionnant par ailleurs un relâchement dans le respect des règles de confinement[75].
La courbe esquisse un plateau, avec 1 seul cas détecté le , soir 389 cas. L'ARS, dans le cadre de sa campagne de contact-tracing, a identifié quelque 3 000 cas-contacts[76].
Le plateau se confirme par seulement deux cas détectés pour le lundi , portant le nombre total à 391 cas[77].
14 avril : journées sans cas dépistés, première sortie de quatorzaine pour les voyageurs entrants
Huit cas dépistés s'ajoutent, portant le chiffre à 402 contaminés. L'attention est portée sur le premier détenu testé contaminé, placé à l'isolement au CHU[81],[82].
5 nouveaux cas sont dépistés le , confirmant la persistance des contaminations sur l'île[83],[84].
1 seul cas est détecté le , soit un total de 408 cas, dont 47 membre du personnel soignant[85].
2 cas sont dépistés le , portant le total à 410 cas contaminés[86].
Le , l'ARS indique qu'un malade a été diagnostiqué positif à la fois au COVID-19 et à la dengue par ailleurs en forte progression dans l'île[87],[88].
Deux cas sont dépistés le , soit 412 cas dont 70% de cas importés[89].
5 nouveaux cas sont confirmés le , pour un total de 417 cas[90].
Un nouveau cas est confirmé le , soit 418 cas au total[91].
Trois cas sont confirmés le , mais un cas déclaré auparavant est invalidé[92].
Un cas est déclaré le , mais il s'agit d'un patient comorien via une évacuation sanitaire au CHU de La Réunion[93].
Une autre évacuation sanitaire (EVASAN) de 5 patients positifs depuis Mayotte vers le CHU de la Réunion est organisée le [94].
Les autorités annoncent le la mort d'un patient mahorais évacué à La Réunion[95]. Ce patient présentait par ailleurs des signes de comorbidité. Sur les 10 patients hospitalisés, 9 d'entre eux proviennent de Mayotte au titre de la solidarité régionale.
Au 9e jour de déconfinement, le nombre de cas reste inférieur à 450 et 411 patients sont considérés guéris par le CHU[96].
Le , le 2e décès intervient sur l'île : il s'agit d'un patient évacué de Mayotte et qui présentait une comorbidité[97].
L'ensemble des liaisons aériennes (dont le tourisme) reprend dès le . Dans la semaine qui suit, on observe une augmentation relative et logique du nombre de cas importés.
La presse annonce le qu'une enquête sanitaire a établi qu'un mariage ayant eu lieu le a participé à l'apparition d'un foyer. Parmi les convives, on trouvait des agents communaux de mairie annexe ainsi que des animateurs de centre de loisirs. Il est signalé dans la foulée l'apparition de plusieurs cas dans le quartier du Bas de La Rivière à Saint-Denis, toujours lié au rassemblement familial du [98].
Plusieurs écoles de Sainte-Clotilde voient leur rentrée scolaire reportée et les écoles fermées à cause de la présence parmi le personnel de cas de Covid et personnes contact. Ce foyer de contagion a entraîné la fermeture de 24 écoles de Sainte-Clotilde[99].
20 août : nouveau pic épidémique, personnel du CHU contaminé
Dans la semaine du , les contaminations sont en hausse constante. Le jeudi , 51 cas dépistés sont comptabilisés pour cette unique journée[100]. Cinq membres du personnel du CHU ont été contaminés à la suite d'une prise en charge rapide d'un patient non dépisté, mettant en cause les modalités d'admission en unité Covid[101]. De fait, le circuit Covid + n'a pu être respecté face à l'urgence, contaminant les lieux et personnels.
23 août : premier décès d'un réunionnais hors EVASAN
Un premier décès au CHU de La Réunion des suites de la Covid est survenu dans la nuit du 23 au . Les autres décès survenus précédemment étaient imputés à une comorbidité[102].
Un second décès autochtone lié à la Covid est annoncé par l'ARS[103]. Dans le respect de la volonté de la famille, aucune information supplémentaire n'est apportée mais plusieurs rumeurs dans les médias[104] parlent d'une personne de 27 ans.
En parallèle, Santé publique France annonce que le seuil d'alerte a été dépassé à la Réunion[105]
30 août : Troisième décès hors EVASAN et dépassement du seuil d'alerte
Alors que la courbe de contaminations semble atteindre un plateau, le total des contaminations est de 3002 le . On compte huit décès des suites du Covid-19. Entre août et septembre, le nombre d'admissions en hôpital reste stable[107].
Seuls 16% des cas demeurent importés, confirmant la thèse des contaminations locales[108].
Fin octobre 2020 : près de 5 000 cas, annonce d'un second confinement national
Au , la barre des 5 000 cas est largement dépassée, le nombre de décès est de 24 au (incluant les EVASAN), essentiellement des personnes de plus de 60 ans.
Le soir du , lors d'une intervention retransmise à la télévision, le Président de la RépubliqueEmmanuel Macron exprime le souhait d'enrayer l'épidémie avec des mesures fortes. Les hôpitaux font face à une saturation des lits et le Président déclare : « Quoi que nous fassions, 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre. Nous nous organisons pour y faire face »[109].
Dans la foulée, le préfet de La Réunion, Jacques Billant, émet des réserves liées à la situation maîtrisée du virus sur l'île, quant à appliquer des mesures aussi drastique que sur le continent. En effet, lors de son allocution, Emmanuel Macron indique laisser une marge de d'appréciation et de décision aux préfets des outre-mers, concernant le confinement[110].
Le , le Premier MinistreJean Castex annonce que seule la Martinique sera à nouveau confinée, permettant aux autres départements ultramarins de préserver une vie socio-économique et une liberté de circulation, dans le respect des consignes sanitaires[111].
Le préfet de La Réunion annonce le soir même que le département ne sera pas confiné vendredi à minuit, sur la base d'une situation sanitaire sous contrôle. Il assure en revanche qu'aucun relâchement ne sera toléré au titre des mesures restrictives prises le [112].
Fin novembre 2020 : dépassement de la barre des 8 000 cas
Au , le nombre de contaminations font de La Réunion le département le plus touché par l'épidémie de Covid-19. En effet, l'île connaît un taux d'incidence de 4 871 cas pour 100 000 habitants à la date du [127]. Le , ce chiffre est porté à 5 480 cas pour 100 000 habitants[128]. Le plan blanc est déclenché pour suppléer à la tension sur les services hospitaliers[129]. Ce plan d'urgence permet l'affectation temporaire de personnel soignant de métropole. Au 31 janvier il y a 226 005 cas confirmés dont 531 décès[130].
Fin février 2022 : dépassement de la barre des 300 000 cas
↑« « Phase 2 » du déconfinement : lycées, restaurants, cinémas, salles de sport… ce qui peut rouvrir et ce qui restera fermé », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Décret no 2020-260 du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus covid-19, (lire en ligne)
↑« « Jusqu’à quand va-t-on devoir porter le masque ? » : rentrée scolaire par temps de Covid à La Réunion », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Jérôme Talpin, « A La Réunion, le plan blanc activé pour répondre à l’« accélération très violente » de l’épidémie de Covid-19 », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).