Convention People's Party akan Apam Nkorɔfo Kuw | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Secrétaire général | Ivor Kobbina Greenstreet |
Fondation | . Dissous 1966. Recréé 29 janvier 1996. |
Siège | House No. 64, Mango Tree Avenue Asylum Down, Accra, Ghana |
Présidente | Samia Nkrumah |
Fondateur | Kwame Nkrumah |
Idéologie | Nkrumaisme Socialisme Panafricanisme |
Couleurs | Rouge, blanc et vert |
Site web | http://conventionpeoplesparty.org/ |
Le Parti de la convention du peuple (Convention People's Party, CPP) (en akan, Apam Nkorɔfo Kuw) est un parti politique ghanéen d'inspiration socialiste fondé sur les idées de l’ancien président Kwame Nkrumah.
Le CPP est fondé le par Kwame Nkrumah afin de faire campagne pour l'indépendance de la Côte-de-l'Or, à l'époque colonie britannique, actuel Ghana[1]. Il est le parti de Nkrumah à l'époque de la colonie britannique autonome de 1951 à 1957 et durant les premières années du Ghana indépendant, de 1957 à 1966. La constitution est modifiée en 1964 pour faire du CPP le seul parti légal, faisant ainsi du Ghana un pays à parti unique. Le CPP est interdit après le coup d'État du , perpétré par le National Liberation Council. Les partis qui poursuivent sa tradition utiliseront diverses dénominations. Le parti est reformé, par des factions s'inspirant de Nkrumah, en 1996.
La United Gold Coast Convention (UGCC) est fondée le dans le but d'obtenir l'indépendance pour le Ghana. Kwame Nkrumah pense que l'opposition de l'UGCC aux dirigeants coloniaux manque de force et n'insiste pas assez sur l'urgence de la situation ; il veut une indépendance immédiate. Rompant avec l'UGCC sur ces motifs, il fonde le CPP avec comme slogan « l'indépendance maintenant[trad 1] ». Le , le CPP appelle à une grève nationale et à des boycotts. Au cours de ces événements, deux policiers sont tués et les dirigeants du CPP sont arrêtés et emprisonnés. Cela sert seulement à augmenter la popularité de Nkrumah. À l'occasion des élections générales de 1951, le CPP l'emporte nettement, en dépit de l'emprisonnement de Nkrumah et des autres dirigeants du parti. Nkrumah est alors libéré pour former le premier gouvernement africain de la colonie[2].
Nkrumah fonde donc le premier gouvernement africain de l’empire britannique en 1951[1]. Ce n'est pas encore l'indépendance car il rejette l'idée que les dirigeants locaux qui avaient favorisé les Britanniques puissent jouer un rôle dans le gouvernement, considérant cela comme anti-démocratique[1]. Il finit paradoxalement comme le chef d'un parti unique[1]. Il avait fondé le parti avec quelques autres, Dzenkle Dzewu, Saki Sheck et Kojo Botsio.
En 1956, de nouvelles élections sont organisées, accompagnées de la promesse britannique que, si le peuple le demande, une date sera donnée pour l'indépendance[réf. nécessaire]. Le CPP remporte 71 des 104 sièges, ouvrant la voie de l'indépendance qui advient le . En 1958, deux projets de loi concourent à la chute de Nkrumah[réf. nécessaire]. L'un concerne le droit du travail et vise à rendre les grèves illégales, l’autre loi, sur la détention préventive, autorise le gouvernement à emprisonner des opposants politiques sans procès[réf. nécessaire]. L'étape finale est le référendum constitutionnel de 1964 (en), « visiblement truqué », qui instaure le CPP en tant que parti unique[3] et Nkrumah comme président à vie du pays et du parti.
La porte est ouverte à un renversement du CPP par le National Liberation Council, le [4]. Après le coup d'État, le CPP est interdit.
Le CPP reste interdit jusqu'au , lorsque le National Convention Party et le People's Convention Party fusionnent pour former un nouveau Convention People's Party[5]. Le CPP participe à toutes les élections depuis 1996.
Aux élections du , le parti gagne 3 sièges sur 230. Son candidat aux élections présidentielles, George Aggudey, n'obtient que 1 % des voix. Aux élections présidentielles et parlementaires de 2008, le parti remporte un siège au parlement, obtenu par Samia Nkrumah dans la circonscription du Jomoro. Le candidat à la présidentielle, Paa Kwesi Nduom, obtient 1,4 % des suffrages exprimés.